
Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères, est furieux contre la présidente de l'UA (photo F.Dubessy)
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MAROC. Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a fait savoir, mercredi 30 novembre 2016 au soir, que des blocages volontaires retardaient son retour au sein de l'Union africaine (UA). Principale visée, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'UA, accusée de "tenter par de nouvelles manoeuvres de contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine."
Dans ce communiqué, le Maroc poursuit en indiquant que la présidente de l'UA, "se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l'organisation et la volonté des Etats membres de l'UA."
Nkosazana Dlamini-Zuma quittera son poste fin janvier 2017 lors du 28e Sommet d'Addis Adeba. Elle sera remplacée par l'un des cinq candidats, les quatre ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Kenya, de Guinée équatoriale et du Botswana, et un diplomate sénégalais (Abdoulaye Bathily).
Dans ce communiqué, le Maroc poursuit en indiquant que la présidente de l'UA, "se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l'organisation et la volonté des Etats membres de l'UA."
Nkosazana Dlamini-Zuma quittera son poste fin janvier 2017 lors du 28e Sommet d'Addis Adeba. Elle sera remplacée par l'un des cinq candidats, les quatre ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Kenya, de Guinée équatoriale et du Botswana, et un diplomate sénégalais (Abdoulaye Bathily).
La présence de la RASD trouble le jeu
Selon Rabat, "le Maroc dispose à ce jour, documents à l'appui, du soutien et de la pleine adhésion d'une grande majorité d'Etats membre, largement supérieure à celle requise par l'Acte Constitutif de l'UA. Ces membres ont, d'ores et déjà, communiqué à Mme Zuma des lettres de soutien, formelles et juridiquement valides, à la décision du retour du Maroc à l'Organisation panafricaine dès le prochain sommet."
Selon l'article 29 des statuts de l'UA, le pays souhaitant adhérer à l'organisation doit remettre à sa présidente et aux Etats membres une demande écrite qui engendre des réponses sur leurs positionnement. Le pays prétendant doit recueillir l'assentiment de la majorité simple des Etats membres, soit vingt-huit accords. Puis, pour que la décision soit entériné par l'assemblée, la majorité des deux tiers (36 membres) doit se prononcer pour.
Démissionnaire en 1984 de l'institution (alors nommée Organisation pour l'unité africaine) pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée - qu'il ne reconnait pas et dont il revendique le territoire, pourtant désigné comme "territoire non-autonome" (sans statut définitif) par l'Onu -, le Maroc compte réintégrer l'UA. Il le fait savoir depuis juillet 2016.
Outre ce blocage, qui s'est encore traduit le 23 novembre 2016 par le retrait des Marocains du sommet Afro-Arabe de Malabo suite à la présence de la RASD, ce problème nuit aux relations avec son voisin algérien appuyant les revendications de la RASD.
Lire aussi : Le Front Polisario juge le Maroc isolé sur la scène africaine
Selon l'article 29 des statuts de l'UA, le pays souhaitant adhérer à l'organisation doit remettre à sa présidente et aux Etats membres une demande écrite qui engendre des réponses sur leurs positionnement. Le pays prétendant doit recueillir l'assentiment de la majorité simple des Etats membres, soit vingt-huit accords. Puis, pour que la décision soit entériné par l'assemblée, la majorité des deux tiers (36 membres) doit se prononcer pour.
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Outre ce blocage, qui s'est encore traduit le 23 novembre 2016 par le retrait des Marocains du sommet Afro-Arabe de Malabo suite à la présence de la RASD, ce problème nuit aux relations avec son voisin algérien appuyant les revendications de la RASD.
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