GRÈCE. "Les ministres des Finances de la Commission européenne doivent absolument, jeudi, décider d'un paquet de mesures d'allégement de la dette grecque qui soient significatives", déclare, lundi 18 juin 2018 sur la chaîne de télévision française Public Sénat, Pierre Moscovici. Le commissaire européen aux Affaires économiques précise bien qu'"il ne s'agit pas de l'effacer, mais il faut alléger la charge de la dette."
Jeudi 21 juin 2018 à Luxembourg, les ministres des Finances de la zone euro doivent se prononcer sur la sortie de la Grèce de son programme d'aide.
En avril 2018, Alexis Tsipras programmait la fin de la tutelle pour août 2018. Neuf ans, trois prêts de ses créanciers (zone euro et FMI) d'un montant de près de 300 mrds€, et des mesures drastiques d'austérité plus tard, Athènes a repris assez de poil de la bête pour enfin revenir sur les marchés. Pour la première fois depuis huit ans, le pays enregistrait en 2017 un retour de la croissance (+1,4% du PIB), un fléchissement du chômage et même un excédent primaire à 4,2%.
Jeudi 21 juin 2018 à Luxembourg, les ministres des Finances de la zone euro doivent se prononcer sur la sortie de la Grèce de son programme d'aide.
En avril 2018, Alexis Tsipras programmait la fin de la tutelle pour août 2018. Neuf ans, trois prêts de ses créanciers (zone euro et FMI) d'un montant de près de 300 mrds€, et des mesures drastiques d'austérité plus tard, Athènes a repris assez de poil de la bête pour enfin revenir sur les marchés. Pour la première fois depuis huit ans, le pays enregistrait en 2017 un retour de la croissance (+1,4% du PIB), un fléchissement du chômage et même un excédent primaire à 4,2%.
Une dette publique à 178% du PIB
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Seul handicap persistant : sa dette publique. Elle culmine, à fin 2017, à 178% du Produit intérieur brut (PIB) et continue de peser lourdement sur l'économie grecque. La Grèce se trouve d'ailleurs toujours en catégorie spéculative chez les trois grandes agences internationales de notation. Un allègement de sa dette pourrait totalement changer la donne et lui permettre de repartir du bon pied. Fin février 2018, les premiers travaux techniques démarraient et Klaus Regling, directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), déclarait "si la soutenabilité de la dette nécessite un allégement, nous sommes disposés à l'accorder tant que la Grèce poursuit les réformes."
Le scénario le plus plausible semble celui d'une suppression rapide d'une partie de la dette, suivie d'allégements étalés dans le temps.
Le premier ministre grec lançait, fin mai 2018, un plan stratégique de croissance qualifié de "pilier du rétablissement de l'économie grecque". Ce document d'une centaine de pages contient trois priorités : la revalorisation du salaire minimal (684€ brut aujourd'hui), la création d'une banque nationale du développement et un plan national de l'énergie et du climat.
Le scénario le plus plausible semble celui d'une suppression rapide d'une partie de la dette, suivie d'allégements étalés dans le temps.
Le premier ministre grec lançait, fin mai 2018, un plan stratégique de croissance qualifié de "pilier du rétablissement de l'économie grecque". Ce document d'une centaine de pages contient trois priorités : la revalorisation du salaire minimal (684€ brut aujourd'hui), la création d'une banque nationale du développement et un plan national de l'énergie et du climat.