
Pour Ahmed Gaïd Salah, une solution existe à la crise algérienne (photo : DR)
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ALGÉRIE. Alors que les manifestations se poursuivent en Algérie depuis un mois pour réclamer le départ d'Abdelaziz Bouteflika et l'organisation de l'élection présidentielle prévue le 18 avril 2019 et reportée sine die, une nouvelle étape vient d'être franchie dans la crise politique et sociale que traverse le pays depuis un mois.
Dans un discours, prononcé à Ouargla mardi 26 mars 2019, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne et également vice-ministre de la Défense nationale depuis septembre 2013, en appelle à l'application de l'article 102 de la Constitution. Ce texte prévoit que "lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement".
Selon Ahmed Gaïd Salah (79 ans), "il faut adopter une solution qui garantisse la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et la continuité de la souveraineté de l'Etat, une solution de nature à être acceptée par tous. A savoir, la solution stipulée par la Constitution dans son article 102."
L'un des hommes forts du pays, représentant du président dans les médias, lâche donc le clan de Bouteflika.
Dans un discours, prononcé à Ouargla mardi 26 mars 2019, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne et également vice-ministre de la Défense nationale depuis septembre 2013, en appelle à l'application de l'article 102 de la Constitution. Ce texte prévoit que "lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement".
Selon Ahmed Gaïd Salah (79 ans), "il faut adopter une solution qui garantisse la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et la continuité de la souveraineté de l'Etat, une solution de nature à être acceptée par tous. A savoir, la solution stipulée par la Constitution dans son article 102."
L'un des hommes forts du pays, représentant du président dans les médias, lâche donc le clan de Bouteflika.
Le sort de la présidence de la République se trouve entre les mains du Conseil constitutionnel
Si le Conseil constitutionnel se range à son avis et déclare "inapte" le président de la République algérienne - âgé de quatre-vingt-deux ans et qui souffre des séquelles d'un AVC depuis 2013 -, le Parlement (Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation) se réuniront en chambres réunies. Il pourrait ainsi déclarer, à la majorité des deux tiers de ses membres, l'état d'empêchement du chef de l'Etat. Le cas échéant, pendant une période maximale de quarante-cinq jours, le président du Conseil de la Nation (Sénat) deviendrait président par intérim. Au bout de cette période, si l'empêchement est toujours d'actualité, une vacance du pouvoir par démission de plein droit est déclarée et une élection présidentielle doit être organisée dans les quatre-vingt dix jours.
Reste que le Conseil constitutionnel est présidé par Tayeb Belaiz (70 ans), un fidèle et un conseiller d'Abdelaziz Bouteflika. Il vient juste d'obtenir son poste après le décès du titulaire Mourad Medelci fin janvier 2019. L'institution est composée de douze membres : quatre désignés par le président de la République, deux par l'Assemblée populaire nationale, deux par le Conseil de la Nation, deux par la Cour suprême et deux par le Conseil d'Etat.
Reste que le Conseil constitutionnel est présidé par Tayeb Belaiz (70 ans), un fidèle et un conseiller d'Abdelaziz Bouteflika. Il vient juste d'obtenir son poste après le décès du titulaire Mourad Medelci fin janvier 2019. L'institution est composée de douze membres : quatre désignés par le président de la République, deux par l'Assemblée populaire nationale, deux par le Conseil de la Nation, deux par la Cour suprême et deux par le Conseil d'Etat.