
Patrice Rouan, porte-parole de Fontarôme, veut réaliser 70% de son chiffre d'affaires à l'export (photo : F.Dubessy)
FRANCE / MAGHREB. Née du rachat en juin 2017 d'Elixens et de sa fusion avec Technicarôme, Fontarôme est filiale à 100% du groupe provençal Technicoflor (basé à Allauch, près de Marseille), fournisseur en extraits des grands noms de la parfumerie et de la cosmétique. Comme son nom l'indique, Fontarôme se spécialise dans la conception d'arômes pour les marchés de l'agroalimentaire, la pharmacie et l'alimentation animale.
Après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 5 M€ en 2018, son porte-parole, Patrice Rouan, s'attend à un résultat identique en 2019. Cette stabilité s'explique par la perte d'un gros marché d'antitussif (le Pneumorel) avec le laboratoire Servier. Fontarôme fournissait l'arôme vanille de ce sirop avant que ne soit suspendue son autorisation de mise sur le marché en février 2019, à cause d'un risque de trouble du rythme cardiaque.
"Nous visons les 8 M€ de chiffre d'affaires dans les trois ans. Et pour cela, nous allons mettre le paquet sur l'export", indique Patrice Rouan. Le porte-parole de la société pourra s'appuyer sur le réseau de distribution de sa maison-mère Technicoflor (230 salariés), déjà présente dans une soixantaine de pays et réalisant 70% de ses ventes à l'exportation.
Après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 5 M€ en 2018, son porte-parole, Patrice Rouan, s'attend à un résultat identique en 2019. Cette stabilité s'explique par la perte d'un gros marché d'antitussif (le Pneumorel) avec le laboratoire Servier. Fontarôme fournissait l'arôme vanille de ce sirop avant que ne soit suspendue son autorisation de mise sur le marché en février 2019, à cause d'un risque de trouble du rythme cardiaque.
"Nous visons les 8 M€ de chiffre d'affaires dans les trois ans. Et pour cela, nous allons mettre le paquet sur l'export", indique Patrice Rouan. Le porte-parole de la société pourra s'appuyer sur le réseau de distribution de sa maison-mère Technicoflor (230 salariés), déjà présente dans une soixantaine de pays et réalisant 70% de ses ventes à l'exportation.
L'Algérie représente 80% des ventes au Maghreb
Fontarôme poursuit la même ambition. "Lors du rachat, Elixens réalisait 30% à l'export et 70% en France. Nous voulons inverser ces chiffres", affirme Patrice Rouan. La Pme de trente salariés commercialise ses produits dans trente pays. Elle bénéficie d'une forte implantation en Europe centrale, notamment en Russie, mais aussi en Asie, au Moyen-Orient où l'entreprise dispose d'un bureau à Dubaï et recrute un commercial pour la région Moyen-Orient-Afrique.
Elle travaille également avec le Maghreb qui représente 10% de son chiffre d'affaires 2018. L'objectif est d'atteindre les 15% d'ici trois ans. Dans cette région, l'Algérie se taille la part du lion avec 80% des ventes ne laissant à la Tunisie et au Maroc que 10% chacun. Fontarôme se développe grâce à des distributeurs locaux. "Nous pouvons faire plus sur le Maghreb grâce à notre proximité, mais ceci reste un marché compliqué", reconnaît le porte-parole. Toutes les commandes avec l'Algérie seraient ainsi bloquées dans l'attente du dénouement de l'élection présidentielle. La Pme s'y développe à 50% sur le sucré (glace, confiserie, biscuiterie...) et à 50% sur le salé (snack, chips, mayonnaise, ketchup, fromage...). A terme, le salé devrait prendre le dessus, principalement grâce aux chips aromatisées qui connaissent un vrai succès.
Elle travaille également avec le Maghreb qui représente 10% de son chiffre d'affaires 2018. L'objectif est d'atteindre les 15% d'ici trois ans. Dans cette région, l'Algérie se taille la part du lion avec 80% des ventes ne laissant à la Tunisie et au Maroc que 10% chacun. Fontarôme se développe grâce à des distributeurs locaux. "Nous pouvons faire plus sur le Maghreb grâce à notre proximité, mais ceci reste un marché compliqué", reconnaît le porte-parole. Toutes les commandes avec l'Algérie seraient ainsi bloquées dans l'attente du dénouement de l'élection présidentielle. La Pme s'y développe à 50% sur le sucré (glace, confiserie, biscuiterie...) et à 50% sur le salé (snack, chips, mayonnaise, ketchup, fromage...). A terme, le salé devrait prendre le dessus, principalement grâce aux chips aromatisées qui connaissent un vrai succès.
Pas d'usine au Maghreb ... pour le moment

Le carnet de tendance joue sur la diversité et le bio (photo : F.Dubessy)
"Ce pays représente un potentiel fabuleux en terme de parfums et d'arômes. En 2019, nous avons fait le salon Djazagro, le salon professionnel de la production agroalimentaire à Alger. Nous y retournerons en avril 2020", commente Patrice Rouan. "En Tunisie et au Maroc, c'est différent. Il existe peu de Pme locales. Ce sont soit de toutes petites entreprises, soit de grands groupes internationaux venus installer une base", poursuit-il.
Pas question d'implanter une usine, pour le moment, au Maghreb. "Ceci ne se justifierait pas au niveau de la logistique, ces pays se trouvant très proches de nous, et en plus ils ne disposent pas de matières premières sur place, il faudrait donc l'importer. Nous utilisons plus de 1 000 matières premières pour nos arômes", explique Patrice Rouan qui ne reste cependant pas fermé à l'hypothèse. "Il n'est pas impossible, à l'avenir, que nous exportions au Maghreb nos arômes liquides pour les transformer en poudres sur place. Nous avons commencé à discuter en ce sens avec l'un de nos distributeurs algérien", dévoile le porte-parole. Mais, rien de concret à ce jour.
Il se dit aussi très intéressé par la Turquie, voire la Grèce, le Liban et la Syrie avec qui il commerce déjà malgré le conflit.
Pas question d'implanter une usine, pour le moment, au Maghreb. "Ceci ne se justifierait pas au niveau de la logistique, ces pays se trouvant très proches de nous, et en plus ils ne disposent pas de matières premières sur place, il faudrait donc l'importer. Nous utilisons plus de 1 000 matières premières pour nos arômes", explique Patrice Rouan qui ne reste cependant pas fermé à l'hypothèse. "Il n'est pas impossible, à l'avenir, que nous exportions au Maghreb nos arômes liquides pour les transformer en poudres sur place. Nous avons commencé à discuter en ce sens avec l'un de nos distributeurs algérien", dévoile le porte-parole. Mais, rien de concret à ce jour.
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Des investissements sont attendus pour automatiser la production (photo : Fontarôme)
Automatisation de la production
Pour mieux paver sa route à l'international, Fontarôme veut se démarquer de ses concurrents avec un développement important de ses arômes naturels et même de ses arômes naturels bio - qui ouvrent de nouvelles portes -, tout en jouant sur la créativité. Son carnet de tendance (voir photo plus haut) montre une envie de diversité, de "proposer de nouvelles idées d'aromatisation", comme le précise Patrice Rouan.
Principalement présente sur l'agroalimentaire, l'entreprise veut se renforcer sur le marché de l'alimentation animale qui représente 12% de son chiffre d'affaires, et sur la pharmacie (20% de son chiffre d'affaires, principalement avec Sanofi et Servier). "Il faut beaucoup de temps pour développer un arôme pour un produit pharmaceutique. Mais, quand il est adopté, c'est à vie", souligne Patrice Rouan.
L'heure se trouve aujourd'hui à l'automatisation du process de production avec, pour débuter, la récupération d'un automate de Technicoflore destiné à l'échantillonnage puis, en 2020, un investissement de 500 K€ pour mieux s'équiper. Toute la production, la R&D (avec trois aromaticiens), le développement des ventes et le commercial se trouvent à Saint-Ouen l'Aumône, dans la région parisienne. Au siège d'Allauch se concentrent les services généraux (achats centralisés, ressources humaines et comptabilité).
Principalement présente sur l'agroalimentaire, l'entreprise veut se renforcer sur le marché de l'alimentation animale qui représente 12% de son chiffre d'affaires, et sur la pharmacie (20% de son chiffre d'affaires, principalement avec Sanofi et Servier). "Il faut beaucoup de temps pour développer un arôme pour un produit pharmaceutique. Mais, quand il est adopté, c'est à vie", souligne Patrice Rouan.
L'heure se trouve aujourd'hui à l'automatisation du process de production avec, pour débuter, la récupération d'un automate de Technicoflore destiné à l'échantillonnage puis, en 2020, un investissement de 500 K€ pour mieux s'équiper. Toute la production, la R&D (avec trois aromaticiens), le développement des ventes et le commercial se trouvent à Saint-Ouen l'Aumône, dans la région parisienne. Au siège d'Allauch se concentrent les services généraux (achats centralisés, ressources humaines et comptabilité).