
Le nouveau premier ministre libanais Hassan Diab tente d'imposer un plan de redressement (photo : Présidence du conseil libanais)
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LIBAN. En défaut de paiement depuis début mars 2020 et devant désormais aussi affronter la crise du coronavirus qui n'empêche par les manifestations, le Liban peine à imposer son plan quinquennal de redressement du pays. Proposé par le nouveau Premier ministre Hassan Diab, il a été approuvé, fin avril 2020, par le gouvernement. S'appuyant sur une restructuration du secteur bancaire et de la dette - qui représente 166% de son PIB -, des hausses d'impôts et un gel des emplois publics, il se heurte, notamment, au refus de l'Association des Banques du Liban (ABL - regroupant 65 établissements) qui a rejeté le texte. Le secteur bancaire commercial afficherait des pertes de l'ordre de 83,2 mrds$ (77 mrds€).
Ce plan vise également à instaurer un flottement du taux de change avec une base de 3 500 livres libanaises pour un dollar contre un taux fixe, aujourd'hui et depuis 1997, de 1 507 livres pour un dollar. Ghazi Wazni, ministre libanais des Finances, évoque "une politique de taux de chance flexible dans la période à venir, de manière progressive et étudiée."
La monnaie locale a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis octobre 2019 alors que l'inflation, le chômage et la pauvreté ne cessent de progresser.
Ce plan vise également à instaurer un flottement du taux de change avec une base de 3 500 livres libanaises pour un dollar contre un taux fixe, aujourd'hui et depuis 1997, de 1 507 livres pour un dollar. Ghazi Wazni, ministre libanais des Finances, évoque "une politique de taux de chance flexible dans la période à venir, de manière progressive et étudiée."
La monnaie locale a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis octobre 2019 alors que l'inflation, le chômage et la pauvreté ne cessent de progresser.
"Le plan n'est pas un texte sacré"
La mise en place du plan de redressement devient indispensable à ce pays de six millions d'habitants pour servir de socle aux négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sollicité, jeudi 30 avril 2020 par le Premier ministre, pour une aide financière d'urgence. Déjà Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a qualifié de "pas important" ce texte. Le montant de sa contribution se situerait entre 9 et 10 mrds$ (8,3 à 9,2 mrds€).
Mercredi 6 mai 2020, Michel Aoun a indiqué, face aux représentants des blocs parlementaires, que "la demande d'aide du FMI est un passage obligé permettant le redressement" de l'économie. "A condition de négocier de la meilleure manière possible, sans mise sous tutelle, et de respecter les réformes réclamées par notre peuple", précise le président libanais. Certains opposants ont refusé d'assister à cette réunion, d'autres présents, comme Samir Geagea (Forces Libanaises), demande avant tout plan des mesures gouvernementales pour lutter contre la corruption, le gaspillage et l'évasion fiscale.
"Le sauvetage auquel nous aspirons n'est pas la responsabilité d'une seule instance. Il est de la responsabilité de tout un chacun de sortir de ce tunnel sombre que nous traversons", insiste Michel Aoun, s'adressant aux partis politiques, mais aussi aux syndicats et aux banques. Il tente de les convaincre de présenter un front commun autour de ce plan et d'accepter l'appui du FMI. Hassan Diab précise d'ailleurs que "le plan n'était pas un texte sacré et pouvait être amendé."
"Le temps est très précieux. Les pertes accumulées sont très importantes. La situation est très douloureuse et la possibilité de rectifier (la situation) ne durera pas longtemps", prévient le Premier ministre.
Mercredi 6 mai 2020, Michel Aoun a indiqué, face aux représentants des blocs parlementaires, que "la demande d'aide du FMI est un passage obligé permettant le redressement" de l'économie. "A condition de négocier de la meilleure manière possible, sans mise sous tutelle, et de respecter les réformes réclamées par notre peuple", précise le président libanais. Certains opposants ont refusé d'assister à cette réunion, d'autres présents, comme Samir Geagea (Forces Libanaises), demande avant tout plan des mesures gouvernementales pour lutter contre la corruption, le gaspillage et l'évasion fiscale.
"Le sauvetage auquel nous aspirons n'est pas la responsabilité d'une seule instance. Il est de la responsabilité de tout un chacun de sortir de ce tunnel sombre que nous traversons", insiste Michel Aoun, s'adressant aux partis politiques, mais aussi aux syndicats et aux banques. Il tente de les convaincre de présenter un front commun autour de ce plan et d'accepter l'appui du FMI. Hassan Diab précise d'ailleurs que "le plan n'était pas un texte sacré et pouvait être amendé."
"Le temps est très précieux. Les pertes accumulées sont très importantes. La situation est très douloureuse et la possibilité de rectifier (la situation) ne durera pas longtemps", prévient le Premier ministre.