
Même le premier ministre algérien ne peut s'attaquer impunément à la lutte contre la corruption en Algérie. Photo DR.
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ALGERIE. La lutte contre la corruption ne fait pas recette en Algérie. A peine trois mois après sa nomination, le Premier ministre algérien Abdelmadjid Tebboune vient d'être limogé mardi 14 août. Il est remplacé par Ahmed Ouyahia, chef de cabinet du Président Abdelaziz Bouteflika. Le leader du rassemblement national démocratique (RND), très proche du FLN, a déjà occupé à trois reprises le siège de premier ministre.
Officiellement, l'éviction d'Abdelmadjid Tebboune a été décidée par le Président Abdelaziz Bouteflika. Mais tous les observateurs s'accordent pour y voir le résultat du mécontentement des oligarques qui dirigent dans l'ombre l'Algérie, en se cachant derrière un président momifié, incapable pour des raisons de santé d'assumer sa fonction.
Abdelmadjid Tebboune a, semble-t-il, eu le tort de déclarer la guerre à la corruption. A peine nommé en mai 2017, il avait affirmé sa volonté de lutter contre les liens troubles qui unissent les milieux d'affaires et certains membres du gouvernement, de la haute administration et de la famille Bouteflika. « l’Etat, c’est l’Etat, et l’argent, c'est l’argent » affirmait-il.
Officiellement, l'éviction d'Abdelmadjid Tebboune a été décidée par le Président Abdelaziz Bouteflika. Mais tous les observateurs s'accordent pour y voir le résultat du mécontentement des oligarques qui dirigent dans l'ombre l'Algérie, en se cachant derrière un président momifié, incapable pour des raisons de santé d'assumer sa fonction.
Abdelmadjid Tebboune a, semble-t-il, eu le tort de déclarer la guerre à la corruption. A peine nommé en mai 2017, il avait affirmé sa volonté de lutter contre les liens troubles qui unissent les milieux d'affaires et certains membres du gouvernement, de la haute administration et de la famille Bouteflika. « l’Etat, c’est l’Etat, et l’argent, c'est l’argent » affirmait-il.
Une corruption de plus en plus importante
Dans un pays régi par le financement public via des appels d'offres dont les gagnants sont le plus souvent des proches du pouvoir en place, il a pris le risque en juillet dernier de demander le respect des engagements pris, sous peine de résiliation des contrats. Le « clan Bouteflika » qui entoure le Président a visiblement peu apprécié de voir le Premier ministre de l'Algérie tenter de mettre fin au pillage du pays. L'Expression, un quotidien proche du clan Bouteflika expliquait qu'Ahmed Ouyahia aller devoir « remettre de l'ordre dans les circuits biaisés par des décisions inopportunes ».
Selon Transparency International, l'Algérie fait partie des pays les plus corrompus au monde en se classant 108e sur 176 en 2016. Elle a perdu 20 places en un an. En dépit des richesses de son sous-sol, le pays possède un taux d'extrême pauvreté extrêmement élevé. Un Algérien sur deux vit sous le seuil de pauvreté. 80% des richesses du pays sont monopolisées par moins de 10% de la population et le taux de chômage officiel avoisine les 10%.
Selon Transparency International, l'Algérie fait partie des pays les plus corrompus au monde en se classant 108e sur 176 en 2016. Elle a perdu 20 places en un an. En dépit des richesses de son sous-sol, le pays possède un taux d'extrême pauvreté extrêmement élevé. Un Algérien sur deux vit sous le seuil de pauvreté. 80% des richesses du pays sont monopolisées par moins de 10% de la population et le taux de chômage officiel avoisine les 10%.