
Le gouvernement italien décide de consacrer 70% de son plan de relance aux investissements (photo : Présidence du Conseil italien)
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ITALIE. Giuseppe Conte a décidé de jouer à quitte ou double en adoptant, mercredi 13 janvier 2021, un Plan national de relance et de résilience (Piano nazionale ripresa resilienza - PNRR) d'un montant de 210 mrds€ auquel s'ajoutent 13 mrds€ de React-EU soit un total de 222,9 mrds€ de prêts. Le président du Conseil italien puisera dans les fonds (750 mrds€) accordés par l'Union européenne à ses Etats membres dans le cadre de son instrument NextGenerationEU, présenté en juillet 2020 et adopté en novembre 2020, dont Rome est le principal bénéficiaire.
Le plan italien, qui doit être présenté à Bruxelles fin avril 2021, fait la part belle aux investissement (70% de la somme totale) et comprend également des incitations fiscales et des bonus (21%). 20 mrds€ des fonds seront consacrés à la santé, 46 mrds€ à la numérisation de l'administration et de l'industrie, 70 mrds€ à la transition énergétique, 32 mrds€ aux infrastructures et 30 mrds€ à l'éducation et la recherche. 144,2 mrds€ financeront de nouveaux projets et 65,7 mrds€ seront destinés à accélérer la mise en place de projets existants.
"Le Conseil des ministres a validé le plus grand plan d'investissement jamais engagé en Italie", s'est réjouit Roberto Gualtieri, ministre italien des Finances. La satisfaction pourrait être de courte durée, car ce PNRR doit désormais être voté par la Chambre des députés et le Sénat.
La coalition au pouvoir, composée du Parti démocrate (PD) d'Italia Viva (IV) et du Mouvement 5 Etoiles (M5S), pourrait exploser à cette occasion. Matteo Renzi, chef d'IV (centre gauche) et ancien Premier ministre, a déjà déclaré que le contenu de ce plan ne lui convenait pas. Notamment en termes d'investissement et de réformes structurelles. "Ce gouvernement dilapide l'argent de ses enfants !", a-t-il déclaré, exigeant que l'Italie recourt au Mécanisme européen de stabilité (MES) qui aide les pays de la zone euro en difficulté. Ce que ne prévoit pas le plan. Les deux ministres d'Italia Viva, Teresa Bellanova (agriculture) et Elena Bonetti (famille) se sont d'ailleurs abstenues lors du vote en Conseil. La Chambre des députés compte dix-huit élus de ce parti. Leur défection ferait perdre sa majorité au président du Conseil, le conduisant à organiser une nouvelle élection législative.
L'Italie devrait afficher une dette alourdie par ce plan de 158% de son PIB en 2021.
Le plan italien, qui doit être présenté à Bruxelles fin avril 2021, fait la part belle aux investissement (70% de la somme totale) et comprend également des incitations fiscales et des bonus (21%). 20 mrds€ des fonds seront consacrés à la santé, 46 mrds€ à la numérisation de l'administration et de l'industrie, 70 mrds€ à la transition énergétique, 32 mrds€ aux infrastructures et 30 mrds€ à l'éducation et la recherche. 144,2 mrds€ financeront de nouveaux projets et 65,7 mrds€ seront destinés à accélérer la mise en place de projets existants.
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L'Italie devrait afficher une dette alourdie par ce plan de 158% de son PIB en 2021.