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Le dossier syrien s'invite à l'Assemblée générale de l'Onu


Rédigé par , le Mercredi 20 Septembre 2017 - Lu 2503 fois

L'après conflit syrien a alimenté les discussions à la tribune, dans les travées et en dehors du siège de l'Onu à New York. La question de la transition politique figure au centre des préoccupations.


La 72e session de l'Onu permet de confronter les opinions des chefs d'Etat sur les sujets chauds de la planète (photo : Onu/Kim Haughton)
La 72e session de l'Onu permet de confronter les opinions des chefs d'Etat sur les sujets chauds de la planète (photo : Onu/Kim Haughton)
SYRIE. La Syrie ne cesse de faire la une de l'actualité et la journée du 19 septembre 2017 n'a pas dérogé à la règle. C'est d'abord lors de la 72e session de l'Assemblée générale de l'Onu à New York qu'Emmanuel Macron a épinglé un Bachar al-Assad qualifié de "criminel". Le président français estime que son homologue syrien "devra être jugé et répondre de ses crimes devant la justice internationale". Tout en précisant "mais je n'ai pas fait de sa destitution un préalable, par pragmatisme... Mon ennemi en Syrie, ce sont les terroristes islamistes, ce n'est pas Bachar al-Assad. C'est l'ennemi avant tout du peuple syrien."

Emmanuel Macron appelle à "une transition politique inclusive où chacun aura sa place" et veut créer un nouveau groupe de contact pour "mettre autour de la table l'ensemble des parties prenantes au niveau syrien". Il souhaiterait le constituer avec l'opposition, les membres permanents du Conseil de sécurité, l'Union européenne et les pays impliqués dans ce conflit.

Décrivant en ouverture de cette session, "un monde  en difficulté...une insécurité gagnant du terrain, des inégalités s'accentuant, des conflits se propageant..." António Guterres a appelé les Etats membres à "agir pour faire régner la paix."

Pour Abdel Fattah al-Sissi, "il ne peut y avoir de salut pour la Syrie sans passer par une solution politique consensuelle entre tous les Syriens. Une solution devant avoir en son coeur la préservation de l'unité de l'Etat syrien, le maintien de ses institutions, et l'élargissement de sa base politique pour inclure tous les pans de la société et pour lutter avec détermination contre le terrorisme jusqu'à la victoire finale." Il préconise une "négociation menée par l'Onu, un processus soutenu fermement par l'Egypte alors que nous condamnons toute tentative de manipuler la tragédie syrienne pour établir des zones d'influence régionales ou internationales et mener à bien des politiques subversives... Nous constatons qu'un règlement politique est la seule solution viable."

Entamer un processus politique

A quelques pas de la tribune des Nations Unies, le groupe des "amis de la Syrie" se réunissait également. Constitué des pays occidentaux et arabes, il réclame la relance du processus de Genève sous l'égide des Nations Unis et estime qu'il a été marginalisé par les négociations menées à Astana par la Russie, l'Iran et la Turquie. Pour l'un des membres des "amis de la Syrie", le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, "la seule façon d'aller de l'avant est d'entamer un processus politique et de dire clairement aux Iraniens, aux Russes et au régime Assad que nous ne soutiendrons pas la reconstruction de la Syrie tant qu'il n'y aura pas un tel processus politique et cela signifie, comme le stipule la résolution 2254 (NDLR : de l'Onu), une transition et le départ d'Assad."

Quatre jours avant ces déclarations, à Damas, Bouthaina Shaaban, ancienne ministre syrienne et conseillère de Bachar al-Assad, lançait un nouveau pavé dans la mare. "Qu'il s'agisse des Forces démocratiques syriennes (NDLR : groupe rebelle soutenu par les États-Unis), de Daesh ou de toute force étrangère illégitime dans le pays, nous les affronterons et agirons contre eux jusqu'à ce que notre pays soit libéré de tout agresseur", prévient-elle.

Bouthaina Shaaban voit dans la prise de certains territoires par les FDS sans combat, une collusion entre les rebelles et l'État islamique. Elle estime que les plans visant à diviser la Syrie avaient échoué.

Selon la Russie, l'armée syrienne régulière a libéré 85% du pays.




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