
Les îles Tiran et Sanafir disposent d'une position stratégique (carte DR)
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ÉGYPTE. La première s'appelle Sanafir, l'autre Tiran. Ces deux îles de la mer Rouge se trouvent au centre de l'actualité égyptienne.
Alors qu'en avril 2016, l’Égypte signait, à la faveur d'une visite du roi Salmane, un accord de rétrocession avec l'Arabie saoudite de ces îlots inhabités à l'entrée du golfe d'Aqaba, les réseaux sociaux s'enflammaient contre la perte de ces parcelles du territoire égyptien. Et des manifestations se trouvaient réprimées par des arrestations.
Mardi 21 juin 2016, le Conseil d'Etat égyptien donnait raison aux opposants en annulant cet accord de démarcation des frontières maritimes au motif que les deux îlots "ne peuvent être cédés".
Las, mercredi 22 juin 2016, le gouvernement égyptien décide de faire appel de cette décision et se pourvoit donc devant la Haute cour administrative. Dans un communiqué, Chérif Ismaïl, premier ministre, annonce qu'il va "présenter tous les documents en sa possession pour montrer la validité et la solidité de sa position."
Alors qu'en avril 2016, l’Égypte signait, à la faveur d'une visite du roi Salmane, un accord de rétrocession avec l'Arabie saoudite de ces îlots inhabités à l'entrée du golfe d'Aqaba, les réseaux sociaux s'enflammaient contre la perte de ces parcelles du territoire égyptien. Et des manifestations se trouvaient réprimées par des arrestations.
Mardi 21 juin 2016, le Conseil d'Etat égyptien donnait raison aux opposants en annulant cet accord de démarcation des frontières maritimes au motif que les deux îlots "ne peuvent être cédés".
Las, mercredi 22 juin 2016, le gouvernement égyptien décide de faire appel de cette décision et se pourvoit donc devant la Haute cour administrative. Dans un communiqué, Chérif Ismaïl, premier ministre, annonce qu'il va "présenter tous les documents en sa possession pour montrer la validité et la solidité de sa position."
Un pont comme enjeu de la cession
Cette cession à l'Arabie saoudite, qui reste l'un des principaux soutiens financiers de l’Égypte, entrait dans le cadre d'un projet de construction de pont entre les deux pays. Les deux îlots devant servir d'appui à cet ouvrage enjambant la mer Rouge.
L'île de Tiran (80 km²) et celle de Sanafir (33 km²) disposent d'une position stratégique entre le golfe d'Aqaba et la mer Rouge. Pendant la seconde guerre mondiale, les forces égyptiennes y stationnaient pour défendre le canal de Suez. Israël les a même occupé provisoirement pendant la crise de Suez - crise déclenché en octobre 1956, après la décision de Nasser de fermer le détroit de Tiran - puis entre 1967 et 1982 après la guerre des six jours.
Administrées par l’Égypte depuis un traité de 1906 signé avec la Grande-Bretagne et l'Empire ottoman, ces îles étaient à l'origine saoudiennes et seulement louées à l’Égypte à partir de 1950 pour éviter qu'Israël les occupent. Envahies par les Israéliens, elles reviennent en 1982 sous souveraineté égyptienne en vertu du protocole militaire de Camp David (1979). Ce texte interdit au Caire d'y installer une présence militaire. Une clause que s'était engagée à respecter l'Arabie saoudite dans l'accord de rétrocession d'avril 2016, ce qui avait été indiqué à Israël par l’Égypte.
L'île de Tiran (80 km²) et celle de Sanafir (33 km²) disposent d'une position stratégique entre le golfe d'Aqaba et la mer Rouge. Pendant la seconde guerre mondiale, les forces égyptiennes y stationnaient pour défendre le canal de Suez. Israël les a même occupé provisoirement pendant la crise de Suez - crise déclenché en octobre 1956, après la décision de Nasser de fermer le détroit de Tiran - puis entre 1967 et 1982 après la guerre des six jours.
Administrées par l’Égypte depuis un traité de 1906 signé avec la Grande-Bretagne et l'Empire ottoman, ces îles étaient à l'origine saoudiennes et seulement louées à l’Égypte à partir de 1950 pour éviter qu'Israël les occupent. Envahies par les Israéliens, elles reviennent en 1982 sous souveraineté égyptienne en vertu du protocole militaire de Camp David (1979). Ce texte interdit au Caire d'y installer une présence militaire. Une clause que s'était engagée à respecter l'Arabie saoudite dans l'accord de rétrocession d'avril 2016, ce qui avait été indiqué à Israël par l’Égypte.