CHYPRE. Les partenaires réunis au sein de la société israélienne NewMed Energy ont annoncé, dimanche 18 septembre 2022, l'approbation d'un premier investissement de 192 M$. Cette somme va permettre de commencer le forage ainsi que couvrir d'autres coûts du projet offshore situé au large de l'île méditerranéenne de Chypre, à 170 km au Sud de Limassol.
La majeure partie de l'enveloppe sera utilisée pour le forage d'un puits. Il permettra de confirmer la taille prometteuse de ce gisement évaluée lors des explorations à 124 milliards de mètres cubes de gaz. Ensuite, ce puits sera utilisé pour la production. Selon NewMed Energy, qui a obtenu une licence de production de vingt-cinq ans avec une option d'extension de dix ans supplémentaires possible, le forage devrait débuter dans le courant du premier semestre 2023.
Le groupement, ex-Delek Drilling (filiale de Delek) créé en 1993 détient une participation de 30% dans Aphrodite. Le reste est réparti, à parts égales (35% chacun), entre l'Américaine Chevron et l'Anglo-Néerlandaise Shell. Les premières investigations se sont déroulées après l'attribution de permis d'exploration par le gouvernement chypriotes dans ses eaux territoriales et ont conduit à la découverte d'Aphrodite en 2011. D'autres ont été accordés en février 2016.
La majeure partie de l'enveloppe sera utilisée pour le forage d'un puits. Il permettra de confirmer la taille prometteuse de ce gisement évaluée lors des explorations à 124 milliards de mètres cubes de gaz. Ensuite, ce puits sera utilisé pour la production. Selon NewMed Energy, qui a obtenu une licence de production de vingt-cinq ans avec une option d'extension de dix ans supplémentaires possible, le forage devrait débuter dans le courant du premier semestre 2023.
Le groupement, ex-Delek Drilling (filiale de Delek) créé en 1993 détient une participation de 30% dans Aphrodite. Le reste est réparti, à parts égales (35% chacun), entre l'Américaine Chevron et l'Anglo-Néerlandaise Shell. Les premières investigations se sont déroulées après l'attribution de permis d'exploration par le gouvernement chypriotes dans ses eaux territoriales et ont conduit à la découverte d'Aphrodite en 2011. D'autres ont été accordés en février 2016.
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
Une livraison jusqu'aux Balkans occidentaux ?
L'avenir de ce champ, une fois entré en production, demeure en discussion entre les différents partenaires et le gouvernement chypriote. Deux options existent. La première envisage de raccorder Aphrodite aux installations existantes dans la région en construisant, principalement, une infrastructure de transmission commune avec le champ israélien. NewMed Energy est aussi propriétaire de 45,34% du champ israélien de Leviatan, le plus important en Méditerranée orientale. La seconde prévoit de la relier aux plans de développement des actifs à proximité en Égypte, donc d'installations déjà existantes ou prévues.
En octobre 2021, Le Caire, Athènes et Limassol signaient, lors du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) dans la capitale grecque, un accord de "coopération en matière d'exploration et de transfert de gaz naturel", qualifié par ses promoteurs de "catalyseur pour la stabilité dans la région". Abdel Fattah al-Sissi indiquait alors, "il est peut-être crucial que nous nous efforcions tous de profiter de cet élan pour donner une impulsion parallèle au projet de construction d'un gazoduc offshore destiné à transporter le gaz naturel du champ chypriote "Aphrodite" vers les deux stations de liquéfaction égyptiennes de Damiette et d'Idku". Le président égyptien affirmait que cette possibilité ouvrirait "la voie à la fourniture éventuelle de gaz liquéfié de l'Égypte à la Grèce (....) et la porte à l'approvisionnement des pays de la Méditerranée orientale, et peut-être aussi des pays des Balkans occidentaux et de l'Europe centrale".
En octobre 2021, Le Caire, Athènes et Limassol signaient, lors du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) dans la capitale grecque, un accord de "coopération en matière d'exploration et de transfert de gaz naturel", qualifié par ses promoteurs de "catalyseur pour la stabilité dans la région". Abdel Fattah al-Sissi indiquait alors, "il est peut-être crucial que nous nous efforcions tous de profiter de cet élan pour donner une impulsion parallèle au projet de construction d'un gazoduc offshore destiné à transporter le gaz naturel du champ chypriote "Aphrodite" vers les deux stations de liquéfaction égyptiennes de Damiette et d'Idku". Le président égyptien affirmait que cette possibilité ouvrirait "la voie à la fourniture éventuelle de gaz liquéfié de l'Égypte à la Grèce (....) et la porte à l'approvisionnement des pays de la Méditerranée orientale, et peut-être aussi des pays des Balkans occidentaux et de l'Europe centrale".
Des champs convoités par la Turquie
Le gaz naturel chypriote devrait approvisionner le marché intérieur de Chypre et permettre l'indépendance énergétique du pays, membre de l'Union européenne. Il pourra donc également être exporté, via gazoduc, vers les pays voisins, notamment l'Égypte.
Aphrodite a été la première découverte dans la Zone exclusive économique (ZEE) de Chypre en septembre 2011 avec le forage du puits A-1. En 2013, le puits A-2 a confirmé l'énorme potentiel de ce champ. Ceci attise les convoitises. Les frontières de cette région sont contestées par la Turquie qui revendique également cette zone et a envoyé à plusieurs reprise un navire d'exploration, l'Oruç Reis, au large de l'île méditerranéenne et de la Grèce. Ankara entend que les gisements potentiels bénéficient également à la République turc de Chypre du Nord (RTCN), reconnue seulement par la Turquie.
Aphrodite a été la première découverte dans la Zone exclusive économique (ZEE) de Chypre en septembre 2011 avec le forage du puits A-1. En 2013, le puits A-2 a confirmé l'énorme potentiel de ce champ. Ceci attise les convoitises. Les frontières de cette région sont contestées par la Turquie qui revendique également cette zone et a envoyé à plusieurs reprise un navire d'exploration, l'Oruç Reis, au large de l'île méditerranéenne et de la Grèce. Ankara entend que les gisements potentiels bénéficient également à la République turc de Chypre du Nord (RTCN), reconnue seulement par la Turquie.