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ÉGYPTE / PALESTINE. Mardi 9 février 2021, l'Égypte a décrété l'ouverture de sa frontière avec la bande de Gaza "pour une durée indéterminée". Ce poste, le terminal de Rafah près de l'aéroport international Yasser Arafat, est la seule porte de sortie de Gaza non contrôlée par Israël.
Cette annonce intervient alors que les représentants de quatorze factions palestiniennes amorcent une réconciliation depuis un accord paraphé en novembre 2017. Les futures élections législatives et présidentielle - qui devraient se dérouler respectivement en mai et juillet 2021 - se trouvent en unique plat du menu des actuelles discussions débutées lundi 8 février 2021 au Caire sous l'égide de l'Égypte. L'enjeu est de taille et les modalités loin d'être réglées (qui surveillera les bureaux des votes ? Quel organisme s'occupera des recours électoraux ? Vote à Jérusalem-Est ? ...). Il s'agira des premiers scrutins organisés depuis 2006 tant à Gaza, qu'en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 2,8 millions d'électeurs seront appelés à déposer un bulletin dans l'urne.
Le Hamas (islamistes) contrôle la bande de Gaza depuis un coup de force en 2007 après sa victoire aux élections de janvier 2006 contestée par le Fatah. Tandis que le Fatah (laïcs) de Mahmoud Abbas, qui assure la présidence de l'Autorité palestinienne, gère la Cisjordanie.
Le retrait israélien de Gaza en 2005 a forcé l'Égypte à endosser, bon gré mal gré, le rôle de tuteur de ce petit territoire palestinien en contrôlant, avec l'Autorité palestinienne, le poste frontière de Rafah construit en 1979 par le traité de paix signé entre l'Égypte et Israël. Tout a changé en 2007 avec le soulèvement du Hamas et sa prise de pouvoir sur ces 360 km² et sur le point de passage.
Cette annonce intervient alors que les représentants de quatorze factions palestiniennes amorcent une réconciliation depuis un accord paraphé en novembre 2017. Les futures élections législatives et présidentielle - qui devraient se dérouler respectivement en mai et juillet 2021 - se trouvent en unique plat du menu des actuelles discussions débutées lundi 8 février 2021 au Caire sous l'égide de l'Égypte. L'enjeu est de taille et les modalités loin d'être réglées (qui surveillera les bureaux des votes ? Quel organisme s'occupera des recours électoraux ? Vote à Jérusalem-Est ? ...). Il s'agira des premiers scrutins organisés depuis 2006 tant à Gaza, qu'en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 2,8 millions d'électeurs seront appelés à déposer un bulletin dans l'urne.
Le Hamas (islamistes) contrôle la bande de Gaza depuis un coup de force en 2007 après sa victoire aux élections de janvier 2006 contestée par le Fatah. Tandis que le Fatah (laïcs) de Mahmoud Abbas, qui assure la présidence de l'Autorité palestinienne, gère la Cisjordanie.
Le retrait israélien de Gaza en 2005 a forcé l'Égypte à endosser, bon gré mal gré, le rôle de tuteur de ce petit territoire palestinien en contrôlant, avec l'Autorité palestinienne, le poste frontière de Rafah construit en 1979 par le traité de paix signé entre l'Égypte et Israël. Tout a changé en 2007 avec le soulèvement du Hamas et sa prise de pouvoir sur ces 360 km² et sur le point de passage.
Le poste-frontière de Rafah, baromètre des relations entre Égypte et les Palestiniens
Cette situation a conduit le Caire, effrayé de voir un mouvement islamiste à ses portes, d'user alors du terminal de Rafah comme soupape de sécurité, véritable baromètre des relations entre l'Égypte et les Palestiniens, n'ouvrant la barrière autorisant l'accès à l'Égypte que de temps en temps et encore que pour quelques jours. Voire un mois, comme en avril 2018. Notamment pour laisser passer l'aide humanitaire. Chaque exception apportait une bouffée d'oxygène aux Gazaouis qui échappaient ainsi pour un temps aux blocus tant israélien qu'égyptien qui les coupaient du monde. En novembre 2020, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) avait évalué "le coût économique cumulé de l'occupation israélienne, du seul fait du bouclage prolongé et des opérations militaires à Gaza, pendant la période 2007-2018" à 16,7 mrds$, soit environ 14 mrds€ et six fois le PIB 2018 de Gaza (107% le PIB palestinien). L'agence onusienne estimait que le PIB de ce territoire serait 50% supérieur sans bouclage.
Depuis le rapprochement historique entre le Hamas et le Fatah, en novembre 2017, l'Autorité palestinienne gère à nouveau ce poste-frontière. Avec toutefois quelques accrochages, comme en janvier 2019 avec l'ordre de Mahmoud Abbas à ses fonctionnaires de quitter sa surveillance et donc de fermer le point de passage de Rafah, côté gazaoui cette fois.
Il n'avait pratiquement pas rouvert ces derniers mois, notamment pour limiter la propagation du coronavirus. 52 740 cas (pour 530 décès) ont été recensés à Gaza et 170 780 (9 751 morts) en Égypte.
Depuis le rapprochement historique entre le Hamas et le Fatah, en novembre 2017, l'Autorité palestinienne gère à nouveau ce poste-frontière. Avec toutefois quelques accrochages, comme en janvier 2019 avec l'ordre de Mahmoud Abbas à ses fonctionnaires de quitter sa surveillance et donc de fermer le point de passage de Rafah, côté gazaoui cette fois.
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