
Le port de Gènes, principal port de commerce transalpin
ITALIE. 500 millions d’€uros : c’est le montant du plan d’investissement triennal (2009-2011) que vient d’approuver le port de Gênes. Cette enveloppe qui servira à la modernisation des infrastructures sera accompagnée d’une réorganisation de l’autorité portuaire.
Voilà de quoi doper l’activité du principal port transalpin qui a enregistré un trafic de 58,6 millions de tonnes en 2007, dont la moitié sur le marché des conteneurs (à titre de comparaison, le trafic du port de Marseille s’est élevé à 96,3 Mt l’an dernier, mais avec une part des conteneurs réduite à la portion congrue : 1 million d’Evp).
Voilà de quoi doper l’activité du principal port transalpin qui a enregistré un trafic de 58,6 millions de tonnes en 2007, dont la moitié sur le marché des conteneurs (à titre de comparaison, le trafic du port de Marseille s’est élevé à 96,3 Mt l’an dernier, mais avec une part des conteneurs réduite à la portion congrue : 1 million d’Evp).

Luigi Merlo, président de l'autorité portuaire génoise
Trois grands chantiers
Ce plan est structuré autour de trois chantiers principaux. Le premier concerne le renforcement de la desserte ferroviaire du port ; le deuxième, beaucoup plus complexe, est un énorme chantier de dragage visant à adapter les bassins à l’accueil des grands porte-conteneurs et des navires de croisière de dernière génération ; le dernier volet du plan concerne l’outil industriel : 32 M€ seront notamment dévolus à la création d’un sixième bassin de carénage, un projet qui reste toutefois suspendu au bouclage du plan de financement.
Le président de l’autorité portuaire Luigi Merlo souhaite « explorer toutes les pistes » pour parvenir à financement « entièrement public ». Si les partenaires publics n’étaient pas au rendez-vous, un recours à un financement mixte, public-privé, serait alors envisagé.
Le président de l’autorité portuaire Luigi Merlo souhaite « explorer toutes les pistes » pour parvenir à financement « entièrement public ». Si les partenaires publics n’étaient pas au rendez-vous, un recours à un financement mixte, public-privé, serait alors envisagé.
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Changer de braquet ?
Alors de gros nuages barrent l’horizon du transport mondial, M. Merlo affiche un optimisme mesuré : il voit dans ce plan « un signe » de la volonté du port de la capitale ligure « d’accélérer sa modernisation », un changement de braquet qui devrait lui permettre d’être fin prêt « pour le redémarrage » des échanges maritimes au delà de « 2009 qui sera probablement une année de crise ».
Le statut des agents en question
Le plan stratégique contient également un volet social. Un dossier ultra-sensible car il s’attaque au statut des agents portuaires : le port compte remplacer les agents partant en retraite par des jeunes embauchés avec des contrats de projet (co-co-pro : contratto di collaborazione a progetto), une formule beaucoup plus précaire que les anciens contrats publics, mais vue d’un très mauvais œil par les organisations syndicales, aussi puissantes à Gênes qu’elles peuvent l'être, par exemple, à Marseille.