
La pauvreté touche de nombreuses régions libanaises. (crédit LiveLebanon)
LIBAN / MONDE. Le Liban est sans doute l'un des rares pays au monde à avoir plus de ressortissants à l'étranger que dans le pays lui-même. On estime en effet la population vivant au Liban à 3,8 millions d'habitants, contre environ 12 millions de personnes qui composent la fameuse diaspora libanaise.
Et cette diaspora n'oublie pas ses racines, puisqu'elle envoie, chaque année, entre 5 et 6 mds$ (3,69 à 4,43 mds€) au Liban, ce qui représente 20% de son PIB. Le Liban se place d'ailleurs au 6ème rang mondial en matière de transferts d'argent des expatriés.
Partant de ce constat, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a lancé une initiative originale, en novembre 2009, à l'attention des expatriés libanais. Via un site internet, baptisé LiveLebanon.net, les émigrés du pays du Cèdre sont appelés à effectuer des donations, pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées du Liban.
En surfant sur ce site web, les internautes peuvent entrer en contact avec le Pnud et choisir de financer le projet de leur choix, dans leur région d'origine ou pas.
Et les projets ne manquent pas, notamment dans des zones très reculées et quelque peu abandonnées par l'Etat libanais, comme dans le Akkar, au nord, dans la Bekaa, ou dans le Sud Liban.
Et cette diaspora n'oublie pas ses racines, puisqu'elle envoie, chaque année, entre 5 et 6 mds$ (3,69 à 4,43 mds€) au Liban, ce qui représente 20% de son PIB. Le Liban se place d'ailleurs au 6ème rang mondial en matière de transferts d'argent des expatriés.
Partant de ce constat, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a lancé une initiative originale, en novembre 2009, à l'attention des expatriés libanais. Via un site internet, baptisé LiveLebanon.net, les émigrés du pays du Cèdre sont appelés à effectuer des donations, pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées du Liban.
En surfant sur ce site web, les internautes peuvent entrer en contact avec le Pnud et choisir de financer le projet de leur choix, dans leur région d'origine ou pas.
Et les projets ne manquent pas, notamment dans des zones très reculées et quelque peu abandonnées par l'Etat libanais, comme dans le Akkar, au nord, dans la Bekaa, ou dans le Sud Liban.
Des projets de 7 000 à 70 000 $

Certains projets d'adressent aux agriculteurs (crédit LiveLebanon)
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Le FMI critique la lenteur dans la mise en œuvre des réformes au Liban
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
-
L'ONU alloue 8 M$ pour soutenir les Libanais en situation de vulnérabilité
La nature des projets en attente de financement est très diverse. Marta Ruedas, représentante permanente du Pnud au Liban, indique qu'il s'agit de projets relatifs "aux jeunes, à la santé, au social, à l'économie, à l'agriculture".
Effectivement sur le site internet, on trouve, pêle-mêle, un projet de construction de canal d'irrigation au Nord, l'achat et la mise en place en place de générateurs électriques pour un village du Liban sud, ou encore la construction d'abattoirs, d'écoles ou d'aires de jeux dispersés dans l'ensemble du pays, ou enfin, la construction d'un local réfrigéré pour 200 pêcheurs au sud de Beyrouth, à Ouzaï. Des pêcheurs qui font vivre à eux seuls près de 600 familles. Ces projets ont un coût variable, allant de 7 000 $ à 70 000$ ((5 175 à 51 756 €) et ont été choisis en accord avec les collectivités locales pour leur intérêt communautaire.
Depuis le lancement de l'initiative, les dons ont commencé à affluer, du plus petit (10 $ soit 7,39 €) jusqu'à des sommes plus importantes, allant jusqu'à 5 000 $ (3 696 €).
Pour relayer l'information auprès de la diaspora libanaise, le Pnud a désigné quelques ambassadeurs de bonne volonté, une première au Liban, pour représenter l'initiative dans le Golfe, ou encore en Amérique latine. Pour l'instant, les donateurs du Golfe ou du Liban lui-même, sont les plus nombreux.
Effectivement sur le site internet, on trouve, pêle-mêle, un projet de construction de canal d'irrigation au Nord, l'achat et la mise en place en place de générateurs électriques pour un village du Liban sud, ou encore la construction d'abattoirs, d'écoles ou d'aires de jeux dispersés dans l'ensemble du pays, ou enfin, la construction d'un local réfrigéré pour 200 pêcheurs au sud de Beyrouth, à Ouzaï. Des pêcheurs qui font vivre à eux seuls près de 600 familles. Ces projets ont un coût variable, allant de 7 000 $ à 70 000$ ((5 175 à 51 756 €) et ont été choisis en accord avec les collectivités locales pour leur intérêt communautaire.
Depuis le lancement de l'initiative, les dons ont commencé à affluer, du plus petit (10 $ soit 7,39 €) jusqu'à des sommes plus importantes, allant jusqu'à 5 000 $ (3 696 €).
Pour relayer l'information auprès de la diaspora libanaise, le Pnud a désigné quelques ambassadeurs de bonne volonté, une première au Liban, pour représenter l'initiative dans le Golfe, ou encore en Amérique latine. Pour l'instant, les donateurs du Golfe ou du Liban lui-même, sont les plus nombreux.
Une première mondiale
Trois mois et demi après son lancement, LiveLebanon a déjà pu récolter près de 35 000 $ (25 878 €), selon Maïté Abadie, en charge du projet auprès du Pnud.
"C'est encore balbutiant, mais nous sommes satisfaits du résultat, les retours sont très positifs. En deux mois, nous avons déjà récupéré 40% de ce que nous avions estimé", souligne-t-elle.
Car l'intérêt de LiveLebanon, c'est d'offrir à la diaspora la possibilité d'aider leur pays, via un organisme neutre, le Pnud, qui, selon Maïté Abadie, a l'avantage d'être "apolitique, areligieux et de concerner toutes les communautés et l'ensemble du territoire libanais".
L'initiative est une première mondiale. "On connaissait déjà la solidarité des Libanais, mais c'est la première fois que c'est institutionnalisé ainsi ", explique-t-elle.
"C'est encore balbutiant, mais nous sommes satisfaits du résultat, les retours sont très positifs. En deux mois, nous avons déjà récupéré 40% de ce que nous avions estimé", souligne-t-elle.
Car l'intérêt de LiveLebanon, c'est d'offrir à la diaspora la possibilité d'aider leur pays, via un organisme neutre, le Pnud, qui, selon Maïté Abadie, a l'avantage d'être "apolitique, areligieux et de concerner toutes les communautés et l'ensemble du territoire libanais".
L'initiative est une première mondiale. "On connaissait déjà la solidarité des Libanais, mais c'est la première fois que c'est institutionnalisé ainsi ", explique-t-elle.