
Pêcheurs à Dakhla (Christelle Marot)
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MAROC. Le nouveau chef de gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, issu du Parti Populaire, est mercredi 18 janvier 2012 en visite officielle au Maroc.
Pour le gouvernement PJD (Parti Justice et Développement) d’Abdelilah Benkirane, c’est également une première.
Cette visite a pour objectif de « renforcer la relation de bon voisinage » et la coopération dans les « questions clés » entre les deux pays, a expliqué la porte-parole du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria. Bien que bref, ce déplacement est « politiquement et symboliquement important », selon une source gouvernementale à Rabat.
Parmi les dossiers ultra-sensibles: la pêche et l’agriculture.
L’accord agricole avec l’ Union européenne, finalisé en 2009, attend toujours d’être ratifié, suspendu au vote des parlementaires européens, suite à la levée de boucliers des lobbies espagnols et français. Cet accord prévoit la suppression des droits de douane pour 55% des importations totales en provenance du Maroc.
L'Espagne, notamment, craint la concurrence de produits marocains, comme les tomates et les fraises ; concurrence qui déstabiliserait la filière "producteurs", affirment les agriculteurs espagnols. Avec la crise, le chômage a explosé en Espagne et touche désormais 21,5% des actifs.
Si sur le volet agricole, les Espagnols font bloc pour empêcher la mise en œuvre de l’accord… sur la pêche, en revanche, la position est diamétralement opposée.
Pour le gouvernement PJD (Parti Justice et Développement) d’Abdelilah Benkirane, c’est également une première.
Cette visite a pour objectif de « renforcer la relation de bon voisinage » et la coopération dans les « questions clés » entre les deux pays, a expliqué la porte-parole du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria. Bien que bref, ce déplacement est « politiquement et symboliquement important », selon une source gouvernementale à Rabat.
Parmi les dossiers ultra-sensibles: la pêche et l’agriculture.
L’accord agricole avec l’ Union européenne, finalisé en 2009, attend toujours d’être ratifié, suspendu au vote des parlementaires européens, suite à la levée de boucliers des lobbies espagnols et français. Cet accord prévoit la suppression des droits de douane pour 55% des importations totales en provenance du Maroc.
L'Espagne, notamment, craint la concurrence de produits marocains, comme les tomates et les fraises ; concurrence qui déstabiliserait la filière "producteurs", affirment les agriculteurs espagnols. Avec la crise, le chômage a explosé en Espagne et touche désormais 21,5% des actifs.
Si sur le volet agricole, les Espagnols font bloc pour empêcher la mise en œuvre de l’accord… sur la pêche, en revanche, la position est diamétralement opposée.
Non reconduction de l'accord de pêche
Les professionnels ibériques déplorent la non-reconduction de l’accord par l’UE. En échange d’une compensation financière de 36,1 M€ par an, quelques 120 navires européens, à 80% espagnols, étaient autorisés jusqu’en décembre 2011 à venir pêcher dans les eaux marocaines. Mais pour les parlementaires européens, ce droit à pêcher n’apportait que peu de bénéfices notables à l’Union et ne profitait guère à la population du Sahara.
Le départ des navires européens a porté un coup au secteur de la pêche espagnol. Madrid, qui a demandé réparation à l’Europe, espère toutefois la reprise des négociations.
« Ce sont les pays nordiques qui ont fait blocage », explique Youssef Fnoune, responsable de la délégation des pêches maritimes de Laâyoune. « Les pays du nord de l’Europe cherchent un accord pour pêcher les petits pélagiques (ndlr : anchois, sardine, maquereau) présents dans le sud du Maroc et qu’ils ne trouvent pas chez eux. La plupart des navires européens, espagnols surtout, pêchaient dans le nord du Maroc ; une pêche débarquée dans la journée, dans les ports de Cadiz, Malaga (…) Sur le Sahara, il n’y a guère de retombées, puisqu’il n’y a pas d’extraction ! », lance le responsable. « Et sur certaines espèces, nos stocks sont à la limite ! »
Le départ des navires européens a porté un coup au secteur de la pêche espagnol. Madrid, qui a demandé réparation à l’Europe, espère toutefois la reprise des négociations.
« Ce sont les pays nordiques qui ont fait blocage », explique Youssef Fnoune, responsable de la délégation des pêches maritimes de Laâyoune. « Les pays du nord de l’Europe cherchent un accord pour pêcher les petits pélagiques (ndlr : anchois, sardine, maquereau) présents dans le sud du Maroc et qu’ils ne trouvent pas chez eux. La plupart des navires européens, espagnols surtout, pêchaient dans le nord du Maroc ; une pêche débarquée dans la journée, dans les ports de Cadiz, Malaga (…) Sur le Sahara, il n’y a guère de retombées, puisqu’il n’y a pas d’extraction ! », lance le responsable. « Et sur certaines espèces, nos stocks sont à la limite ! »