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Pedro Almodovar tourne son prochain film dans l'aéroport fantôme de Ciudad Real, à 200 km au sud de Madrid.
Un aéroport désert depuis le printemps 2012, faute de trafic.
Deux ans après le décollage officiel de cet équipement censé accueillir 2,5 millions de passagers par an, son tarmac reste désespérément vide.
En plein coeur de la Mancha, les avions y sont aussi évanescents que l’inaccessible étoile de Don Quichotte...
Même Ryanair, l’Irlandais roi du bas coût a plié les ailes, las d’attendre des passagers aussi rares que les pingouins en Castille.
Sans doute inspirés par les dimensions pachydermiques de l’A380, les promoteurs du projet avaient pourtant vu grand. A seulement deux heures de la capitale espagnole, il s’agissait de créer rien moins que l’aéroport « international » privé le plus King size de la péninsule ibérique.
Pour permettre aux mégas jumbos de se poser sur sa piste, parmi les plus longues d’Europe (4,2 km), la société CR Aeropuertos et son principal bailleur de fonds, la Caisse d’épargne de Castille-La Manche, n’avaient pas hésité à investir 500 millions d’euros.
Dix-huit mois après sa mise en orbite, le beau carrosse volant s’est mué en citrouille moisie : la crise a eu raison des rêves aériens des investisseurs. A défaut d’avions, c’est leur dette qui s’est envolée, jusqu’à tutoyer la stratosphère : 290 millions d’euros. Un record dans l’histoire de l’aménagement aéroportuaire !
Grâce à la magie du cinéma, l’infrastructure a retrouvé pour un temps un semblant de vie. Histoire de donner l’illusion du réel, les décorateurs ont même reconstitué l’habitacle d’un A380, un décor dans lequel se croisent les acteurs fétiches d’Almodovar, Penelope Cruz, Antonio Banderas, Cecilia Roth... Des stars inaccessibles elles aussi, qui s’en iront dans leurs jets privés sitôt le clap de fin donné.
Une fois les projecteurs éteints, le rideau retombera sur les rêves de grandeur des promoteurs aéroportuaires.
Les clients de la Caisse d’épargne locale auront alors tout le loisir de méditer sur cet axiome aérien : un aéroport fut-il privé, n’est viable que s’il n’est pas privé... de passagers.
Quant aux dirigeants de l’aérogare, ils devront recopier 500 millions de fois la phrase suivante : transformer un aéroport en moulin à vent n’est pas sérieux. Surtout quand il est lost in la Mancha...
Un aéroport désert depuis le printemps 2012, faute de trafic.
Deux ans après le décollage officiel de cet équipement censé accueillir 2,5 millions de passagers par an, son tarmac reste désespérément vide.
En plein coeur de la Mancha, les avions y sont aussi évanescents que l’inaccessible étoile de Don Quichotte...
Même Ryanair, l’Irlandais roi du bas coût a plié les ailes, las d’attendre des passagers aussi rares que les pingouins en Castille.
Sans doute inspirés par les dimensions pachydermiques de l’A380, les promoteurs du projet avaient pourtant vu grand. A seulement deux heures de la capitale espagnole, il s’agissait de créer rien moins que l’aéroport « international » privé le plus King size de la péninsule ibérique.
Pour permettre aux mégas jumbos de se poser sur sa piste, parmi les plus longues d’Europe (4,2 km), la société CR Aeropuertos et son principal bailleur de fonds, la Caisse d’épargne de Castille-La Manche, n’avaient pas hésité à investir 500 millions d’euros.
Dix-huit mois après sa mise en orbite, le beau carrosse volant s’est mué en citrouille moisie : la crise a eu raison des rêves aériens des investisseurs. A défaut d’avions, c’est leur dette qui s’est envolée, jusqu’à tutoyer la stratosphère : 290 millions d’euros. Un record dans l’histoire de l’aménagement aéroportuaire !
Grâce à la magie du cinéma, l’infrastructure a retrouvé pour un temps un semblant de vie. Histoire de donner l’illusion du réel, les décorateurs ont même reconstitué l’habitacle d’un A380, un décor dans lequel se croisent les acteurs fétiches d’Almodovar, Penelope Cruz, Antonio Banderas, Cecilia Roth... Des stars inaccessibles elles aussi, qui s’en iront dans leurs jets privés sitôt le clap de fin donné.
Une fois les projecteurs éteints, le rideau retombera sur les rêves de grandeur des promoteurs aéroportuaires.
Les clients de la Caisse d’épargne locale auront alors tout le loisir de méditer sur cet axiome aérien : un aéroport fut-il privé, n’est viable que s’il n’est pas privé... de passagers.
Quant aux dirigeants de l’aérogare, ils devront recopier 500 millions de fois la phrase suivante : transformer un aéroport en moulin à vent n’est pas sérieux. Surtout quand il est lost in la Mancha...