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Les Portugais réclament la démission du premier ministre passos Coelho (photo Marie-line Darcy)
PORTUGAL. Le gouvernement portugais écarte le scénario d’un nouveau plan de sauvetage de l’économie. Le premier ministre Pedro Passos Coelho a déclaré qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour maintenir le programme initial de redressement des comptes de l’État tel qu’il a été défini en 2011en accord avec le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne.
Le chef du gouvernement portugais vient de subir un dur revers après la décision de la cour constitutionnelle de son pays de rejeter quatre des neuf mesures d’austérité inscrites au budget de 2013. Les treize « sages » gardiens de la constitution exigent que soit rétablie la prime de vacances (le 14e mois des Portugais) des fonctionnaires publics et des retraités et supprimé les ponctions exceptionnelles appliquées sur les indemnités chômage et maladie des Portugais.
Alors que le désaveu du tribunal pouvait faire penser à une démission du premier ministre, celui-ci au contraire a dramatisé à l’extrême la situation, et rendu responsables les juges des malheurs à venir des Portugais. En effet, le chef du gouvernement a annoncé qu’il faudra trouver d’autres moyens pour compenser le 1,3 mrd € en moins dans les caisses en conséquence de la décision de la cour constitutionnelle.
En 2012 déjà, une décision du tribunal constitutionnel avait déjà contraint le gouvernement à revenir sur des mesures affectant les revenus des fonctionnaires publics. Au nom d’un principe d’égalité entre tous les salariés. Mais l’accalmie fut de courte durée, le gouvernement imposant alors une augmentation généralisée –et très importante- des impôts.
Le chef du gouvernement portugais vient de subir un dur revers après la décision de la cour constitutionnelle de son pays de rejeter quatre des neuf mesures d’austérité inscrites au budget de 2013. Les treize « sages » gardiens de la constitution exigent que soit rétablie la prime de vacances (le 14e mois des Portugais) des fonctionnaires publics et des retraités et supprimé les ponctions exceptionnelles appliquées sur les indemnités chômage et maladie des Portugais.
Alors que le désaveu du tribunal pouvait faire penser à une démission du premier ministre, celui-ci au contraire a dramatisé à l’extrême la situation, et rendu responsables les juges des malheurs à venir des Portugais. En effet, le chef du gouvernement a annoncé qu’il faudra trouver d’autres moyens pour compenser le 1,3 mrd € en moins dans les caisses en conséquence de la décision de la cour constitutionnelle.
En 2012 déjà, une décision du tribunal constitutionnel avait déjà contraint le gouvernement à revenir sur des mesures affectant les revenus des fonctionnaires publics. Au nom d’un principe d’égalité entre tous les salariés. Mais l’accalmie fut de courte durée, le gouvernement imposant alors une augmentation généralisée –et très importante- des impôts.
Un premier ministre de plus en plus isolé
Alors que le premier ministre a obtenu le soutien du président de la République pour poursuivre la politique d’austérité engagée, les Portugais s’attendent à un volant de nouvelles mesures contraignantes.
Le gouvernement préparait déjà un plan de contention des dépenses de l’ordre de 4 mrds € dans les secteurs sociaux de l’État : éducation, santé, sécurité sociale. Les derniers rebondissements confirment cet axe de contention des dépenses, dans la mesure ou le chef du gouvernement semble exclure une nouvelle aggravation des prélèvements fiscaux.
La marge de manœuvre est étroite : déjà en 2012, le Portugal n’a pas atteint l’objectif fixé, à savoir 5,5 % de déficit du PIB. Le dérapage a atteint 6,4 % du PIB. Lisbonne a obtenu un an supplémentaire- jusqu’en 2014- pour revenir dans les startings blocks des critères de Maastricht. Mais l’exécutif essaie maintenant d’obtenir un nouvel échéancier du remboursement de ses prêts, pour éviter de nouveaux pics en 2016 et en 2020 qui pourraient provoquer une nouvelle crise..
En principe, les nouveaux délais- également réclamés par l’Irlande- devraient être examinés par les 27 au prochain conseil Européen de Dublin. La décision de la cour constitutionnelle ne pouvait pas plus mal tomber comme l’a d’ailleurs reconnu lui-même le premier ministre. Bruxelles a d’ailleurs sommé le Portugal de respecter ses engagements « afin de ne pas compromettre tout ce qui a été fait jusqu’à présent.»
Mais Passos Coelho est de plus en plus isolé. En une semaine, il a perdu son vice-premier ministre, considéré comme une véritable soupape entre le premier ministre et ses détracteurs, et qui a préféré démissionner. Ensuite, ce fut la motion de censure du parti socialiste. Puis donc l’arrêt de la cour constitutionnelle.
Exaspérée et de plus en plus inquiète, l’opinion publique ne dit plus qu’une seule chose : « demissão já », démission immédiate.
Le gouvernement préparait déjà un plan de contention des dépenses de l’ordre de 4 mrds € dans les secteurs sociaux de l’État : éducation, santé, sécurité sociale. Les derniers rebondissements confirment cet axe de contention des dépenses, dans la mesure ou le chef du gouvernement semble exclure une nouvelle aggravation des prélèvements fiscaux.
La marge de manœuvre est étroite : déjà en 2012, le Portugal n’a pas atteint l’objectif fixé, à savoir 5,5 % de déficit du PIB. Le dérapage a atteint 6,4 % du PIB. Lisbonne a obtenu un an supplémentaire- jusqu’en 2014- pour revenir dans les startings blocks des critères de Maastricht. Mais l’exécutif essaie maintenant d’obtenir un nouvel échéancier du remboursement de ses prêts, pour éviter de nouveaux pics en 2016 et en 2020 qui pourraient provoquer une nouvelle crise..
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