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Pro et anti-Moubarak continent à en découdre au Caire (photo DR)
EGYPTE. Après une journée de combats de rue entre les pro et anti-Moubarak, les escarmouches se poursuivent jeudi 3 février 2011 au Caire sur la place Tahrir et dans les environs.
Les liaisons Internet sont désormais rétablies. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le coût de cette coupure (Internet et téléphonie mobile) par le pouvoir s’élèverait à 90 M$ (65 M€) pour l'économie égyptienne. L'organisation estime dans son communiqué que son impact pourrait être encore plus important à long terme. "Ce sera plus difficile à l'avenir d'attirer des entreprises étrangères et de leur assurer que les réseaux resteront fiables" précise l'OCDE.
Reste que désormais opposants et pro-Moubarak peuvent mieux communiquer entre eux et mieux s'organiser pour le grand rendez-vous.
Vendredi 4 février 2011 marque la fin de l'ultimatum donné par les opposants à Hosni Moubarak pour quitter le pouvoir et tout le monde semble se préparer à cette journée décisive et peut être historique.
Selon Al-Jazzera de nombreux bus occupés par des anti puis des pro-Moubarak convergeraient vers le Caire en provenance de tout le pays.
Les Européens demandent une transition immédiate
Côté coulisses, l'annonce des négociations entre l'opposition et le pouvoir égyptien à la télévision nationale a été aussitôt démentie par la Coalition nationale pour le changement qui réunit l'ensemble des opposants. Ces derniers continuent à exiger, avant toute négociation, le départ d'Hosni Moubarak.
Toujours selon la télévision publique, le premier ministre Ahmad Chafic a exigé une enquête sur les violences entre les deux camps sur la place Tahrir. Le bilan des combats dans ces dernières 24h s’établirait à sept morts et plus de 800 blessés. Des personnes seraient également portées disparues.
Le temps des concessions semble cependant dépassé au vue du bouillonnement de la rue égyptienne.
Sans compter les échos venus du monde entier et en particulier de l'Europe. Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, José-Luis Zapatero et Silvio Berlusconi ont publié au matin du jeudi 3 février 2011 un communiqué commun. "Le processus de transition doit commencer dès maintenant... Seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Egypte doit faire face aujourd'hui" commentent les exécutifs européens.
Peu avant, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, qui la première avait élevé la voix contre les violences en Tunisie puis en Egypte, a engagé le pouvoir égyptien à traduire en justice les responsables des violences de mercredi 2 février 2011 au Caire.
Il apparaît clairement aujourd'hui que les manifestants pro-Moubarak, qui ont chargé les anti-Moubarak, comptaient dans leur rang des policiers. Des cartes du ministère de l'intérieur et des armes ont d'ailleurs été saisi sur certains d'entre eux lors de la riposte des anti-Moubarak.