
La population algérienne a manifesté au centre d'Alger contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika (photo Twitter : Dj DBA)
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ALGERIE. Sans surprise, Abdelaziz Bouteflika (82 ans) a bien déposé, dimanche 3 mars 2019, date limite, sa candidature au scrutin du 18 avril 2019 auprès du Conseil constitutionnel. Ou plutôt, Abdelghani Zaalane, son nouveau directeur de campagne - le précédent Abdelmalek Sellal vainqueur de trois campagnes (2004, 2009 et 2014) et ancien Premier ministre, avait été limogé la veille - l'a déposé pour lui. Le Président algérien se trouve en effet, depuis le 24 février 2019, toujours à Genève, pour des "contrôles médicaux". Une entorse au règlement de l'institution qui exige un dépôt par le candidat en personne sans autoriser de procuration.
Cette annonce, prémices d'un cinquième mandat, a été accompagnée par de nombreuses manifestations tant en Algérie - jusqu'aux portes du Conseil constitutionnel - qu'à l'étranger et principalement à Paris et Marseille aux cris de "pas de cinquième mandat pour Bouteflika !" et "Bouteflika dégage !"
Abdelghani Zaalane (actuellement ministre des Transports) a lu en son nom une lettre dont les termes ont surpris tout le monde. Le Président algérien, s'il était réélu (ce qui ne fait aucun doute), promet des réformes et se dit déterminé d'"assumer la responsabilité historique de la concrétisation de l'exigence fondamentale du peuple, c'est à dire le changement du système". Et surtout, assure qu'il ne terminera pas son mandat. Une élection présidentielle anticipée interviendrait dans un an, "après une conférence nationale" qui devra "débattre, élaborer et adopter des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, devant constituer le socle d'un nouveau système". Abdelaziz Bouteflika s'engage à "ne pas être candidat à cette élection qui assurera (ma) succession dans des conditions incontestables de sérénité, de liberté et de transparence", poursuit la lettre.
Cette annonce, prémices d'un cinquième mandat, a été accompagnée par de nombreuses manifestations tant en Algérie - jusqu'aux portes du Conseil constitutionnel - qu'à l'étranger et principalement à Paris et Marseille aux cris de "pas de cinquième mandat pour Bouteflika !" et "Bouteflika dégage !"
Abdelghani Zaalane (actuellement ministre des Transports) a lu en son nom une lettre dont les termes ont surpris tout le monde. Le Président algérien, s'il était réélu (ce qui ne fait aucun doute), promet des réformes et se dit déterminé d'"assumer la responsabilité historique de la concrétisation de l'exigence fondamentale du peuple, c'est à dire le changement du système". Et surtout, assure qu'il ne terminera pas son mandat. Une élection présidentielle anticipée interviendrait dans un an, "après une conférence nationale" qui devra "débattre, élaborer et adopter des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, devant constituer le socle d'un nouveau système". Abdelaziz Bouteflika s'engage à "ne pas être candidat à cette élection qui assurera (ma) succession dans des conditions incontestables de sérénité, de liberté et de transparence", poursuit la lettre.
Trois candidats renoncent à se présenter

Cinq dossiers auraient été déposés au Conseil constitutionnel algérien (photo : Conseil constitutionnel)
Officiellement, Abdelaziz Bouteflika ne sera pas le seul candidat. Le Conseil constitutionnel, qui doit encore valider les dossiers déposés, en attendait cinq. Parmi les principaux figurent celles d'Ali Ghediri, général-major à la retraite et président du front al-Moustakbel (l'avenir) qui a également déposé son dossier par procuration mais était présent, Abdelaziz Belaïd (déjà candidat en 2014) et Rachid Nekkaz (candidat à deux présidentielles françaises en 2007 et 2012 et à une algérienne en 2014).
Par contre, Ali Benflis, n'a pas déposé de dossier. Principal opposant à l'actuel président algérien lors des présidentielles de 2004 et 2014 (où il est arrivé chaque fois deuxième), l'ancien premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika (2000 et 2003) et ancien secrétaire général de son parti le Front de libération nationale (FLN), il s'était désolidarisé de son mentor lors de sa présentation à un second mandat. Aujourd'hui, il renonce, déclarant "le peuple a pris la parole, et je l'ai entendu. L'élection présidentielle, dans les circonstances actuelles, n'a ni sens, ni raison d'être." Selon lui, "les forces extra-constitutionnelles sont paniquées à l'approche de la fin du mandat présidentiel et n'ont trouvé comme issue qu'une candidature surréaliste. Certains disent que c'est la goutte qui a fait déborder le vase, je dis que c'est une étincelle qui éclaire notre chemin."
Autre absent du scrutin du 18 avril 2019, Abderrezak Makri, numéro un du MSP (islamistes, tendance Frères musulmans), qui décide finalement de boycotter l'élection. Ainsi que Louisa Hanoune du Parti des travailleurs (extrême-gauche).
Plusieurs appels laissent présager de grandes manifestations, vendredi 8 mars 2019, dans tout le pays pour protester contre le cinquième mandat promis à Abdelaziz Bouteflika.
Par contre, Ali Benflis, n'a pas déposé de dossier. Principal opposant à l'actuel président algérien lors des présidentielles de 2004 et 2014 (où il est arrivé chaque fois deuxième), l'ancien premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika (2000 et 2003) et ancien secrétaire général de son parti le Front de libération nationale (FLN), il s'était désolidarisé de son mentor lors de sa présentation à un second mandat. Aujourd'hui, il renonce, déclarant "le peuple a pris la parole, et je l'ai entendu. L'élection présidentielle, dans les circonstances actuelles, n'a ni sens, ni raison d'être." Selon lui, "les forces extra-constitutionnelles sont paniquées à l'approche de la fin du mandat présidentiel et n'ont trouvé comme issue qu'une candidature surréaliste. Certains disent que c'est la goutte qui a fait déborder le vase, je dis que c'est une étincelle qui éclaire notre chemin."
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