
La filière bio s'appuie désormais sur une tendance lourde de la consommation (Photo DR)
FRANCE / MEDITERRANEE. Le bio se porte bien en Méditerranée, avec 4 millions d’hectares exploités en 2008. C’est l’Espagne (1,3 Mha) et l’Italie (1 Mha) qui produisent le plus, suivies par la France (0,5 Mha), la Grèce (0,3 Mha) et le Portugal (0,2 Mha).
Mais pour ce qui est des fruits et légumes frais, l’Italie tient le haut du pavé avec plus de 41.000 ha exploités, loin devant les 7.000 ha que produisent respectivement la France et l’Espagne. Pour autant, en 2008, la production perd du terrain chez le leader alors que la France et l’Espagne poursuivent leur croissance.
Pour Elisabeth Mercier, de l’Agence Bio, le Groupement d'intérêt public (GIP) français qui regroupe les pouvoirs publics et les producteurs, la contre-performance italienne tient d’abord aux fléchissements politiques : "Plusieurs régions italiennes ont limité leurs aides à la production bio, ce qui s’est traduit par un retour aux méthodes conventionnelles, moins exigeantes". Le pays voit même augmenter ses importations bio, notamment celles de pommes de terre égyptiennes.
Mais pour ce qui est des fruits et légumes frais, l’Italie tient le haut du pavé avec plus de 41.000 ha exploités, loin devant les 7.000 ha que produisent respectivement la France et l’Espagne. Pour autant, en 2008, la production perd du terrain chez le leader alors que la France et l’Espagne poursuivent leur croissance.
Pour Elisabeth Mercier, de l’Agence Bio, le Groupement d'intérêt public (GIP) français qui regroupe les pouvoirs publics et les producteurs, la contre-performance italienne tient d’abord aux fléchissements politiques : "Plusieurs régions italiennes ont limité leurs aides à la production bio, ce qui s’est traduit par un retour aux méthodes conventionnelles, moins exigeantes". Le pays voit même augmenter ses importations bio, notamment celles de pommes de terre égyptiennes.
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La stratégie offensive espagnole
L’Espagne, de son côté, accroît sa production et mise sur la productivité. " En Andalousie, le développement des exploitations de tomates sous abri plastique, récoltables d’octobre à juin, démontre la stratégie offensive mise en place dans le pays", poursuit Elisabeth Mercier. Une stratégie qui vise à satisfaire les besoins de la grande distribution nord-européenne, mais qui dévie quelque peu de la philosophie portée initialement par les producteurs du bio.
"La grande distribution offre des débouchés importants pour nos produits", reconnaît le directeur commercial pour la France du leader espagnol de la commercialisation des fruits, légumes et salades, Anecoop. "C’est à nous de trouver des consensus entre ce qui permet aux producteurs de travailler et nos principes". Un point de vue partagé chez Pronatura.
Le groupe qui ne distribue que du bio depuis 1987 s’est installé au Maroc où il exploite deux sites : près de Marrakech, il mise sur une coopérative de polyculteurs alors qu’à Agadir, Pronatura s’est lancé dans le bio intensif spécialisé. Des choix que défend son président Henri de Pazzis : "On s’interroge encore sur la durabilité des modèles que nous mettons en place. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse ".
"La grande distribution offre des débouchés importants pour nos produits", reconnaît le directeur commercial pour la France du leader espagnol de la commercialisation des fruits, légumes et salades, Anecoop. "C’est à nous de trouver des consensus entre ce qui permet aux producteurs de travailler et nos principes". Un point de vue partagé chez Pronatura.
Le groupe qui ne distribue que du bio depuis 1987 s’est installé au Maroc où il exploite deux sites : près de Marrakech, il mise sur une coopérative de polyculteurs alors qu’à Agadir, Pronatura s’est lancé dans le bio intensif spécialisé. Des choix que défend son président Henri de Pazzis : "On s’interroge encore sur la durabilité des modèles que nous mettons en place. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse ".

Fondé par Henri de Pazzis, Pronatura est présent au Maroc depuis 1996
Maroc et Tunisie pour élargir la saison
Interrogé sur ses raisons d’aller produire au Maroc plutôt qu’en Europe, Henri de Pazzis dément toute volonté de baisser les coûts : "On va chercher une saisonnalité différente au Maroc. Le coût de la main d’œuvre, plus bas, est presque compensé par les frais de transport".
Chez Alterbio, on a choisi de produire en Tunisie des variétés endémiques, des produits du terroir. " Rien à voir avec le coût de la main d’œuvre", assure le directeur-adjoint de la société, Emmanuel Eichner.
Si l’on en croît Elisabeth Mercier, les professionnels n’ont pas fini de se poser des questions :" le bio n’est pas une mode, c’est une tendance de consommation lourde, qui prend de l’ampleur année après année".
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