
Les réfugiés syriens au centre d'une polémique entre le gouvernement libanais et le HCR (photo : HCR)
LIBAN. jeudi 7 juin 2018, le gouvernement libanais avait promis de réagir. Gebran Bassil annonce donc, vendredi 8 juin 2018 des sanctions contre le Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR). Le ministre des Affaires étrangères va bloquer les demandes de permis de séjour des employés de l'organisation pour protester contre son action envers les réfugiés syriens présents au Liban.
Alors que Michel Aoun, président libanais, négocie avec le gouvernement syrien pour leur permettre de s'implanter dans des "zones sécurisées", Beyrouth accuse le HCR d'"intimider" les réfugiés syriens pour les empêcher de revenir dans leur pays. L'agence des Nations Unies estime trop instable la situation en Syrie pour favoriser ce retour. Dans les colonnes du journal L'Orient- Le Jour, Lisa Abou Khaled, porte-parole du HCR au Liban, dément les faits : "Le HCR respecte toujours les décisions individuelles des réfugiés de rentrer chez eux, ne les décourage pas de rentrer et ne s'oppose pas aux retours basés sur une décision individuelle. C'est leur droit." Selon elle, "le HCR a systématiquement réaffirmé qu'il respecte la politique du gouvernement libanais selon laquelle l'intégration n'est pas une option pour les réfugiés au Liban, et n'oeuvre pas en vue de l'intégration des réfugiés au Liban."
Alors que Michel Aoun, président libanais, négocie avec le gouvernement syrien pour leur permettre de s'implanter dans des "zones sécurisées", Beyrouth accuse le HCR d'"intimider" les réfugiés syriens pour les empêcher de revenir dans leur pays. L'agence des Nations Unies estime trop instable la situation en Syrie pour favoriser ce retour. Dans les colonnes du journal L'Orient- Le Jour, Lisa Abou Khaled, porte-parole du HCR au Liban, dément les faits : "Le HCR respecte toujours les décisions individuelles des réfugiés de rentrer chez eux, ne les décourage pas de rentrer et ne s'oppose pas aux retours basés sur une décision individuelle. C'est leur droit." Selon elle, "le HCR a systématiquement réaffirmé qu'il respecte la politique du gouvernement libanais selon laquelle l'intégration n'est pas une option pour les réfugiés au Liban, et n'oeuvre pas en vue de l'intégration des réfugiés au Liban."
Tensions entre réfugiés syriens et communautés hôtes
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"Des instructions ont été données à la direction du protocole pour suspendre, jusqu'à nouvel ordre, les demandes de résidences concernant le HCR", précise Gebran Bassil. Mireille Girard, représentante du HCR au Liban avait déjà été convoquée deux fois par le ministère des Affaires étrangères et reçue plusieurs avertissements sur la politique adoptée par son organisation au sujet des réfugiés syriens. Selon l'Onu, ils seraient actuellement 1 million au Liban (1,5 million selon le gouvernement libanais), ce qui représente un quart de la population du pays et impacte son économie.
Fin avril 2018, Saad Hariri, premier ministre libanais, était venu plaider sa cause auprès de l'Union européenne lors d'une conférence à Bruxelles sur l'aide à apporter pour l'avenir de la Syrie et des pays de la région. Il avait notamment qualifié son pays de "grand camp de réfugiés " et indiqué que ceci provoquait des "tensions entre réfugiés syriens et communautés hôtes, notamment en raison d'une compétition pour les ressources et les emplois."
Fin avril 2018, Saad Hariri, premier ministre libanais, était venu plaider sa cause auprès de l'Union européenne lors d'une conférence à Bruxelles sur l'aide à apporter pour l'avenir de la Syrie et des pays de la région. Il avait notamment qualifié son pays de "grand camp de réfugiés " et indiqué que ceci provoquait des "tensions entre réfugiés syriens et communautés hôtes, notamment en raison d'une compétition pour les ressources et les emplois."