
Rached Ghannouchi, au centre, refuse la suspension de l'Assemblée des Représentants du Peuple qu'il préside (photo : ARP)
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TUNISIE. La réponse a un peu tardé, mais elle est ferme. Après le discours à la Nation de Kaïs Saïed du 13 décembre 2021, Rached Ghannouchi a rejeté, jeudi 16 décembre 2021, la décision du chef de l'État tunisien de prolonger le gel du Parlement jusqu'en décembre 2022.
S'arrogeant tous les pouvoirs depuis fin juillet 2021, malgré la nomination fin septembre 2021 d'une cheffe du gouvernement, le président tunisien annonçait dans son intervention une suspension du Parlement jusqu'au 17 décembre 2021 et la tenue d'élections législatives anticipées. Il dévoilait aussi l'ouverture, dès janvier 2022 et jusqu'au 20 mars 2022, d'une plate-forme digitale pour recueillir les propositions et dispositions constitutionnelles des Tunisiens. Le chef de l'État prévoit d'organiser un référendum sur une réforme de la constitution le 25 juillet 2022.
Principal dirigeant du parti islamiste Ennahda et président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) depuis novembre 2019, Rached Ghannouchi exige "l'annulation immédiate des mesures exceptionnelles." Via les réseaux sociaux, il "exprime son refus absolu de la suspension du Parlement pour une période supplémentaire d'un an et considère cette mesure comme inconstitutionnelles et illégale." Selon lui, "toute modification de la Constitution doit se faire à travers des procédures constitutionnelles", comme l'énonce la constitution de 2014.
S'arrogeant tous les pouvoirs depuis fin juillet 2021, malgré la nomination fin septembre 2021 d'une cheffe du gouvernement, le président tunisien annonçait dans son intervention une suspension du Parlement jusqu'au 17 décembre 2021 et la tenue d'élections législatives anticipées. Il dévoilait aussi l'ouverture, dès janvier 2022 et jusqu'au 20 mars 2022, d'une plate-forme digitale pour recueillir les propositions et dispositions constitutionnelles des Tunisiens. Le chef de l'État prévoit d'organiser un référendum sur une réforme de la constitution le 25 juillet 2022.
Principal dirigeant du parti islamiste Ennahda et président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) depuis novembre 2019, Rached Ghannouchi exige "l'annulation immédiate des mesures exceptionnelles." Via les réseaux sociaux, il "exprime son refus absolu de la suspension du Parlement pour une période supplémentaire d'un an et considère cette mesure comme inconstitutionnelles et illégale." Selon lui, "toute modification de la Constitution doit se faire à travers des procédures constitutionnelles", comme l'énonce la constitution de 2014.