MAROC.
econostrum.info : Comment évolue l'investissement en capital au Maroc ?
Omar Chikhaoui : Cette activité a démarré voici quinze ans et a connu plusieurs phases. La première a débuté en 2000 avec des petits fonds visant essentiellement des opérations minoritaires dans des entreprises marocaines pour des financements de projets en développement. À partir de 2005, des fonds spécialisés sont nés par secteurs d'activité (infrastructures, distribution, nouvelles technologies), ou par métiers (capital développement, capital transmission, capital risque, et quelques initiatives de capital amorçage). À cette période apparaissent aussi les fonds régionaux qui investissent aussi bien au Maroc, qu'en Algérie et en Tunisie.
Dès 2010, une nouvelle vague arrive avec des fonds d'une taille beaucoup plus importante qui investissent en même temps dans des opérations de création comme dans des opérations de développement et de transmission. Mais surtout, ils couvrent tout un continent, l'Afrique, dans leur spectre d'investissement.
Pour quels montants levés ?
O.C. : 1,6 mrds€ avec un soutien de deux cents entreprises par le capital investissement. 78% de ces opérations concernaient du capital développement et 98% de ces investissements touchaient des Pme.
Le marché marocain du capital investissement a atteint une certaine maturité, une expertise, un savoir-faire, mais aussi une crédibilité vis-à-vis des bailleurs de fonds essentiellement internationaux. Ceci fait de lui, aujourd'hui, un vrai levier de développement pour les industries du continent africain.
econostrum.info : Comment évolue l'investissement en capital au Maroc ?
Omar Chikhaoui : Cette activité a démarré voici quinze ans et a connu plusieurs phases. La première a débuté en 2000 avec des petits fonds visant essentiellement des opérations minoritaires dans des entreprises marocaines pour des financements de projets en développement. À partir de 2005, des fonds spécialisés sont nés par secteurs d'activité (infrastructures, distribution, nouvelles technologies), ou par métiers (capital développement, capital transmission, capital risque, et quelques initiatives de capital amorçage). À cette période apparaissent aussi les fonds régionaux qui investissent aussi bien au Maroc, qu'en Algérie et en Tunisie.
Dès 2010, une nouvelle vague arrive avec des fonds d'une taille beaucoup plus importante qui investissent en même temps dans des opérations de création comme dans des opérations de développement et de transmission. Mais surtout, ils couvrent tout un continent, l'Afrique, dans leur spectre d'investissement.
Pour quels montants levés ?
O.C. : 1,6 mrds€ avec un soutien de deux cents entreprises par le capital investissement. 78% de ces opérations concernaient du capital développement et 98% de ces investissements touchaient des Pme.
Le marché marocain du capital investissement a atteint une certaine maturité, une expertise, un savoir-faire, mais aussi une crédibilité vis-à-vis des bailleurs de fonds essentiellement internationaux. Ceci fait de lui, aujourd'hui, un vrai levier de développement pour les industries du continent africain.
Création d'un club entre entreprises et investisseurs marocains et africains
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Quels projets pour l'Amic ?
O.C. : Au cours de cette 5e journée du capital investissement, nous avons parlé des enjeux, des défis et partagé un certain nombre d'informations. L'Amic, en tant qu'association fédératrice de l'ensemble des équipes de gestion de cette activité au Maroc, a élaboré un plan pour l'Afrique à partir de 2016. Il s'articule sur trois points.
D'abord créer un club permettra d'échanger et de communiquer des informations aussi bien pour les entreprises que pour les investisseurs, et aussi développer des relations de réseaux. Il facilitera les opérations de partenariat et d'investissement au profit d'entreprises africaines. L'Amic dévoilera son nom prochainement.
Second axe, nous voulons élaborer et signer des conventions de partenariat avec les autres associations du capital investissement en Afrique. Nous venons notamment de le faire, en octobre 2015, avec l'Avca, l'Association africaine du capital d'investissement.
Enfin, l'Amic compte lancer un programme de formation pour améliorer la confiance et la compétence des équipes de gestion, des managers, permettant une meilleure connaissance des défis à relever dans les pays africains.
O.C. : Au cours de cette 5e journée du capital investissement, nous avons parlé des enjeux, des défis et partagé un certain nombre d'informations. L'Amic, en tant qu'association fédératrice de l'ensemble des équipes de gestion de cette activité au Maroc, a élaboré un plan pour l'Afrique à partir de 2016. Il s'articule sur trois points.
D'abord créer un club permettra d'échanger et de communiquer des informations aussi bien pour les entreprises que pour les investisseurs, et aussi développer des relations de réseaux. Il facilitera les opérations de partenariat et d'investissement au profit d'entreprises africaines. L'Amic dévoilera son nom prochainement.
Second axe, nous voulons élaborer et signer des conventions de partenariat avec les autres associations du capital investissement en Afrique. Nous venons notamment de le faire, en octobre 2015, avec l'Avca, l'Association africaine du capital d'investissement.
Enfin, l'Amic compte lancer un programme de formation pour améliorer la confiance et la compétence des équipes de gestion, des managers, permettant une meilleure connaissance des défis à relever dans les pays africains.
20% des investissements en Afrique passent par le Maroc
Le Maroc revendique un rôle de hub entre l'Europe et l'Afrique, quid de la finance ?
O.C. : Aujourd'hui, c'est une réalité. Depuis quatre ans, le Maroc développe un hub économique et financier à Casablanca, le Casablanca Finance City. Il est doté de tous les moyens juridiques et fiscaux pour faciliter le choix du Maroc comme place de domiciliation pour attaquer le marché africain. Le besoin en investissements du continent s'élève actuellement à 100 mrds$ par an. Face à la conjoncture économique difficile qu'affrontent les pays développés et le ralentissement de la croissance des nations émergentes, les pays africains continuent d'afficher un développement soutenu faisant du continent l'un des principaux moteurs de la croissance mondiale.
Aujourd'hui, 20% des investissements de fonds en Afrique s'effectuent à partir de Casablanca Finance City, la seconde plus importante place financière en Afrique après Johannesburg en Afrique du Sud. Avant d'attaquer le marché africain, les grandes multinationales étrangères s'installent au Maroc. Le Maroc est donc bien devenu une passerelle entre les entreprises européennes et l'Afrique.
O.C. : Aujourd'hui, c'est une réalité. Depuis quatre ans, le Maroc développe un hub économique et financier à Casablanca, le Casablanca Finance City. Il est doté de tous les moyens juridiques et fiscaux pour faciliter le choix du Maroc comme place de domiciliation pour attaquer le marché africain. Le besoin en investissements du continent s'élève actuellement à 100 mrds$ par an. Face à la conjoncture économique difficile qu'affrontent les pays développés et le ralentissement de la croissance des nations émergentes, les pays africains continuent d'afficher un développement soutenu faisant du continent l'un des principaux moteurs de la croissance mondiale.
Aujourd'hui, 20% des investissements de fonds en Afrique s'effectuent à partir de Casablanca Finance City, la seconde plus importante place financière en Afrique après Johannesburg en Afrique du Sud. Avant d'attaquer le marché africain, les grandes multinationales étrangères s'installent au Maroc. Le Maroc est donc bien devenu une passerelle entre les entreprises européennes et l'Afrique.