
Meeting du FFS à la salle Atlas à Alger(photo AB)
ALGÉRIE. « Pour un Maghreb des libertés, un Maghreb démocratique, un Maghreb des peuples unis ». Telle était la toile de fond du meeting tenu avec la participation de représentants de partis politiques venus à Alger de Tunisie et du Maroc ainsi que d'organisations de la société civile.
Dans une salle archicomble, majoritairement masculine, les slogans battaient leurs pleins avant l’arrivée du panel de personnalités devant intervenir. Une symbiose certaine régnait entre les militants, les sympathisants et les intervenants.
Après l’hymne national des trois pays (Algérie, Tunisie et Maroc) et une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution du monde arabe, puis une seconde minute de silence pour les victimes du «massacre libyen», les interventions pouvaient commencer.
Dans une salle archicomble, majoritairement masculine, les slogans battaient leurs pleins avant l’arrivée du panel de personnalités devant intervenir. Une symbiose certaine régnait entre les militants, les sympathisants et les intervenants.
Après l’hymne national des trois pays (Algérie, Tunisie et Maroc) et une minute de silence à la mémoire des martyrs de la révolution du monde arabe, puis une seconde minute de silence pour les victimes du «massacre libyen», les interventions pouvaient commencer.
Hommage à la révolution tunisienne
Le FFS, dont ce meeting se voulait le premier d'une série de rencontres similaires prévues à l'échelle nationale, a fait le choix de donner la parole en premier aux voisins marocains et tunisiens.
Pour le tunisien Khallil Ezzaoui, chargé des relations internationales au Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), son peuple s’est révolté et à gagné : «Le nouveau gouvernement est une victoire du peuple, nous allons vers une assemblée constituante qui est d’ailleurs un slogan du FFS.»
Il poursuit en annonçant la mise en place imminente «du conseil de la souveraineté de la révolution qui va gérer la période transitoire en attendant les élections.»
Il tacle les Européens qui auraient préféré un changement d’hommes plutôt que de régime et dira que la réponse se trouve dans le slogan «le peuple veut faire tomber le régime».
Un slogan qui, d’ailleurs, s’est généralisé dans tout le monde arabe.
Pour le tunisien Khallil Ezzaoui, chargé des relations internationales au Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), son peuple s’est révolté et à gagné : «Le nouveau gouvernement est une victoire du peuple, nous allons vers une assemblée constituante qui est d’ailleurs un slogan du FFS.»
Il poursuit en annonçant la mise en place imminente «du conseil de la souveraineté de la révolution qui va gérer la période transitoire en attendant les élections.»
Il tacle les Européens qui auraient préféré un changement d’hommes plutôt que de régime et dira que la réponse se trouve dans le slogan «le peuple veut faire tomber le régime».
Un slogan qui, d’ailleurs, s’est généralisé dans tout le monde arabe.

Hamid Djemahri, membre du bureau politique de l’Union Socialiste des Forces Populaires - Maroc-(photo AB)
Le Maroc et l’Algérie ne sont pas des exceptions
L’intervenant marocain qui lui succède, Hamid Djemahri, est membre du bureau politique de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP). Il a droit à une «standing ovation» après s’être déclaré «pour un Maghreb des peuples pour la liberté, loin des prisons. Merci de rendre l’espoir au grand Maghreb.»
Les deux autres intervenants, le tunisien Ahmed Bouazzi, membre du bureau exécutif du Parti Démocrate Progressiste (PDP) et le marocain Mustapha Labraimi, chargé des relations extérieures au Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) abondent dans le même sens, celui d’un grand Maghreb uni, libre, sans frontières. « 2011, déclare Ahmed Bouazzi, est notre année, celle de toutes les révolutions, du Maroc à la Tunisie et de la Mauritanie à l’Egypte.»
Et de poursuivre : «Nous avons le même passé, les mêmes problèmes du présent et un même destin.» Mustapha Labraimi souligne quant à lui qu’il n’y a pas d’exception marocaine, pas plus qu’il n’y a d’exception algérienne.
Il y a seulement des spécificités par pays. «Il n’y a pas de développement sans démocratie, ce n’est pas un luxe, c’est un droit et nous lutterons pour», déclare-t-il.
Les deux autres intervenants, le tunisien Ahmed Bouazzi, membre du bureau exécutif du Parti Démocrate Progressiste (PDP) et le marocain Mustapha Labraimi, chargé des relations extérieures au Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) abondent dans le même sens, celui d’un grand Maghreb uni, libre, sans frontières. « 2011, déclare Ahmed Bouazzi, est notre année, celle de toutes les révolutions, du Maroc à la Tunisie et de la Mauritanie à l’Egypte.»
Et de poursuivre : «Nous avons le même passé, les mêmes problèmes du présent et un même destin.» Mustapha Labraimi souligne quant à lui qu’il n’y a pas d’exception marocaine, pas plus qu’il n’y a d’exception algérienne.
Il y a seulement des spécificités par pays. «Il n’y a pas de développement sans démocratie, ce n’est pas un luxe, c’est un droit et nous lutterons pour», déclare-t-il.
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La parole à des représentants de la société civile
Deux étudiants algériens interviennent ensuite pour exposer les problèmes de cette frange de la jeunesse et s’insurger contre le système. Leur slogan résume leurs idées : «L’étudiant s’engage, le système dégage !»
Après d’autres personnes, vient le tour de Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH). Pour lui, les Algériens ont payé le plus lourd tribut qui soit : 1,5 million de martyrs pour l’indépendance, 200 000 morts et des dizaines de milliers de disparus durant les années 1990. «Nous avons libéré le pays mais pas l’être humain. Au-delà du pain et de l’eau, nous voulons la dignité et la liberté.»
La représentante des familles de disparus vient à son tour réclamer le droit de savoir, le droit d’enterrer ses morts et de faire son deuil. «Rendez-nous nos disparus s’ils sont vivants, ou montrez-nous leurs tombes pour que l’on puisse faire notre deuil», déclare-t-elle.
Après d’autres personnes, vient le tour de Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH). Pour lui, les Algériens ont payé le plus lourd tribut qui soit : 1,5 million de martyrs pour l’indépendance, 200 000 morts et des dizaines de milliers de disparus durant les années 1990. «Nous avons libéré le pays mais pas l’être humain. Au-delà du pain et de l’eau, nous voulons la dignité et la liberté.»
La représentante des familles de disparus vient à son tour réclamer le droit de savoir, le droit d’enterrer ses morts et de faire son deuil. «Rendez-nous nos disparus s’ils sont vivants, ou montrez-nous leurs tombes pour que l’on puisse faire notre deuil», déclare-t-elle.

De droite à gauche, Karim Tabbou et Mustapha Labraimi (photo AB)
«Pour une transition pacifique»
Après d’autres intervenants de la société civile, Karim Tabbou clôture le meeting par un discours où il insiste, comme cela avait été réitéré tout au long de la rencontre, sur la nécessité d’opérer un changement pacifique. «Le pouvoir a peur de la paix car sur le terrain de la violence, il est le champion.».
Pour le Premier secrétaire national du FFS, «le monde nouveau qui est en train de naître peut se faire avec nous, mais il peut aussi se faire sans nous et contre nous. Nous devons peser de toutes nos forces, en tant que société, pour que le processus historique en cours soit une occasion pour le peuple algérien de renaître à la liberté, à la démocratie et au progrès.»
Considérant que la priorité est à la reconstruction du lien entre les Algériens, toutes catégories confondues, toutes régions confondues, d’Est en Ouest et du Sud au Nord, il lancera un appel pour que toutes les forces de changement s’unissent. Il lance également à l’intention du pouvoir : «Ouvrez les oreilles… le peuple n’écoute que ceux qui l’écoutent.»
Lire aussi : Karim Tabbou, Premier secrétaire national du FFS : "L’Algérie mérite une transformation pacifique"
Pour le Premier secrétaire national du FFS, «le monde nouveau qui est en train de naître peut se faire avec nous, mais il peut aussi se faire sans nous et contre nous. Nous devons peser de toutes nos forces, en tant que société, pour que le processus historique en cours soit une occasion pour le peuple algérien de renaître à la liberté, à la démocratie et au progrès.»
Considérant que la priorité est à la reconstruction du lien entre les Algériens, toutes catégories confondues, toutes régions confondues, d’Est en Ouest et du Sud au Nord, il lancera un appel pour que toutes les forces de changement s’unissent. Il lance également à l’intention du pouvoir : «Ouvrez les oreilles… le peuple n’écoute que ceux qui l’écoutent.»
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