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Le Cotellic de Roche est utilisé dans le traitement des cancers de la peau (photo : Roche)
GRÈCE. Le torchon brûle entre Athènes et Roche. « L’accès des citoyens aux traitements novateurs et efficaces n’est pas une affaire commerciale, mais politique », a déclaré Andreas Ksanthos. Le ministre grec de la santé a appelé les institutions européennes à réagir. Le laboratoire suisse Roche - qui selon le ministère grec réalise un chiffre d’affaire annuel de 200 M€ en Grèce - a procédé au retrait de son médicament Cotellic (substance active cobimetinib) novateur dans la lutte contre le cancer de la peau (mélanome) pour protester contre une taxe de 25 % sur le profit généré, imposée par le gouvernement grec pour les nouvelles molécules brevetées.
Cette taxe, appliquée de manière rétroactive à partir de janvier 2017 au terme de l’accord de renflouement, constitue une obligation imposée par les créanciers du pays selon le ministre. Les mesures d’austérité imposées au pays ont exclu plus d’un tiers des Grecs du système de santé. Les premiers touchés sont les malades atteints de cancers, de la maladie d’Alzheimer et du Sida aux traitements très coûteux.
Cette taxe, appliquée de manière rétroactive à partir de janvier 2017 au terme de l’accord de renflouement, constitue une obligation imposée par les créanciers du pays selon le ministre. Les mesures d’austérité imposées au pays ont exclu plus d’un tiers des Grecs du système de santé. Les premiers touchés sont les malades atteints de cancers, de la maladie d’Alzheimer et du Sida aux traitements très coûteux.
Roche récidive
Ce n’est pas la première fois que le laboratoire suisse applique une logique strictement commerciale sur ses médicaments. Au pic de la crise en 2012, Roche avait refusé de livrer les médicaments anticancéreux - qu’il était le seul à détenir - à des hôpitaux publics grecs tant que les chèques correspondant n’étaient pas encaissés. Plusieurs patients avaient du interrompre leur traitement.
Dimitris Bafaloukos, oncologiste et président de la Société hellénique pour l’étude du mélanome, s'avoue inquiet de voir d’autres entreprises pharmaceutiques suivre l’exemple de Roche. Mais le ministère grec de la santé assure qu’une réponse à la société suisse se trouve à l’étude.
Dimitris Bafaloukos, oncologiste et président de la Société hellénique pour l’étude du mélanome, s'avoue inquiet de voir d’autres entreprises pharmaceutiques suivre l’exemple de Roche. Mais le ministère grec de la santé assure qu’une réponse à la société suisse se trouve à l’étude.