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MEDITERRANEE. Un à un, les pays méditerranéens ferment leur espace aérien en raison de l'arrivée du nuage de cendres craché par le volcan islandais. Dimanche 18 avril 2010, la totalité des plates-formes françaises, y compris celles du sud-ouest jusqu'à présent épargnées, sont fermées.
A 15h, plusieurs aéroport du sud de la France dont celui de Marseille Provence obtenaient l'autorisation provisoire d'ouvrir jusqu'à lundi 19 avril à 15h. D'autres décisions similaires devraient touchées au fur et à mesure de la journée les aéroport du sud de l'Europe.
En Espagne, le black out concerne onze aéroports du nord du pays dont Barcelone, Bilbao, Asturies, Santander, Saint Sébastien, Vitoria, Pampelune et Logrono. Idem en Italie où Milan, Turin, Venise, Bologne sont paralysés. La Slovénie, la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine ont fermé leur espace aérien.
Mais même les aéroports non « couverts » par le nuage de poussières tournent au ralenti car une grande partie du trafic aérien mondial passe par l'Europe et le nord de l'Atlantique. De plus de nombreux avions restent bloqués dans des aéroports fermés. Des centaines de vols ont ainsi été annulés sur des destinations non concernées directement par cette catastrophe naturelle.
Au total, près de 20 000 vols sont quotidiennement supprimés, soit les trois quarts du trafic mondial. "C'est exceptionnel et sans précédent" indique Joe Sultana, chef du réseau d'opération Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.
Un coût énorme à prévoir.
Cette crise sans précédent coûte aux compagnies aériennes 150 M€ par jour. Un goutte d'eau comparée à l'impact sur certains secteurs .
En Méditerranée, des pays comme la Tunisie dépendent en grande partie du transport aérien dans l'acheminement de leurs touristes. Israël exporte un part non négligeable de son agriculture par avion. Il s'agit des produits les plus fragiles et à forte valeur ajoutée.
Confrontées à une situation qui semble devoir durer, certaines compagnies comme le groupe Air France / KLM tentent de trouver une parade en testant des vols d'essais passant sous le nuage. Ils semblent pour l'instant concluants.