MAROC. Le retrait des représentants du Maroc, mercredi 23 novembre 2016 à Malabo (Guinée Equatoriale) lors du sommet Afro-Arabe, suscite des commentaires acerbes du Front Polisario, mouvement politique et armé qui milite pour l'indépendance du Sahara occidental.
La délégation marocaine avait claqué la porte de la réunion (avec sept autres pays arabes dont la Jordanie) en apercevant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée. Inacceptable pour Rabat qui considère le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire. Après ce retrait, le Maroc s'est justifié en indiquant que seuls les pays membres de l'Onu pouvaient siéger à ce sommet et que la Guinée équatoriale "ne pouvait tolérer le non-respect de la souveraineté des Etats et de leur unité territoriale". De fait, la RASD, qualifiée par les autorités marocaines d'"entité fantoche", n'avait jamais siégé à ce sommet déjà tenu au Caire (mars 1977), à Syrte (octobre 2010) et au Koweït (novembre 2013).
"On a vu que le Maroc, contrairement à ce qu'il prétend, était complètement isolé sur la scène africaine et même sur la scène arabe. Les exigences du Maroc de ne pas siéger à côté de la République sahraouie est une exigence inacceptable pour le continent africain, et même pour beaucoup de pays arabes" indiquait sur la radio RFI jeudi 24 novembre 2016, Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères.
La délégation marocaine avait claqué la porte de la réunion (avec sept autres pays arabes dont la Jordanie) en apercevant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée. Inacceptable pour Rabat qui considère le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire. Après ce retrait, le Maroc s'est justifié en indiquant que seuls les pays membres de l'Onu pouvaient siéger à ce sommet et que la Guinée équatoriale "ne pouvait tolérer le non-respect de la souveraineté des Etats et de leur unité territoriale". De fait, la RASD, qualifiée par les autorités marocaines d'"entité fantoche", n'avait jamais siégé à ce sommet déjà tenu au Caire (mars 1977), à Syrte (octobre 2010) et au Koweït (novembre 2013).
"On a vu que le Maroc, contrairement à ce qu'il prétend, était complètement isolé sur la scène africaine et même sur la scène arabe. Les exigences du Maroc de ne pas siéger à côté de la République sahraouie est une exigence inacceptable pour le continent africain, et même pour beaucoup de pays arabes" indiquait sur la radio RFI jeudi 24 novembre 2016, Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères.
Le retour du Maroc dans l'UA se heurte à la présence sahraouie
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Le Maroc a affirmé, en juillet 2016, vouloir réintégrer l'Union africaine (UA) dont il s'était désolidarisé en 1984 après justement que cette organisation, qui succède à l'Organisation de l'Union africaine depuis 2002, ait proposé un siège à la RASD autoproclamée. Ce retour enclencherait irrémédiablement une demande du Maroc d'expulser le Polisario de l'UA.
"Du moment qu'il veut siéger dans l'Union, le Maroc doit savoir que le République sahraouie est membre de l'Union africaine. Ensuite, le principe de l'intangibilité de frontières héritées de l’époque coloniale qui était une décision de la défunte Organisation de l'Unité africaine (OUA), prise au Caire en 1964, est devenu un principe fondamental de l'Union africaine" réplique le représentant sahraoui.
La tension sur ce dossier est montée d'un cran depuis septembre 2016 à l'occasion de la construction d'une route par le Maroc et à laquelle s'oppose le Polisario. Le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric, affirmait l'été dernier craindre "une reprise des hostilités, avec un risque d'implications régionales" entre les forces de sécurité marocaines et le Front Polisario qui se font face dans la région de Guerguerat.
"Du moment qu'il veut siéger dans l'Union, le Maroc doit savoir que le République sahraouie est membre de l'Union africaine. Ensuite, le principe de l'intangibilité de frontières héritées de l’époque coloniale qui était une décision de la défunte Organisation de l'Unité africaine (OUA), prise au Caire en 1964, est devenu un principe fondamental de l'Union africaine" réplique le représentant sahraoui.
La tension sur ce dossier est montée d'un cran depuis septembre 2016 à l'occasion de la construction d'une route par le Maroc et à laquelle s'oppose le Polisario. Le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric, affirmait l'été dernier craindre "une reprise des hostilités, avec un risque d'implications régionales" entre les forces de sécurité marocaines et le Front Polisario qui se font face dans la région de Guerguerat.
Les Nations Unies disposent d'une force d'interposition - la Minurso - chargée de faire respecter l'accord de cessez-le-feu signé en 1991 et le respect de la zone tampon. Elle dispose d'un budget de 56,58 M$ (53,4 M€) sur la période juillet 2016-juin 2017.
En mars 2016, Rabat demandait à l'Onu de fermer son bureau de liaison militaire de la Minurso. Cette dernière entend favoriser l'organisation d'un référendum pour que les habitants du Sahara occidental puissent décider du statut futur de ce territoire. L'Onu l'a réaffirmé lors du vote de la Résolution 2285 le 29 avril 2016.
"L'essence même de l'unité africaine et de l'Union africaine est la libération de l'Afrique. Il se trouve que le Sahara occidental est la dernière colonie africaine" enfonce le clou Mohamed Salem Ould Salek.
La question sahraouie brouillent les relations entre le Maroc et l'Algérie (qui soutient le Front Polisario) et n'a toujours pas été résolue après leurs indépendances. Le statut des 266 000 km² et des 351 000 habitants de cette ancienne colonie espagnole (1884-1975) continue à opposer le Maroc au reste du monde. Sur les cartes marocaines, le Sahara occidental est inclus dans le royaume sous le nom de Provinces du Sud. En novembre 2014, Mohamed VI déclarait : "le Sahara occidental restera dans le Maroc jusqu'à la fin des temps."
L'Onu et le droit international considèrent par contre le Sahara occidental comme un territoire non-autonome, donc sans statut définitif. D'où les pointillés, si décriés par les Marocains, présents sur les cartes pour séparer le Sahara occidental du Maroc.
En mars 2016, Rabat demandait à l'Onu de fermer son bureau de liaison militaire de la Minurso. Cette dernière entend favoriser l'organisation d'un référendum pour que les habitants du Sahara occidental puissent décider du statut futur de ce territoire. L'Onu l'a réaffirmé lors du vote de la Résolution 2285 le 29 avril 2016.
"L'essence même de l'unité africaine et de l'Union africaine est la libération de l'Afrique. Il se trouve que le Sahara occidental est la dernière colonie africaine" enfonce le clou Mohamed Salem Ould Salek.
La question sahraouie brouillent les relations entre le Maroc et l'Algérie (qui soutient le Front Polisario) et n'a toujours pas été résolue après leurs indépendances. Le statut des 266 000 km² et des 351 000 habitants de cette ancienne colonie espagnole (1884-1975) continue à opposer le Maroc au reste du monde. Sur les cartes marocaines, le Sahara occidental est inclus dans le royaume sous le nom de Provinces du Sud. En novembre 2014, Mohamed VI déclarait : "le Sahara occidental restera dans le Maroc jusqu'à la fin des temps."
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