
Quelques trois mille participants étaient initialement attendus, mais les organisateurs ont dû faire face à la défection de nombreux invités, pour cause d’activité volcanique en Islande.
L’inauguration des travaux est intervenue juste après la 10e session du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), tenue dans la même ville, et qui a débouché sur la volonté proclamée d’indexer les prix du gaz sur ceux du pétrole.
Un temps de compétition sévère entre sources d'énergie

Ces propos s’appuyaient sur un contexte marqué par de nombreuses incertitudes et le spectre d’une surproduction qui sont autant de défis pour les pays producteurs.
Le marché se caractérise d’abord par une baisse (certains parlent de crise) de la demande de gaz dans les principaux pays consommateurs.
Selon Chakib Khelil « la demande mondiale de gaz en 2013 sera au même niveau qu’en 2008 ».
Surtout, les prévisions pour les 3 prochaines années s’avèrent particulièrement préoccupantes.
Le Qatar, premier exportateur mondial de GNL après qu’il ait détrôné l’Indonésie, compte inonder le marché en 2011 avec 60 milliards de mètres cubes de GNL exportés.
Il n’en exportait que 40 milliards de mètres cubes en 2008.
Disposant d’une flotte de 71 méthaniers, il imprime une grande flexibilité à ses fournitures vers la Chine, l’Inde, Taïwan, le Mexique, le Canada, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Arrivée du gaz non conventionnel
Le probable recours à cette technologie, de la part de pays gros importateurs de gaz (Chine, Inde, Europe, Australie…), ne pourrait que compliquer la situation des pays producteurs.
Enfin, la possible instauration d’une taxe sur les énergies fossiles, dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique, fait craindre le pire aux pays exportateurs.
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Optimisme général
Nombre d’experts ont abondé dans le même sens en notant une reprise de la demande mondiale de GNL à moyen et long terme.
Elle devrait même croître de 40% en 2030 et doubler en 2050.
Selon Frank Harris, un consultant international en énergie, le GNL « représente 50% des échanges commerciaux du secteur des hydrocarbures dans le monde ».
Les intervenants ont souligné la faiblesse du coût et sa propension à préserver l’environnement.
L’ensemble de ces éléments ont amené les experts et autres responsables de sociétés à prédire que le marché du GNL ne devrait pas être affecté, dans la présente décennie du moins, par les incertitudes soulignées précédemment.
Tous affirmeront la nécessité de poursuivre les investissements et les efforts de développement de la chaîne gazière dans les pays producteurs.
Les atouts de l’Algérie
Le GNL algérien a l’avantage de pouvoir produire du GNL ainsi que du propane, du GPL, de la gazoline, de l’éthane et de l’hélium dans des installations annexes.
Le nouveau complexe disposera d’une capacité de 4,5 millions de tonnes/an de GNL, 500 000 tonnes/an de propane, de GPL et de gazoline, 170 000 tonnes/an d’éthane et 163 Nm3/an d’hélium.
Le taux d’avancement du projet s’élève actuellement à 30%. Il devrait être achevé en 2011.
Quatrième exportateur mondial, l’Algérie devrait disposer alors d’une capacité supplémentaire de 9 millions de tonnes par an de GNL.
Lors de la clôture de la Conférence GNL 16, Abdelhafidh Feghouli, pdg par interim de Sonatrach, a annoncé que "désormais l'Algérie a opté pour des contrats de gaz de cinq ans et plus. Tout se négocie, et le prix, et la durée."
Jusqu'à présent, la vente se faisait par des contrats long terme (douze ans renouvelables).
L'expiration des contrats à long terme sera effective à compter de 2014.
Selon Abdelhafidh Feghouli, "le GNL 16 était une réussite totale qui n'avait rien à envier au GNL 15 qui s'était tenu en Espagne."
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