
L'agriculture doit se professionnaliser et se moderniser pour assurer les besoins alimentaires et développer l'économie régionale. (photo : CG)
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MÉDITERRANÉE. La diète méditerranéenne comme remède à la crise économique : la formule résume les problématiques du développement rural de la zone MENA*. « L’exode rural pose d’importantes difficultés, observe Pedro Narro, membre du Conseil économique et social européen (CESE). L’explosion de la population des villes, le manque de produits agricoles et la dégradation de l’alimentation ou la mauvaise insertion des femmes dans la société pourraient trouver des solutions dans le développement rural ».
Dans une étude consacrée à ce sujet (Développement rural et emploi dans la région euroméditerranéenne ), le CESE suggère la mise en œuvre d’une stratégie qui s’appuierait sur trois piliers : formation, technologie et innovation. « Plus de 90% des Marocains ruraux qui reçoivent une éducation intègrent l’administration, regrette Pedro Narro. Et 87% des agriculteurs marocains n’ont reçu aucune formation à leur métier, ce qui ne leur permet pas de s’adapter à un système économique globalisé ». Contrairement à l’Europe où les campagnes vieillissent et se masculinisent, dans le sud, ce sont les jeunes et les femmes qui prennent le dessus.

A la tribune, le rapporteur du CESE, Pedro Narro, et Jean-Louis Rastoin, autour du président du CES de Mauritanie, Mohammed Ould Haimer. (photo : CG)
Une politique agricole et alimentaire commune Europe-Méditerranée
Une situation qui pourrait représenter une chance pour la population, mais « le travail agricole n’est pas considéré comme un métier ! », assène une intervenante libanaise. Pourtant, « l’agriculture emploie 24% des actifs de la Rive-Sud de la Méditerranée et représente 15% du produit national brut (contre 4% et 3% en Europe), soutient Jean-Louis Rastoin, professeur émérite de Montpellier SupAgro, à l’origine de la création d’une chaire Alimentation du monde labellisée par l’UNESCO. Nous sommes obligés de prendre ce secteur en considération ! »
Jean-Louis Rastoin milite en faveur de la préservation du modèle de production et de consommation méditerranéen « unique au monde ». « Il faut renforcer la sécurité alimentaire en travaillant sur les céréales et les produits laitiers », assène l’expert, qui imagine des contrats d’approvisionnement alimentaire qui sécuriseraient à la fois les villes et les campagnes et contribueraient en outre à réduire le nombre de plus en plus important de décès liés à la malnutrition par carence : 54% des décès sont liés à des problèmes alimentaires dans la région, notamment des diabètes, selon Jean-Louis Rastoin. « Nous pourrions construire une politique agricole et alimentaire commune entre l’Europe et les pays méditerranéens qui bénéficieraient aux deux ensembles », conclut-il. Pour atteindre ces objectifs, le rapport du CESE préconise une meilleure organisation des filières agricoles et des populations rurales, afin de disposer de données fiables, de coordonner les actions et de fixer des objectifs satisfaisants pour tous.
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