

HOMERe propose aux grands groupes de recruter de jeunes ingénieurs pour des stages en Europe, avant des les embaucher dans leurs filiales installées dans les pays d'origines des stagiaires.
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La fuite des cerveaux constitue une réalité au Maghreb. Global Talent Comptitiveness a établi un classement 2019 des pays les moins performants en matière de conservation des cadres sur son sol. L'Algérie se classe 105eme sur 125 pays. La Maroc arrive 100eme, la Tunisie 84eme. Des solutions existent pourtant.
Dans ces trois pays, les ingénieurs vont chercher ailleurs, particulièrement en France et au Canada, ce qu'ils ne trouvent pas chez eux. Une étude de l’ATUGE (association tunisienne des grande écoles) classe les motivations des jeunes diplômés tunisiens volontaires au départ. Au désir d'un meilleur salaire exprimé par tous les interrogés, s'ajoutent la corruption pour 67%, l’avenir incertain pour 52%, la bureaucratie pour 42%, le climat liberticide pour 26%, l’instabilité politique pour 24%.
Les grandes entreprises européennes et nord américaines, les chasseurs de tête, n'hésitent plus à organiser des campagnes au Maghreb même. De nombreux cabinets de recrutement marocains concentrent d'ailleurs leurs activités sur le placement de cadres à l'étranger. En France, le visa French Tech permet aux candidats à l'exode d'obtenir très vite des papiers. « De nombreuses start-up françaises font le choix de recruter des talents étrangers… Demandez votre visa French Tech pour collaborateurs – un des visas les plus ouverts au monde pour les salariés de start-up » explique le site La French Tech.
Le REAGE (Réseau des algériens diplômés des grandes écoles) évalue le nombre de cadres algériens à l’étranger à 600 000. Le Maroc perd chaque année 600 jeunes ingénieurs selon le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Maroc. Selon l’OTE (Office des Tunisiens à l’étranger), « 8 200 cadres supérieurs, 2 300 ingénieurs, 2 300 enseignants-chercheurs, 1 000 médecins et pharmaciens et 450 informaticiens ont quitté la Tunisie en 2018 ». Ce phénomène concerne près de 100 000 cadres tunisien depuis 2011.
Dans ces trois pays, les ingénieurs vont chercher ailleurs, particulièrement en France et au Canada, ce qu'ils ne trouvent pas chez eux. Une étude de l’ATUGE (association tunisienne des grande écoles) classe les motivations des jeunes diplômés tunisiens volontaires au départ. Au désir d'un meilleur salaire exprimé par tous les interrogés, s'ajoutent la corruption pour 67%, l’avenir incertain pour 52%, la bureaucratie pour 42%, le climat liberticide pour 26%, l’instabilité politique pour 24%.
Les grandes entreprises européennes et nord américaines, les chasseurs de tête, n'hésitent plus à organiser des campagnes au Maghreb même. De nombreux cabinets de recrutement marocains concentrent d'ailleurs leurs activités sur le placement de cadres à l'étranger. En France, le visa French Tech permet aux candidats à l'exode d'obtenir très vite des papiers. « De nombreuses start-up françaises font le choix de recruter des talents étrangers… Demandez votre visa French Tech pour collaborateurs – un des visas les plus ouverts au monde pour les salariés de start-up » explique le site La French Tech.
Le REAGE (Réseau des algériens diplômés des grandes écoles) évalue le nombre de cadres algériens à l’étranger à 600 000. Le Maroc perd chaque année 600 jeunes ingénieurs selon le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Maroc. Selon l’OTE (Office des Tunisiens à l’étranger), « 8 200 cadres supérieurs, 2 300 ingénieurs, 2 300 enseignants-chercheurs, 1 000 médecins et pharmaciens et 450 informaticiens ont quitté la Tunisie en 2018 ». Ce phénomène concerne près de 100 000 cadres tunisien depuis 2011.
Encourager les allers-retours
Partout, le phénomène s'amplifie. Les entreprises de la rive sud de la Méditerranée perdent 20 à 30% de leurs cadres chaque année. L'Apebi (Fédération marocaine des Technologies de l'Information, des Télécommunications et de l'Offshoring) affirme qu'en 2017 plus de 25% des cadres travaillant dans le secteur des technologies de l'information ont quitté leur employeur marocain au profit d'une entreprise étrangère.
Fin janvier 2020, les ministres de l’économie marocain et français annonçaient leur volonté de ralentir la fuite des cerveaux. Les gouvernements des deux cotés de la mare nostrum connaissent le problème. Mais ils n'arrivent pas à l'endiguer car les mesures à prendre pour lutter efficacement supposent la mise en place de réformes d'ampleurs dans les pays du sud, et de se priver d'une main d’œuvre de qualité à faible coût pour ceux du nord.
Beaucoup d'acteurs de la coopération économique en Méditerranée estiment que la solution réside en partie dans une circulation plus fluide des ingénieurs. Pour l'Association des Tunisiens des grandes écoles, « il faut créer des ponts pour permettre davantage de co-localisations d’entreprises ». L'association HOMERe pré-sélectionne des étudiants de la rive sud de la Méditerranée et les propose à des entreprises européennes. Ces dernières forment ces stagiaires pendant six mois dans leur siège social, avant de leur proposer un emploi de cadre dans une filiale basée dans leur pays d'origine.
Fin janvier 2020, les ministres de l’économie marocain et français annonçaient leur volonté de ralentir la fuite des cerveaux. Les gouvernements des deux cotés de la mare nostrum connaissent le problème. Mais ils n'arrivent pas à l'endiguer car les mesures à prendre pour lutter efficacement supposent la mise en place de réformes d'ampleurs dans les pays du sud, et de se priver d'une main d’œuvre de qualité à faible coût pour ceux du nord.
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