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Le Maroc prévoit une croissance de 2,8% au premier trimestre 2022


Rédigé par Eric Apim, le Mercredi 5 Janvier 2022 - Lu 1163 fois


La bonne orientation du BTP permet d'envisager une belle progression de l'investissement au Maroc en 2022 (photo: F.Dubessy)
La bonne orientation du BTP permet d'envisager une belle progression de l'investissement au Maroc en 2022 (photo: F.Dubessy)
MAROC. Dans un communiqué publié mercredi 5 janvier 2022, le Haut-commissariat au plan marocain (HCP) se dit confiant sur le début de l'année 2022. Dans son point de conjoncture du quatrième trimestre 2021, l'institution évoque ainsi une activité économique en hausse de 2,8% en variation annuelle au premier trimestre 2022 contre 1% au premier trimestre 2021. Elle l'attribue à "un accroissement de 3,4% de la valeur ajoutée hors agriculture".

Selon ces prévisions, le secteur tertiaire devrait progresser de 1,6 point et le secteur secondaire, les activités industrielles et de construction continueraient leur amélioration amorcée depuis le second trimestre 2021. Quant à l'agriculture, elle devrait subir une baisse de 4,5% "après avoir été particulièrement dynamique en 2021", précise le HCP. La demande mondiale adressée au Maroc pourrait augmenter de 2,4% en variation annuelle sur cette période, mais reste conditionnée à l'évolution de la situation sanitaire.

La demande intérieure devrait toujours progresser, mais dans des proportions moindres, notamment au niveau des dépenses des ménages. Les dépenses publiques vont se poursuivre à la hausse avec une consommation publique évaluée à 4,5%. "L’investissement brut progresserait au rythme de 7,8%, tiré par la bonne orientation de l’investissement en biens d’équipement industriel et de BTP", complète le HCP. 

Redémarrage de l'aéronautique

En 2021, après une progression de 1% au premier trimestre (0,1% à la même période en 2020), 15,2% au deuxième trimestre (-13,8% en 2020) et 7,8% au troisième trimestre 2021 ( -7,2% en 2020), l'économie marocaine a connu un ralentissement pour n'atteindre qu'une croissance de 4,9% au quatrième trimestre (-5,5% en 2020).

Les derniers mois de l'année ont bénéficié d'"un accroissement de 2,9% de la valeur ajoutée hors agriculture et une augmentation de 19,1% de celle de l’agriculture" selon le HCP.

"Au niveau national, les exportations des biens en valeur auraient augmenté de 24%, bénéficiant d’un effet-prix positif à l’export et de l’orientation relativement favorable de la demande extérieure. Elles auraient été portées par l’amélioration des ventes extérieures des phosphates et dérivés, dans un contexte de renchérissement de leurs prix sur le marché mondial, par la hausse des exportations des biens de la confection et de la bonneterie, de celles des produits des industries électriques et électroniques, des produits agricoles et agro-alimentaires et, dans une moindre mesure, de l’automobile dans son segment construction. Les exportations de l’aéronautique auraient, pour leur part, montré quelques signaux de reprise en lien avec le redémarrage progressif du secteur aéronautique au niveau mondial et européen, après le fort recul de 2020", détaille le document.

Importations en nette hausse

Les importations ont elles connues une hausse de 26% sur le quatrième trimestre 2021. Elles ont subi "le renchérissement des prix à l’import, en particulier ceux des matières premières, combiné à un effet de correction après le recul enregistré en 2020. La facture énergétique aurait été impactée par l’augmentation des importations des gasoils et fuels et des autres hydrocarbures. Hors énergie, l’accroissement des importations aurait été alimenté beaucoup plus par celui des demi-produits, des produits bruts et, dans une moindre mesure, par celui des biens d’équipement industriel et des biens de consommation notamment les voitures de tourisme, les médicaments et les autres produits pharmaceutiques".

La demande étrangère adressée au Maroc au cours du quatrième trimestre 2021 a progressé de 3,6% en variation annuelle, contre 8,1% au cours du trimestre précédent. Le HEC attribue ce fléchissement au "ralentissement des échanges des économies émergentes, de l’engorgement au niveau des ports et de la persistance de goulets d’étranglement au niveau de la production de certaines marchandises comme les automobiles et les semi-conducteurs".




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