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ISRAËL / AUTORITÉ PALESTINIENNE. les conséquences de l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem lundi 14 mai 2018 continuent à faire des remous dans le monde diplomatique. Les relations internationales se trouvent perturbées par la soixantaine de morts palestiniens abattus par des tirs de soldats israéliens et des 2 400 blessés dans la bande de Gaza (selon un bilan du ministère gazaoui de la Santé) alors qu'ils protestaient contre ce transfert.
Mercredi 16 mai 2018, Mahmoud Abbas a rappelé son représentant aux États-Unis. De son côté le gouvernement israélien a renvoyé le consul général turc de Jérusalem pour répondre au départ provisoire demandé de son ambassadeur à Ankara suite aux heurts de Gaza.
Dès mardi 15 mai 2018, Nickolay Mladenov, envoyé de l'Onu pour le processus de paix au Moyen-Orient, dénonçait devant le Conseil de sécurité "une journée de tragédie" indiquant, "il n'existe pas d'excuse. Cela ne sert personne. Cela ne sert certainement pas la cause de la paix." Selon lui, "Israël a la responsabilité de faire un usage proportionné de la force, de ne pas utiliser une force létale ou seulement en dernier recours, dans le cas d’une menace imminente de mort ou de blessure grave. Il doit protéger ses frontières des tentatives d’infiltration et du terrorisme mais il doit le faire de manière proportionnée et enquêter, d’une manière indépendante et transparente, sur chaque incident ayant conduit à une perte en vies humaines."
Le même jour, Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'Onu, évoquait la position de son organisation : "une tentative visant à approcher, franchir ou d’endommager la clôture ne constitue pas une menace pour la vie ou une blessure grave et ne constitue pas un motif suffisant pour l’utilisation de munitions réelles. C’est également le cas en ce qui concerne les pierres et les cocktails Molotov lancés par des manifestants à distance des forces de sécurité bien protégées situées derrière des positions défensives." Son patron, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a déclaré que « ceux qui sont responsables de violations flagrantes des droits de l’homme devront rendre des comptes. »
Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI) prévient : "je surveillerai et je prendrai toute mesure justifiée par mon mandat en vertu du Statut de Rome. " La Ligue arabe lui a demandé d'"ouvrir une enquête sur les crimes de l'occupation israélienne".
Mercredi 16 mai 2018, Mahmoud Abbas a rappelé son représentant aux États-Unis. De son côté le gouvernement israélien a renvoyé le consul général turc de Jérusalem pour répondre au départ provisoire demandé de son ambassadeur à Ankara suite aux heurts de Gaza.
Dès mardi 15 mai 2018, Nickolay Mladenov, envoyé de l'Onu pour le processus de paix au Moyen-Orient, dénonçait devant le Conseil de sécurité "une journée de tragédie" indiquant, "il n'existe pas d'excuse. Cela ne sert personne. Cela ne sert certainement pas la cause de la paix." Selon lui, "Israël a la responsabilité de faire un usage proportionné de la force, de ne pas utiliser une force létale ou seulement en dernier recours, dans le cas d’une menace imminente de mort ou de blessure grave. Il doit protéger ses frontières des tentatives d’infiltration et du terrorisme mais il doit le faire de manière proportionnée et enquêter, d’une manière indépendante et transparente, sur chaque incident ayant conduit à une perte en vies humaines."
Le même jour, Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'Onu, évoquait la position de son organisation : "une tentative visant à approcher, franchir ou d’endommager la clôture ne constitue pas une menace pour la vie ou une blessure grave et ne constitue pas un motif suffisant pour l’utilisation de munitions réelles. C’est également le cas en ce qui concerne les pierres et les cocktails Molotov lancés par des manifestants à distance des forces de sécurité bien protégées situées derrière des positions défensives." Son patron, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a déclaré que « ceux qui sont responsables de violations flagrantes des droits de l’homme devront rendre des comptes. »
Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI) prévient : "je surveillerai et je prendrai toute mesure justifiée par mon mandat en vertu du Statut de Rome. " La Ligue arabe lui a demandé d'"ouvrir une enquête sur les crimes de l'occupation israélienne".
Les États-Unis bloquent la proposition d'une enquête internationale
Mardi 15 mai 2018, le Koweït déposait un projet de résolution devant le Conseil de sécurité des Nations Unies pour "apporter une protection aux civils palestiniens". Et plusieurs pays, principalement européens, exigeaient une enquête internationale sur ces violences. Les États-Unis ont bloqué cette demande au Conseil de sécurité. Leur ambassadrice à l'Onu, Nikki Halley, a soutenu les autorités israéliennes lors d'une réunion d'urgence sur le sujet mardi 15 mai 2018: "aucun pays dans cet hémicycle n'agirait avec plus de retenue qu'Israël l'a fait." Avant de faire porter la responsabilité au Hamas qui "a incité à la violence pendant des années, bien avant-même que les États-Unis ne décident de déplacer leur ambassade à Jérusalem."
Alors qu'elle quittait la salle, Riyad Mansour, son homologue palestinien, déclarait lui à la même tribune, "c'est scandaleux d'avoir dans une même journée soixante-et-un Palestiniens de tués dont huit enfants et un Conseil de sécurité qui continue à être paralysé."
Les quarante-sept membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies se réuniront vendredi 18 mai 2018 à Genève sur demande de la Palestine et des Émirats arabes unis. Cette séance extraordinaire sera consacrée à "la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est".
Alors qu'elle quittait la salle, Riyad Mansour, son homologue palestinien, déclarait lui à la même tribune, "c'est scandaleux d'avoir dans une même journée soixante-et-un Palestiniens de tués dont huit enfants et un Conseil de sécurité qui continue à être paralysé."
Les quarante-sept membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies se réuniront vendredi 18 mai 2018 à Genève sur demande de la Palestine et des Émirats arabes unis. Cette séance extraordinaire sera consacrée à "la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est".