-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
Malte va recevoir 817 M€ de l'UE pour verdir et numériser son économie
-
La Commission européenne réclame une intervention d'urgence sur les marchés de l'énergie
-
La production d'électricité solaire européenne a atteint un record pendant l'été 2022

Les professionnels de l’éolien en Espagne, confrontés à la baisse des tarifs de rachat de l’électricité d’origine éolienne décidé par l’arrêté royal 661, en 2007, se consolaient avec les objectifs affichés en matière d’éolien offshore près de l’Union Européenne. Déclarés pour 3 000 MW à l’horizon 2020, ces objectifs ont fondu dans le Plan espagnol, qui ne prévoit pas plus de 750 MW.
« Ambitieux mais raisonnable compte tenu de la situation économique actuelle » a souligné toutefois Alfonso Beltrán. l'Espagne, confrontée, depuis 2009 au moins, à une crise intense qui la conduit à accumuler les plans d’austérité, a réduit progressivement toutes ses primes et tarifs de rachats préférentiels qui avaient assuré dans ce pays l’essor des énergies renouvelables.
Un effet levier escompté sur l'investissement privé
Comme pour adoucir la nouvelle, le directeur des ENR de l’Idae, Jaume Margrit, a indiqué que selon les estimations de son agence, l’éolien terrestre espagnol dans son ensemble serait rentable pour les investisseurs dès 2014. Un signe à ceux qui ont vu en deux ans leurs fantastiques prévisions de retour sur investissement se réduire progressivement.
Le Plan espagnol prévoit tout de même un investissement, toutes énergies renouvelables confondues, de 20 mds€ sur la période 2011-2020. Ces engagements publics devraient faire effet de levier et entraîner 63 mds€ d’investissements privés. Voire ! Les compagnies électriques qui s’étaient jetées sur l’Espagne au cours de la précédente décennie, refroidissent leurs enthousiasmes en constatant que les effets d’aubaines tarifaires ne jouent plus que modérément.
En effet, les diverses subventions ne dépasseront pas les 2 mds€, le reste étant constitué de bonus et abattements de charges. Toutefois les lignes pourraient bouger en faveur des aides d’État au cours du plan, car l’État espagnol pense pouvoir se passer, plus ou moins, d’importer du gaz naturel grâce au développement des ENR, et économiser ainsi environ 15 mds€ au cours de la même période. Idem pour les produits pétroliers, dont les estimations prédisent que le coût de leurs importations pourraient baisser de plusieurs centaines de millions d'€.
Sur le papier en tout cas, le PER devrait générer plus de 14 000 MW d’énergie renouvelable sur la période 2011-2020. Avec un effort particulier pour la biomasse.