
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le roi Mohamed VI (photo DR)
ALGÉRIE / MAROC. Le ministre algérien des Affaires étrangères s’est prononcé dernièrement en faveur de l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc. Mourad Medelci a toutefois précisé qu’avant d’en arriver là, il fallait régler les contentieux bilatéraux entre les deux pays (drogue, émigration clandestine…).
Le ministre propose de poursuivre les consultations entamées il y a trois mois. Il semble y avoir une évolution dans le discours du représentant de la diplomatie algérienne qui avait déclaré, au début du mois de mars 2011, « l’ouverture de la frontière n’est pas à l’ordre du jour. »
En visite officielle au Maroc, le ministre algérien de l’Agriculture a précisé, le 25 avril 2011, que cette ouverture des frontières interviendrait «tôt ou tard». Rachid Benaissa a procédé à la signature d’un accord de coopération agricole de cinq ans en matière de vulgarisation scientifique, de développement de la production animalière et végétale et de lutte contre la désertification.
L’accord prévoit également un développement des échanges commerciaux. Il intervient après la signature d’un accord bilatéral en matière d’énergie en mars 2011 et d'un autre sur l'eau le même mois.
Le 16 avril 2011, le président Abdelaziz Bouteflika affirmait de son côté qu’«il n’existe pas de problème entre l’Algérie et le Maroc (…) Le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer.»
Le ministre propose de poursuivre les consultations entamées il y a trois mois. Il semble y avoir une évolution dans le discours du représentant de la diplomatie algérienne qui avait déclaré, au début du mois de mars 2011, « l’ouverture de la frontière n’est pas à l’ordre du jour. »
En visite officielle au Maroc, le ministre algérien de l’Agriculture a précisé, le 25 avril 2011, que cette ouverture des frontières interviendrait «tôt ou tard». Rachid Benaissa a procédé à la signature d’un accord de coopération agricole de cinq ans en matière de vulgarisation scientifique, de développement de la production animalière et végétale et de lutte contre la désertification.
L’accord prévoit également un développement des échanges commerciaux. Il intervient après la signature d’un accord bilatéral en matière d’énergie en mars 2011 et d'un autre sur l'eau le même mois.
Le 16 avril 2011, le président Abdelaziz Bouteflika affirmait de son côté qu’«il n’existe pas de problème entre l’Algérie et le Maroc (…) Le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer.»
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Déconnecter les relations bilatérales de la question du Sahara Occidental
Les officiels algériens ne ratent pas une occasion de rappeler que l’Algérie n’est pas directement partie prenante dans le dossier du Sahara Occidental qui oppose le régime alaouite au Front Polisario.
Mais ils réaffirment à chaque fois leur soutien indéfectible au peuple sahraoui qui lutte «pour son droit inaliénable à l’autodétermination tel que reconnu par l’ONU».
A la faveur des différentes déclarations, on peut noter que le discours officiel algérien sur les relations bilatérales a quelque peu évolué.
En 2008, le ministre de l’Intérieur de l’époque expliquait que le problème des frontières ne pouvait «être dissocié d’une approche globale de ce que nous voulons faire de notre Maghreb». Et Yazid Zerhouni de préciser à l’époque que «le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie. Il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leur place».
Il semble que l’approche officielle algérienne sépare désormais le dossier du Sahara Occidental du dossier des relations algéro-marocaines, sans toutefois modifier sa position de soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et au Front Polisario.
L’évolution imprévisible autant qu’inquiétante de la situation en Libye et le vent de contestation qui n’épargne aucun régime de la région constituent sans aucun doute des motifs de rapprochement entre les deux capitales.
Pour toutes ces raisons, un certain nombre d’observateurs ont conclu que la réouverture des frontières terrestres était proche.
Mais ils réaffirment à chaque fois leur soutien indéfectible au peuple sahraoui qui lutte «pour son droit inaliénable à l’autodétermination tel que reconnu par l’ONU».
A la faveur des différentes déclarations, on peut noter que le discours officiel algérien sur les relations bilatérales a quelque peu évolué.
En 2008, le ministre de l’Intérieur de l’époque expliquait que le problème des frontières ne pouvait «être dissocié d’une approche globale de ce que nous voulons faire de notre Maghreb». Et Yazid Zerhouni de préciser à l’époque que «le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie. Il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leur place».
Il semble que l’approche officielle algérienne sépare désormais le dossier du Sahara Occidental du dossier des relations algéro-marocaines, sans toutefois modifier sa position de soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et au Front Polisario.
L’évolution imprévisible autant qu’inquiétante de la situation en Libye et le vent de contestation qui n’épargne aucun régime de la région constituent sans aucun doute des motifs de rapprochement entre les deux capitales.
Pour toutes ces raisons, un certain nombre d’observateurs ont conclu que la réouverture des frontières terrestres était proche.

Une majorité d’Algériens en faveur de la réouverture
Cette nouvelle, si elle se confirmait, ne pourrait qu’enchanter les Algériens. Le visa d’entrée exigé par ce pays ayant été supprimé en 2005, il serait plus facile et moins onéreux de se déplacer par route ou par chemin de fer.
D’autant que l’autoroute Est-Ouest qui traverse l’Algérie de la frontière marocaine à la frontière tunisienne est pratiquement achevée et que les travaux de réalisation d’une seconde autoroute, située plus au sud sur les Hauts-plateaux, sont sur le point d’être lancés. Elle reliera également la zone frontalière algéro-marocaine à la zone frontalière algéro-tunisienne.
Des dizaines de milliers d’Algériens sont par ailleurs liés au Maroc par des attaches familiales. D’autres y possèdent des biens (terres, entreprises, bien immobiliers…), souvent depuis des lustres.
Des commerçants et autres industriels y voient une opportunité de faire des affaires alors que de nombreux citoyens aimeraient pouvoir faire du tourisme au Maroc en empruntant la route ou le chemin de fer qui est en pleine rénovation en Algérie.
Enfin, les partis et personnalités politiques algériennes ne cessent de réaffirmer leur attachement à l’idée d’un grand Maghreb démocratique des peuples.
Lire aussi: L’Algérie n’ouvrira pas sa frontière avec le Maroc pour l’instant
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Le Maghreb démocratique des peuples célébré par le FFS à Alger
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