-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
-
Malte va recevoir 817 M€ de l'UE pour verdir et numériser son économie
-
La Commission européenne réclame une intervention d'urgence sur les marchés de l'énergie
-
La production d'électricité solaire européenne a atteint un record pendant l'été 2022
econostrum.info : Quelle est votre offre de transport en ro-ro au départ d'Espagne ?
Mario Masserotti : Nous sommes essentiellement présents sur les ports de Barcelone et Valencia, où nous disposons d'un terminal de 300 000 m². Nous faisons bien la différence entre le service de Short Sea Shipping, dédié notamment à l'Italie continentale, Tanger ou la Sardaigne, et les services en ro-ro qui nous permettent d'aller plus loin, d'autant que nous intégrons aussi une activité de containers dans ces trafics. Au départ de Valencia, nous desservons toute l'Afrique de l'Ouest et l'est de la Méditerranée. Nous avons aussi une connexion en ro-ro avec la Finlande et la Russie, au départ Bilbao et Santander.
Comment évoluent les trafics en ro-ro ?
Nous avons sensiblement augmenté les volumes depuis Barcelone à la faveur des 20 M€ d'investissements consentis en 2013 pour aménager le Quai Costa, et nous venons tout juste de lancer un service quotidien en ro-ro au départ et à destination du port de Valencia, avec les ports de Livourne et de Savona, pour offrir une alternative complète aux transports terrestres. Au delà de l'augmentation des quantités de marchandises transportées, il s'agit ici d'offrir une régularité de service qui réponde aux attentes de la stratégie « just in time » de nos clients transporteurs.
Élargir les schémas de transport
Quels sont vos arguments vis à vis de ces clients ?
Nous évitons d'abord toutes les contraintes réglementaires de la route liées aux temps de conduite, avec en plus une économie au niveau des prix qui peut atteindre 40 à 50% par rapport aux camions. Mais surtout, cette régularité dans le service permet à nos clients de mettre en œuvre des schémas de transport beaucoup plus amples. Pour vous donner un exemple, nous desservions auparavant un hinterland de 200 km autour de Savona. Avec notre nouvelle liaison ro-ro, cette zone de chalandise s'élargit bien au delà de ce périmètre, jusqu'en Grèce ou en Europe de l'Est.
Cette stratégie correspond-elle à la demande ?
Absolument ! Si nous avons mis en place de service, c'est parce que nos clients transporteurs nous le demandaient. Cela correspond à une tendance de fond : ces transporteurs routiers ou logisticiens deviennent de plus en plus des partenaires, et sont donc toujours davantage intégrés dans notre stratégie. Le développement doit se faire en bonne intelligence, parce que ce qui est bon pour eux est aussi bon pour nous. La prise en considération de leurs exigences en termes d'horaires de livraison, par exemple, nous permet aujourd'hui d'embarquer des marchandises que nous ne prenions pas auparavant sur nos bateaux. Je pense notamment au segment des pièces de rechange, qui fait partie du secteur de l'automobile avec lequel nous travaillons déjà depuis longtemps, et qui exige des horaires de livraison assez précis. Plus généralement, ce sont toutes les marchandises gérées selon le principe du « just in time » qui sont concernées.
C'est la preuve que le ro-ro peut s'adapter aux exigences des transporteurs et des industriels.
Lire l'ensemble du dossier