
Nicolas Sarkozy est mis en examen pour des soupçons de financement de sa campagne électorale par Mouammar Kadhafi (photo : DR)
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FRANCE / LIBYE. Nicolas Sarkozy est sorti, mercredi 21 mars 2018 au soir, de sa garde à vue de vingt heures dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle en 2012. La justice française a décidé de le mettre en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale et "recel de fonds publics libyens". L'ancien président de la République française a été placé sous contrôle judiciaire.
Face aux juges, Nicolas Sarkozy a dénoncé l'absence de "preuve matérielle" et demandé, sans succès d'être placé sous le statut de témoin assisté. "Pendant les 24 heures de ma garde à vue, j'ai (...) essayé de montrer que les indices graves et concordant qui sont la condition de la mise en examen n'existaient pas", indique-t-il sur le site internet du journal français le Figaro.
Dans le même entretien, l'ancien chef de l'Etat se plaint de "vivre l'enfer de la calomnie " avec cette affaire révélée le 11 mars 2011, entre les deux tours de la présidentielle - qu'il allait perdre d'1,5 point contre François Hollande -, par le site Mediapart. "Je suis accusé sans aucune preuve matérielle par les déclarations de M. Kadhafi, de son fils, de son neveu, de son cousin, de son porte-parole, de son ancien Premier ministre et par les déclarations de M. Takieddine (NDLR : l'intermédiaire franco-libanais) dont il est avéré à de multiples reprises qu'il a touché de l'argent de l'État libyen."
Saïf al-Islam Kadhafi s'invite dans le débat
Alors que l'ancien président de la République s'exprimera jeudi 22 mars 2018 à 20h sur le chaîne de télévision française TF1, Saïf al-Islam Kadhafi, fils du guide libyen, revient le même jour au matin sur cette affaire. "Je félicite la justice française pour l'arrestation (sic) de Nicolas Sarkozy. Je précise que j'ai encore des preuves solides contre lui. Et je n'ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l'ex-directeur des services de renseignements libyens, qui déteint encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa campagne électorale. Bachir Salah, ex-Pdg de Libya Investment, est aussi prêt à témoigner malgré les menaces de mort", lance-t-il dans une interview accordée au site d'information Africanews.
Candidat à l'élection présidentielle en Libye depuis la veille, Saïf al-Islam s'adresse également au président français actuel dans le même entretien. "Je tiens à vous dire que l'ex-président Sarkozy est responsable du chaos et de la propagation du terrorisme et de l'immigration clandestine en Libye et dans la région. J'appelle donc le président Macron à prendre des mesures pour soutenir les élections en Libye qui pourraient corriger ce qu'a fait son prédécesseur."
Candidat à l'élection présidentielle en Libye depuis la veille, Saïf al-Islam s'adresse également au président français actuel dans le même entretien. "Je tiens à vous dire que l'ex-président Sarkozy est responsable du chaos et de la propagation du terrorisme et de l'immigration clandestine en Libye et dans la région. J'appelle donc le président Macron à prendre des mesures pour soutenir les élections en Libye qui pourraient corriger ce qu'a fait son prédécesseur."