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PORTUGAL. En janvier 2016, la commission européenne et le FMI n'avaient pas de mots assez durs pour condamner la stratégie de relance économique du gouvernement portugais fraîchement élu. Ce dernier rompait en effet avec plusieurs années d'une stricte austérité destinée à réduire la dette publique abyssale du Portugal (130% du PIB). La commission européenne pressait le nouveau gouvernement de poursuivre dans la voie vertueuse suivie depuis deux ans et souvent cité en exemple pour les autres pays du sud de l'Europe : assouplissement des règles du travail, baisse des salaires, réduction de la protection sociale et des retraites, augmentation des impôts, privatisations.
Deux ans plus tard, les critiques sont devenues louanges et l'Union Européenne a rangé au placard son projet d'amende pour « déficit excessif ». En appliquant des mesures exactement à l'opposée de celles préconisée par Bruxelles, le Portugal vient de retrouver un niveau de chômage de 8,5% (16% en 2013) d'avant la crise de 2008. Il a réduit fortement son déficit budgétaire à 1,5% du PIB (plus de 4,4% en 2015) grâce à une hausse des recettes et une stabilisation des dépenses. Enfin, la Portugal affichera pour 2017 une croissance économique voisine de 2,5%, largement au dessus de la moyenne de la zone euros (1,9%).
La dette publique reste au niveau très élevé de 130% du PIB, mais devrait commencer à baisser en 2018 selon le gouvernement portugais.
Pourtant, le Portugal a augmenté le salaire minimum, les retraites, baissé les impôts des plus pauvres, renforcé le droit du travail, stoppé les privatisations. De quoi donner des indigestions à l'Allemagne.
Deux ans plus tard, les critiques sont devenues louanges et l'Union Européenne a rangé au placard son projet d'amende pour « déficit excessif ». En appliquant des mesures exactement à l'opposée de celles préconisée par Bruxelles, le Portugal vient de retrouver un niveau de chômage de 8,5% (16% en 2013) d'avant la crise de 2008. Il a réduit fortement son déficit budgétaire à 1,5% du PIB (plus de 4,4% en 2015) grâce à une hausse des recettes et une stabilisation des dépenses. Enfin, la Portugal affichera pour 2017 une croissance économique voisine de 2,5%, largement au dessus de la moyenne de la zone euros (1,9%).
La dette publique reste au niveau très élevé de 130% du PIB, mais devrait commencer à baisser en 2018 selon le gouvernement portugais.
Pourtant, le Portugal a augmenté le salaire minimum, les retraites, baissé les impôts des plus pauvres, renforcé le droit du travail, stoppé les privatisations. De quoi donner des indigestions à l'Allemagne.

Le premier ministre Antonio Costa réussit son pari (photo : gouvernement portugais)
Tourisme et immobilier
Ce redressement spectaculaire ne résulte pas que d'une politique de reprise de la consommation interne. Le Portugal doit beaucoup au boum de l'immobilier porté par les Européens et à l'explosion du tourisme née de la peur du terrorisme dans les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Le Portugal a de plus retrouvé son industrie textile et voit émerger une industrie automobile. Car même avec deux augmentations du salaire minimum en un an, le niveau des rémunérations reste extrêmement bas pour une main d’œuvre qualifiée. Les investisseurs affluent, attirés pas des coûts bas et par un marché intérieur porteur.
En septembre 2017, Standard & Poor's a relevé d'un cran la note de la dette du Portugal de BB+ à BBB- avec une perspective stable. L'agence de notation américaine sort ainsi Lisbonne de la catégorie des investissements à risque dits spéculatifs où elle se trouvait depuis la crise de la dette en janvier 2012.
Le Portugal a de plus retrouvé son industrie textile et voit émerger une industrie automobile. Car même avec deux augmentations du salaire minimum en un an, le niveau des rémunérations reste extrêmement bas pour une main d’œuvre qualifiée. Les investisseurs affluent, attirés pas des coûts bas et par un marché intérieur porteur.
En septembre 2017, Standard & Poor's a relevé d'un cran la note de la dette du Portugal de BB+ à BBB- avec une perspective stable. L'agence de notation américaine sort ainsi Lisbonne de la catégorie des investissements à risque dits spéculatifs où elle se trouvait depuis la crise de la dette en janvier 2012.