
Le Liban a besoin de carburant pour alimenter ses centrales électriques et permettre à EDL d'élargir les créneaux horaires de distribution d'électricité (photo: DR)
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Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
LIBAN / ÉGYPTE. Le Liban va signer, mardi 21 juin 2022, un accord qualifié de "définitif" par le gouvernement libanais pour importer du gaz d'Égypte. L'information provient d'une déclaration du ministre libanais de l'Énergie à l'agence de presse Reuters, vendredi 17 juin 2022.
Combiné à un accord distinct prévoyant l'importation d'électricité via la Jordanie, le gaz égyptien sera fourni par ce pays, mais aussi la Syrie. Les autorités américaines devaient au préalable étudier si les termes de ce texte se trouvaient conformes avec les sanctions prononcées par Washington contre la Syrie (Loi César de 2019) avant de l'approuver.
Les importations d'électricité via la Jordanie et de gaz en provenance d'Égypte bénéficieront d'un soutien financier apporté par la Banque mondiale. L'institution de Bretton Woods conditionne par contre son aide au vote de réformes dans ce secteur qui creuse depuis des années (à hauteur de plus de 40 mrds$) la dette d'un pays en cessation de paiement depuis mars 2020. L'opérateur national Électricité du Liban (EDL) représente près de la moitié de la dette publique libanaise qui devrait dépasser les 100 mrds$ fin 2022. Elle se situait à 197,5% du PIB fin 2021.
Le Fonds monétaire international (FMI) a signé, début avril 2022, un prêt avec le gouvernement libanais d'un montant de 3 mrds$. La somme ne pourra cependant pas être débloquée sans une politique de rigueur budgétaire et de drastiques réformes structurelles comprenant le secteur bancaire, la fiscalité, la mise en place d'un système de change flottant, et la privatisation de certaines entreprises d'État. Comme EDL qui pourrait transformer son actionnariat grâce au Partenariat Public Privé (PPP).
Combiné à un accord distinct prévoyant l'importation d'électricité via la Jordanie, le gaz égyptien sera fourni par ce pays, mais aussi la Syrie. Les autorités américaines devaient au préalable étudier si les termes de ce texte se trouvaient conformes avec les sanctions prononcées par Washington contre la Syrie (Loi César de 2019) avant de l'approuver.
Les importations d'électricité via la Jordanie et de gaz en provenance d'Égypte bénéficieront d'un soutien financier apporté par la Banque mondiale. L'institution de Bretton Woods conditionne par contre son aide au vote de réformes dans ce secteur qui creuse depuis des années (à hauteur de plus de 40 mrds$) la dette d'un pays en cessation de paiement depuis mars 2020. L'opérateur national Électricité du Liban (EDL) représente près de la moitié de la dette publique libanaise qui devrait dépasser les 100 mrds$ fin 2022. Elle se situait à 197,5% du PIB fin 2021.
Le Fonds monétaire international (FMI) a signé, début avril 2022, un prêt avec le gouvernement libanais d'un montant de 3 mrds$. La somme ne pourra cependant pas être débloquée sans une politique de rigueur budgétaire et de drastiques réformes structurelles comprenant le secteur bancaire, la fiscalité, la mise en place d'un système de change flottant, et la privatisation de certaines entreprises d'État. Comme EDL qui pourrait transformer son actionnariat grâce au Partenariat Public Privé (PPP).
Palier à la pénurie d'électricité
L'annonce d'un possible contrat gazier entre les deux pays remonte à l'été 2021 et la volonté, appuyée par les États-Unis, de trouver une solution aux pénuries d'électricité, un problème endémique au Liban.
Les importations cumulées, électricité de Jordanie et gaz d'Égypte, permettraient, selon le gouvernement libanais, de faire passer l'approvisionnement quotidien en électricité du pays de seulement quelques heures (faute de carburants pour alimenter ses centrales électriques) à dix heures.
Le Liban, qui importe en ce moment du fioul d'Irak, veut réorganiser le secteur de l'électricité. L'objectif est d'augmenter l'offre pour justifier une hausse des prix et ainsi remplir les caisses vides d'EDL. La compagnie publique nationale contrôle 90% des activité de production, de transport et de distribution d'électricité du pays.
Déjà, en 2009, un accord avait été trouvé pour la livraison de 600 millions de m3 de gaz naturel égyptien au Liban via le "Pan-arab natural gaz pipeline' et la Syrie.
Les importations cumulées, électricité de Jordanie et gaz d'Égypte, permettraient, selon le gouvernement libanais, de faire passer l'approvisionnement quotidien en électricité du pays de seulement quelques heures (faute de carburants pour alimenter ses centrales électriques) à dix heures.
Le Liban, qui importe en ce moment du fioul d'Irak, veut réorganiser le secteur de l'électricité. L'objectif est d'augmenter l'offre pour justifier une hausse des prix et ainsi remplir les caisses vides d'EDL. La compagnie publique nationale contrôle 90% des activité de production, de transport et de distribution d'électricité du pays.
Déjà, en 2009, un accord avait été trouvé pour la livraison de 600 millions de m3 de gaz naturel égyptien au Liban via le "Pan-arab natural gaz pipeline' et la Syrie.