Le groupe Fagor au bord de la faillite

ESPAGNE. « La pire nouvelle économique de l'année » : les termes employés par le porte-parole du gouvernement régional basque, Josu Erkoreka, en disent long sur le désastre que représente la procédure de mise en « pré-redressement » judiciaire entamée par le groupe Fagor Électroménagers. Car c'est l'un des fleurons de l'industrie espagnole qui risque de disparaître, la marque la plus connue du groupement basque Mondragon, qui fut en son temps le premier groupe coopératif au monde.

Après cinq années consécutives de pertes, Fagor Électroménagers accuse un passif d'un milliard d'euros, et la chute de la consommation en Espagne ne laisse aucune place à l’optimisme. Depuis le début de cette année 2013, le fabricant a encore perdu 66,8 M€.

Avec cette mise en « pré-redressement », le groupe dispose à présent de quatre mois pour trouver un accord avec des créanciers qui menacent chaque jour davantage de réclamer l'application du redressement judiciaire pour recouvrer leurs avoirs, ce qui conduirait immanquablement à la faillite. Une perspective qui inquiète les 5.700 salariés du groupe.

Reste évidemment la solution d'un repreneur de tout ou partie de l'activité du cinquième fabricant européen d'électroménager. Il dispose de treize centres de productions, dont cinq en Espagne et cinq autres en France. Il est également présent en Pologne, au Maroc et en Chine.

Les difficultés du groupe espagnol se répercutent donc dans l'Hexagone, où les 250 salariés de l'usine « Fagor-Brandt » de Vendôme (spécialisée dans la fabrication d'appareils électroménagers de cuisson) ont été contraints de prendre leurs RTT pendant quelques jours pour éviter une mesure de chômage technique.

En Espagne, toute la production de Fagor Electroménagers se concentre dans la province basque de Guipuzcoa.