
Il devenait urgent de libérer des capacités de stockage (photo: Zueitina Oil Company)
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LIBYE. La Compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC) indique que le terminal pétrolier de Zouetina a repris, temporairement, ses opérations "afin d'éviter les catastrophes environnementales imminentes qui pourraient survenir". Des fuites ont commencé à se produire dans les réservoirs trop remplis et dont le fond ne supporterait pas le poids. Ces installations sont mal entretenues du fait d'un manque de budget ces dernières années pour assurer la maintenance des équipements. De plus, par manque de capacités de stockage, une partie du brut transitant dans les oléoducs risquait d'être perdue. La nécessité de réduire les stocks pour donc libérer des capacités de stockage devenait urgente.
La Zueitina Oil Company, société gestionnaire de cette infrastructure, a reçu l'instruction de commencer à expédier le brut vers les pétroliers déjà à proximité du port. Deux d'entre eux ont ainsi été chargés en pétrole brut le 1er mai 2022.
La NOC a donc pu lever la situation de force majeure - prononcée lorsqu'elle se trouve dans l'incapacité de respecter ses engagements contractuels -, "dans l'espoir que la crise se résoudra bientôt", précise-t-elle.
La Zueitina Oil Company, société gestionnaire de cette infrastructure, a reçu l'instruction de commencer à expédier le brut vers les pétroliers déjà à proximité du port. Deux d'entre eux ont ainsi été chargés en pétrole brut le 1er mai 2022.
La NOC a donc pu lever la situation de force majeure - prononcée lorsqu'elle se trouve dans l'incapacité de respecter ses engagements contractuels -, "dans l'espoir que la crise se résoudra bientôt", précise-t-elle.
Perte de dizaines de millions de dollars par jour
Comme d'autres, notamment à l'Est du pays, voici deux semaines que le port était fermé suite à l'intervention de manifestants, dont certains partisans de l'Armée nationale libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar, réclamant une répartition plus équitable des revenus pétroliers. Ces actions interviennent alors que la Libye se trouve en pleine crise politique avec deux Premiers ministres rivaux en activité. Elles ont également pour but de faire pression sur Abdel Hamid Dbeibeh, désigné en mars 2021 par le Forum du dialogue politique libyen afin d'assurer l'intérim et de préparer des élections nationales, pour qu'il se retire au profit de Fathi Bashagha nommé en février 2022 par le Parlement basé à Tobrouk (Est du pays) afin de lui succéder. Ce dernier soutient d'ailleurs ces blocages et condamnait récemment: "le gaspillage de l'argent public et l'exploitation des richesses libyennes au profit d'un gouvernement hors la loi."
Selon la NOC, à cause de ces évènements, la production de pétrole a été réduite de 550 000 barils par jour. Mohammed Aoun, ministre libyen du pétrole, a lui déclaré que son pays perdait quotidiennement des dizaines de millions de dollars en raison de la fermeture des installations pétrolières. Une facture d'autant plus alourdie que les prix des hydrocarbures se trouvent au plus haut et que cette manne a représenté 97% des revenus de l'État en 2011, soit la somme de 103,4 mrds de dinars libyens (19,90 mrds€).
Lire aussi : La crise politique libyenne fait tâche d'huile sur la production de pétrole
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