
Le volume d’importation de voitures en Tunisie pour 2015 a été fixé à 55 000 unités (photo Maryline Dumas)
TUNISIE. Depuis officiellement plus de quatorze ans, le marché tunisien de l’automobile est libre. Pourtant, les concessionnaires locaux restent toujours soumis à un quota. Ils espèrent mettre fin à ce paradoxe d'ici à la fin de l’année 2016.
Le 22 mai 2001, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) annonçait que la Tunisie avait amendé un décret datant de 1994 « établissant la liste des produits exclus du régime de libre-échange. » Selon le document de l’OMC, « le démantèlement des restrictions quantitatives imposées aux importations tunisiennes de véhicules automobiles » devenait ainsi officialisé.
Le texte n’a pourtant jamais été appliqué d’après les concessionnaires tunisiens. Pendant toutes ces années, l’Etat craignait que les sorties de devises pour faire importer les véhicules n'alourdissent la balance commerciale.
A cela s’ajoute le noyautage effectué par les proches du pouvoir et les membres de la famille Ben Ali, pendant la dictature. Après la révolution de 2011, les gouvernements provisoires qui se sont succédé ont laissé le dossier de côté. Et aujourd’hui, l’Etat tunisien semble bien gêné.
Le 22 mai 2001, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) annonçait que la Tunisie avait amendé un décret datant de 1994 « établissant la liste des produits exclus du régime de libre-échange. » Selon le document de l’OMC, « le démantèlement des restrictions quantitatives imposées aux importations tunisiennes de véhicules automobiles » devenait ainsi officialisé.
Le texte n’a pourtant jamais été appliqué d’après les concessionnaires tunisiens. Pendant toutes ces années, l’Etat craignait que les sorties de devises pour faire importer les véhicules n'alourdissent la balance commerciale.
A cela s’ajoute le noyautage effectué par les proches du pouvoir et les membres de la famille Ben Ali, pendant la dictature. Après la révolution de 2011, les gouvernements provisoires qui se sont succédé ont laissé le dossier de côté. Et aujourd’hui, l’Etat tunisien semble bien gêné.
2015, année test
Lazhar Bannour, directeur général tunisien du commerce extérieur, réfute l’existence même de ces quotas. « Nous sommes un Etat de droit. Chaque concessionnaire qui veut importer peut le faire », affirme-t-il au téléphone. Lorsqu’econostrum.info lui précise avoir vu les documents, il répond « c’est faux, il n’y en a pas. »
La Chambre syndicale tunisienne des concessionnaires automobiles indique que le volume d’importation de voitures en 2015 a été limité à 55 000 unités. Un quota en augmentation après la forte baisse de 2011 où seulement 45 000 véhicules avaient été autorisés à l’importation.
« 2015 est une année test, espère Mehdi Mahjoub, porte-parole de la chambre syndicale. Le volume a augmenté et nous avons prouvé que nous n'avions pas pour autant inondé le secteur. »
La Chambre syndicale tunisienne des concessionnaires automobiles indique que le volume d’importation de voitures en 2015 a été limité à 55 000 unités. Un quota en augmentation après la forte baisse de 2011 où seulement 45 000 véhicules avaient été autorisés à l’importation.
« 2015 est une année test, espère Mehdi Mahjoub, porte-parole de la chambre syndicale. Le volume a augmenté et nous avons prouvé que nous n'avions pas pour autant inondé le secteur. »
Des réunions interminables sur les quotas
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Fin octobre 2015, seuls 31 131 véhicules particuliers et 12 276 véhicules utilitaires avaient en effet été immatriculés en Tunisie. Ce chiffre comprend les véhicules assemblés en Tunisie et les FCR (Franchise pour changement de résidence) qui ne se trouvent pas, eux, inclus dans le quota.
Moez Belkhiria, représentant local de la marque Toyota, renchérit : « La seule conséquence, c'est que, contrairement à cinq ans en arrière, les clients n’attendent plus deux ans pour avoir une voiture. Aujourd’hui, les concessionnaires se plient aux exigences et proposent des baisses de prix, des facilités de paiement… »
« Notre seule demande, poursuit Mehdi Mahjoub, également le PDG de City Cars qui distribue la marque Kia, c’est d’évoluer dans la transparence et respecter la loi. Nous ne voulons plus faire des réunions interminables pour ces quotas. »
Moez Belkhiria, représentant local de la marque Toyota, renchérit : « La seule conséquence, c'est que, contrairement à cinq ans en arrière, les clients n’attendent plus deux ans pour avoir une voiture. Aujourd’hui, les concessionnaires se plient aux exigences et proposent des baisses de prix, des facilités de paiement… »
« Notre seule demande, poursuit Mehdi Mahjoub, également le PDG de City Cars qui distribue la marque Kia, c’est d’évoluer dans la transparence et respecter la loi. Nous ne voulons plus faire des réunions interminables pour ces quotas. »
Ouverture pour les marques asiatiques
Chaque année, la Chambre syndicale décide, avec l’ensemble des concessionnaires, les volumes destinés à chacun. Moez Belkhiria explique que la répartition se fait « selon l’historique des ventes, les modèles et la capacité. »
Pour Toyota, il reçoit l’un des plus petits volumes : 3 500 véhicules pour 2015. Ce faible chiffre pour la première marque au niveau mondial (11ème en Tunisie) s'explique car, Toyota n’a obtenu l’autorisation de vendre des véhicules particuliers que depuis la fin de la révolution.
« Avant, seuls les modèles européens étaient acceptés », rappelle le concessionnaire qui note tout de même une véritable ouverture. D'autres marques asiatiques, parmi lesquelles Chery et Tata, devraient arriver en Tunisie d’ici 2016.
Pour Toyota, il reçoit l’un des plus petits volumes : 3 500 véhicules pour 2015. Ce faible chiffre pour la première marque au niveau mondial (11ème en Tunisie) s'explique car, Toyota n’a obtenu l’autorisation de vendre des véhicules particuliers que depuis la fin de la révolution.
« Avant, seuls les modèles européens étaient acceptés », rappelle le concessionnaire qui note tout de même une véritable ouverture. D'autres marques asiatiques, parmi lesquelles Chery et Tata, devraient arriver en Tunisie d’ici 2016.