
Autrement dit toute une armada de techniciens européens s'active en Grèce pour former les fonctionnaires grecs. Les Néerlandais s’occupent de la réforme du cadastre, les Français de la collecte de l’impôt, les Allemands de l’administration...
Mais, après trois mois d’audit, la Cour des comptes européenne estime dans un rapport spécial rendu public que cette assistance technique devrait être plus centrée sur des «réformes viables», et ce dans l’unique but de contribuer à la continuité des opérations par le renforcement des administrations nationales. "Une plus grande attention doit être accordée aux résultats pour une meilleure assistance technique à la Grèce" titre le rapport.
La Cour des comptes préconise que les mesures d'assistance technique soient classées par ordre de priorité. Avec pour commencer la réforme de l’administration publique, la collecte et la simplification de l’impôt, la promotion des entreprises pour un retour rapide de la croissance. Car en dépit de cette « assistance technique », la Grèce entre dans sa 7eme année de récession. Le constat d'échec est patent.
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« Nous avons relevé des faiblesses dans la conception de certains projets ainsi que des résultats mitigés pour ce qui est de son influence sur la progression des réformes», déclare Baudilio Tomé Muguruza, responsable du rapport.
Arrogance
Outre le fait que cette Task force a été constituée à la hâte, sans budget spécifique et véritable connaissance du terrain, elle n'a pas toujours été la bienvenue dans les ministères grecs. Sous couvert d’anonymat, un fonctionnaire grec dénonce « l’arrogance de certains fonctionnaires européens » .
Toujours sous couvert d'anonymat, un membre de la task force s'avoue «effaré de l’état de certains pans de l’administration grecque. Je ne connais pas beaucoup de fonctionnaires européens qui accepteraient de travailler dans ces conditions ». La situation politique relativement instable en Grèce n’a fait que compliquer la situation. « Il était difficile de trouver le même interlocuteur trois réunions de suite » relève ce fonctionnaire, même si d’un commun aveu l'assistance technique apportée était pertinente et globalement conforme aux exigences des programmes.