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Charles Milhaud imagine un outil de plus de 10 mds€ de capital pour soutenir le développement euro-méditerranéen (photo BEI)
MEDITERRANEE. Quelques jours avant de remettre son rapport à Nicolas Sarkozy, Charles Milhaud a présenté à Hammamet les contours de l’instrument financier euro-méditerranéen qu’il appelle de ses vœux. Chargé fin 2009 par le président français d’une mission de réflexion sur ce sujet, à laquelle ont participé une dizaine d’experts des deux rives de la Méditerranée, l’ancien président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne conclut à la nécessité de mettre en place un outil qui permettrait de lever une partie des obstacles limitant le développement des pays du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM).
« Les instruments financiers qui existent ne suffisent pas. Les PME n’ont pas d’accès aux crédits bancaires ; les systèmes bancaires, trop liquides, s'aèrent trop dépendants des ressources à court terme et les marchés d’action sont embryonnaires », remarque-t-il.
Devant ce constat, les experts de la mission Milhaud préconisent donc la création d’un outil financier axé sur le soutien au secteur privé.« Mais il n’est pas question de se substituer au privé. L’important serait d’apporter les garanties à long terme qui lui font aujourd’hui défaut », insiste Charles Milhaud.
Ce nouvel instrument financier jouerait également un rôle d’assistance technique et d’ingénierie financière vis-à-vis du système bancaire, faciliterait la création de fonds d’investissements sur l’innovation, soutiendrait et animerait les marchés financiers et enfin prendrait particulièrement en compte les besoins des TPE et des PME.
« Les instruments financiers qui existent ne suffisent pas. Les PME n’ont pas d’accès aux crédits bancaires ; les systèmes bancaires, trop liquides, s'aèrent trop dépendants des ressources à court terme et les marchés d’action sont embryonnaires », remarque-t-il.
Devant ce constat, les experts de la mission Milhaud préconisent donc la création d’un outil financier axé sur le soutien au secteur privé.« Mais il n’est pas question de se substituer au privé. L’important serait d’apporter les garanties à long terme qui lui font aujourd’hui défaut », insiste Charles Milhaud.
Ce nouvel instrument financier jouerait également un rôle d’assistance technique et d’ingénierie financière vis-à-vis du système bancaire, faciliterait la création de fonds d’investissements sur l’innovation, soutiendrait et animerait les marchés financiers et enfin prendrait particulièrement en compte les besoins des TPE et des PME.
Restaurer la confiance des marchés sur la Méditerranée
Sur un plan plus technique, les experts de la mission Milhaud estiment que cet outil devrait disposer d’un capital supérieur à 10 mds€. Ils suggèrent que la Banque européenne d’investissement (BEI) soit l'actionnaire majoritaire à hauteur de 30%, avec une exigence d’association au capital des pays du sud. La présence dans le capital d'institutions des différents pays lui permettrait par ailleurs de pouvoir bénéficier d'une notation AAA lui assurant des conditions de référencement aux meilleurs taux du marché.
Mais le sujet est sensible même si l’ensemble des participants aux Entretiens de la Méditerranée, organisés les 25 et 26 mai 2010 par IPEMED à Hammamet (Tunisie), a souligné l’importance d’un tel outil. « Il montrerait notamment que la Méditerranée est enfin un sujet. Il permettrait de restaurer la confiance des marchés dans la région », remarque Radhi Meddeb, directeur général d’IPEMED.
Charles Milhaud se garde toutefois de parler de Banque euro-méditerranéenne, préférant évoquer une « institution de co-développement euro-méditerranéen ». La balle sera donc dans le camp de Nicolas Sarkozy. En soutenant ou pas un tel dossier, il pourra bientôt montrer si sa stratégie euro-méditerranéenne est toujours d’actualité ou si le sujet a fait long feu, balayé par la crise que traverse l’Europe.
Mais le sujet est sensible même si l’ensemble des participants aux Entretiens de la Méditerranée, organisés les 25 et 26 mai 2010 par IPEMED à Hammamet (Tunisie), a souligné l’importance d’un tel outil. « Il montrerait notamment que la Méditerranée est enfin un sujet. Il permettrait de restaurer la confiance des marchés dans la région », remarque Radhi Meddeb, directeur général d’IPEMED.
Charles Milhaud se garde toutefois de parler de Banque euro-méditerranéenne, préférant évoquer une « institution de co-développement euro-méditerranéen ». La balle sera donc dans le camp de Nicolas Sarkozy. En soutenant ou pas un tel dossier, il pourra bientôt montrer si sa stratégie euro-méditerranéenne est toujours d’actualité ou si le sujet a fait long feu, balayé par la crise que traverse l’Europe.