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TUNISIE. Le limogeage, lundi 6 juillet 2020, du Pdg de Tunisair Elyes Mnakbi fait grincer des dents en Tunisie. A commencer par l'intéressé lui-même, en poste depuis 2017, qui refuse cette sanction.
Anouar Maârouf, ministre tunisien du Transport et de la Logistique à l'origine de cette décision, qu'il dit avoir prise en concertation avec le premier ministre Elyes Fakhfakh, n'évoque aucune raison à ce départ forcé. Une partie de la presse tunisienne révèle que le ministère d'Anouar Maârouf aurait porté plainte auprès du pôle judiciaire financier contre six cadres de la compagnie aérienne, dont son Pdg, pour soupçons de corruption.
Selon Elyes Mnakbi, son éviction s'explique simplement par son refus de mettre en place des décisions du ministre du Transport et de la logistique "qui ne servaient pas les intérêts de la compagnie." Les médias locaux publient un document émanant du ministère et demandant à Elyes Mnakbi de convoquer le conseil d'administration de Tunisair afin de l'informer du choix de Belgacem Tayaa (secrétaire général du ministère du Transport) comme gestionnaire par intérim jusqu'à la nomination d'un nouveau Pdg. Elyes Mnakbi souligne qu'il appartient au Premier ministre, et non à celui des Transports, de révoquer les Pdg d'entreprises publiques et que la lettre reçue "n'a aucune valeur légale."
Walid Jalled, du mouvement Tahya Tounes, confirme et évoque un viol de la loi et spécifiquement de son article 92 qui stipule que ce type de révocation entre dans le domaine du chef du gouvernement. Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) parle même de "scandale." S'adressant à Anouar Maârouf lors d'un discours, mardi 7 juillet 2020, il précisait, "vous êtes libres de nommer ou limoger qui vous voulez, mais il faut que cela soit fait d'une manière légale."
Le gouvernement tunisien a encore refusé de venir en aide financièrement à Tunisair, en grandes difficultés bien avant l'arrivée du coronavirus, malgré la présentation d'un plan de sauvetage par Elyes Mnakbi.
Anouar Maârouf, ministre tunisien du Transport et de la Logistique à l'origine de cette décision, qu'il dit avoir prise en concertation avec le premier ministre Elyes Fakhfakh, n'évoque aucune raison à ce départ forcé. Une partie de la presse tunisienne révèle que le ministère d'Anouar Maârouf aurait porté plainte auprès du pôle judiciaire financier contre six cadres de la compagnie aérienne, dont son Pdg, pour soupçons de corruption.
Selon Elyes Mnakbi, son éviction s'explique simplement par son refus de mettre en place des décisions du ministre du Transport et de la logistique "qui ne servaient pas les intérêts de la compagnie." Les médias locaux publient un document émanant du ministère et demandant à Elyes Mnakbi de convoquer le conseil d'administration de Tunisair afin de l'informer du choix de Belgacem Tayaa (secrétaire général du ministère du Transport) comme gestionnaire par intérim jusqu'à la nomination d'un nouveau Pdg. Elyes Mnakbi souligne qu'il appartient au Premier ministre, et non à celui des Transports, de révoquer les Pdg d'entreprises publiques et que la lettre reçue "n'a aucune valeur légale."
Walid Jalled, du mouvement Tahya Tounes, confirme et évoque un viol de la loi et spécifiquement de son article 92 qui stipule que ce type de révocation entre dans le domaine du chef du gouvernement. Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) parle même de "scandale." S'adressant à Anouar Maârouf lors d'un discours, mardi 7 juillet 2020, il précisait, "vous êtes libres de nommer ou limoger qui vous voulez, mais il faut que cela soit fait d'une manière légale."
Le gouvernement tunisien a encore refusé de venir en aide financièrement à Tunisair, en grandes difficultés bien avant l'arrivée du coronavirus, malgré la présentation d'un plan de sauvetage par Elyes Mnakbi.