
De plus en plus d’États taxent les entreprises qui s'enrichissent grâce à la crise (Phot: C.G.)
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MEDITERRANEE. Le débat concernant la taxation des "superprofits" des entreprises tirant bénéfice de l'inflation n'a pour l'instant pas gagné les rives sud et est de la Méditerranée. Au nord, en revanche, de plus en plus de gouvernements mettent en place des dispositifs pour récupérer une partie des dizaines de milliards d'euros engrangés par quelques grands groupes, alors que les caisses des États se vident pour atténuer les effets de l'inflation.
Née de la surchauffe économique de l'après Covid, dopée par la guerre en Ukraine, l'inflation touche l'ensemble de la planète et provoque des effets d'aubaine pour les groupes pétroliers, énergétiques et logistiques. TotalEnergies a publié un bénéfice de 5,6 mrds€ au second trimestre 2022, en croissance de 159%. L'armateur marseillais CMA CGM annonce un bénéfice net record de 7,6 mrds€ pour le même période. Sur les six premiers mois de 2022, la compagnie a dégagé plus de bénéfice que durant tout l'année 2021, pourtant déjà un très bon cru. Engie a également plus que doublé ses profits au premier semestre 2022.
La Commission européenne se dit d'ailleurs favorable à une taxation exceptionnelle, tout comme le commissaire européen au Marché intérieur. Thierry Breton estime que les « profits artificiels réalisés par les acteurs de l'énergie » doivent être en partie ponctionnés pour « alimenter les budgets consacrés à limiter l’impact de l’inflation sur les particuliers et les entreprises ».
Née de la surchauffe économique de l'après Covid, dopée par la guerre en Ukraine, l'inflation touche l'ensemble de la planète et provoque des effets d'aubaine pour les groupes pétroliers, énergétiques et logistiques. TotalEnergies a publié un bénéfice de 5,6 mrds€ au second trimestre 2022, en croissance de 159%. L'armateur marseillais CMA CGM annonce un bénéfice net record de 7,6 mrds€ pour le même période. Sur les six premiers mois de 2022, la compagnie a dégagé plus de bénéfice que durant tout l'année 2021, pourtant déjà un très bon cru. Engie a également plus que doublé ses profits au premier semestre 2022.
La Commission européenne se dit d'ailleurs favorable à une taxation exceptionnelle, tout comme le commissaire européen au Marché intérieur. Thierry Breton estime que les « profits artificiels réalisés par les acteurs de l'énergie » doivent être en partie ponctionnés pour « alimenter les budgets consacrés à limiter l’impact de l’inflation sur les particuliers et les entreprises ».
Qui fait quoi ?
En mai 2022, l'Italie a décidé de faire passer de 10% à 25% sa taxe sur les "superprofits" mise en place en mars 2022. Elle cible les géants de l'énergie et devrait rapporter 11 mrds€.
Le même mois, le Parlement grec a voté un texte prévoyant une taxe de 90% sur les bénéfices exceptionnels des producteurs d'électricité.
En juillet 2022, l'Espagne a annoncé pour 2023 et 2024 la création d'un impôt sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques et financières. Le pays espère collecter 3,5 mrds€ par an.
En France, le débat reste vif. La gauche et le Rassemblement national réclament une taxe sur les "superprofits" des multinationales. En août 2022, un projet de loi a été déposé, et rejeté, à l'assemblée nationale. Une partie de la majorité au pouvoir semble y être favorable, mais son aile droite ne veut pas en entendre parler. La Première ministre Élisabeth Borne hésite.
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En juillet 2022, l'Espagne a annoncé pour 2023 et 2024 la création d'un impôt sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques et financières. Le pays espère collecter 3,5 mrds€ par an.
En France, le débat reste vif. La gauche et le Rassemblement national réclament une taxe sur les "superprofits" des multinationales. En août 2022, un projet de loi a été déposé, et rejeté, à l'assemblée nationale. Une partie de la majorité au pouvoir semble y être favorable, mais son aile droite ne veut pas en entendre parler. La Première ministre Élisabeth Borne hésite.