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FRANCE. Moins de cinq mois après l’avis favorable de la commission d’enquête publique, le projet de construction de trois lignes à haute tension enterrées de 225 000 volts afin de sécuriser l'alimentation électrique de l’est de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) vient d’être déclaré d’utilité publique (DUP).
Cette décision publiée au Journal Officiel du 14 avril 2012 ouvre la voie au lancement des travaux cet été de ce « filet de sécurité » qui devrait être mis en service en 2015.
Le Réseau de Transport Electrique (RTE), filiale d'EDF, prendra en charge le coût de cette ligne « de sécurisation » (environ 200 M€, sans compter les 90 M€ investis dans les mesures d’urgence réalisées en amont sur le réseau existant), qui reliera Boutre et Trans (Var) sur un sillon d’environ 70 kilomètres longeant les routes départementales et des pistes. Cet ouvrage sera complété par deux autres lignes, entre Fréjus et Biançon et Biançon et la Bocca, dans la banlieue de Cannes.
Ces trois liaisons souterraines permettront de renforcer l’alimentation électrique du Var et des Alpes Maritimes (2 millions d’habitants). Elles sont également conçues pour éviter un black-out en cas d’incidents graves sur l’unique axe régional à 400 000 volts.
En contrepartie de cet effort, les départements du Var et des Alpes-Maritimes ainsi que la Principauté de Monaco se sont engagés à réduire leur consommation de 15 % en cinq ans. Les deux départements doivent aussi augmenter leur production d'énergie locale et renouvelable de 10% à 25% en 2020.
La fin de 30 ans de polémique...
Vivement combattu par les riverains et le parc du Verdon, le projet de ligne THT (très haute tension) destiné à relier Boutre et Carros avait finalement été retoqué par le Conseil d’État en 2006, au grand dam d'EDF. Par un arrêt du 10 juillet 2006, la plus haute juridiction française avait jugé, après visite sur le terrain, que la ligne THT, avec ses imposants pylônes, dénaturerait le site exceptionnel des gorges et du parc du Verdon.
RTE a donc finalement accepté, après trente ans de bataille, de passer d'une ligne de 400 000 volts à une de 225 000, et surtout, d'enfouir la ligne, ce que proposaient les associations écologistes depuis plusieurs années.