
Le Rapport a été rédigé par un groupe de quinze experts (photo : Onu)
MONDE. Rendu public mercredi 11 septembre 2019 à New York après avoir été remis à Antonio Guterres, secrétaire général de l'Onu, le Rapport global sur le développement durable (GSDR) porte dans son titre ses préconisations : "Le futur c'est maintenant : la science au service du développement durable".
Ce texte de 216 pages, commandé par l'ensemble des Etats membres de l'organisation et rédigé par un groupe de quinze scientifiques indépendants (voir encadré), sera présenté au Sommet des Nations Unies sur le développement durable les 24 et 25 septembre 2019. Il constitue la première évaluation quadriennale de la mise en oeuvre de l'Agenda 2030 des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) adoptés en septembre 2015. En 2016, les membres de l'Onu avait décidé que, tous les quatre ans, un rapport devait être établi pour renforcer l'interface science-politique.
Si le document se veut positif, "il demeure possible d'éliminer la pauvreté et de promouvoir le bien-être de l'humanité", il insiste sur la nécessité pour y parvenir d'"un changement profond et urgent dans les relations entre l'homme et la nature, ainsi qu'une réduction significative des inégalités sociales et de genre, entre les pays et à l'intérieur de ceux-ci". Et prévient : "promouvoir la croissance économique au niveau planétaire au travers de la seule accumulation de biens matériels ne constitue plus une option pertinente".
Ce texte de 216 pages, commandé par l'ensemble des Etats membres de l'organisation et rédigé par un groupe de quinze scientifiques indépendants (voir encadré), sera présenté au Sommet des Nations Unies sur le développement durable les 24 et 25 septembre 2019. Il constitue la première évaluation quadriennale de la mise en oeuvre de l'Agenda 2030 des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) adoptés en septembre 2015. En 2016, les membres de l'Onu avait décidé que, tous les quatre ans, un rapport devait être établi pour renforcer l'interface science-politique.
Si le document se veut positif, "il demeure possible d'éliminer la pauvreté et de promouvoir le bien-être de l'humanité", il insiste sur la nécessité pour y parvenir d'"un changement profond et urgent dans les relations entre l'homme et la nature, ainsi qu'une réduction significative des inégalités sociales et de genre, entre les pays et à l'intérieur de ceux-ci". Et prévient : "promouvoir la croissance économique au niveau planétaire au travers de la seule accumulation de biens matériels ne constitue plus une option pertinente".
Accélérer la réalisation des 17 ODD
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Les experts préconisent des transformations radicales dans plusieurs domaines clefs des activités humaines : les systèmes alimentaires et énergétiques, les modes de production et de consommation, le développement urbain. "Ces transformations ne pourront advenir qu'au travers de nouvelles formes de partenariat et d'actions coordonnées entre les gouvernements, les secteurs public et privé, la société civile, ses organisations et ses communautés, ainsi que de l'engagement actif de tous les citoyens", note le rapport. "Des niveaux plus élevés de croissance économique demeurent indispensables pour les pays les plus pauvres, afin de garantir des services sociaux et des infrastructures de qualité à leurs populations".
Le Rapport global sur le développement durable se conclut par un "Appel à l'action" comprenant vingt interventions "susceptibles d'accélérer la réalisation des 169 cibles des 17 ODD d'ici 2030". Parmi elles figurent un accès universel à des services de base de qualité (soins de santé, éducation, infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement, logement et protection sociale), la fin de la discrimination juridique et sociale avec un renforcement des syndicats et des organisations non gouvernementales, la réduction de l'impact environnemental des systèmes de production alimentaire, ou encore l'augmentation de l'efficacité énergétique en éliminant progressivement la production d'électricité à partir de combustibles fossiles sans captage ni stockage de carbone.
En 2030, la population mondiale devrait atteindre les huit milliards et demi d'habitants. Le succès de l'Agenda 2030 passera donc obligatoirement par des villes durables qui concentreront les deux-tiers de l'humanité.
Lire le Rapport global sur le développement durable
Le Rapport global sur le développement durable se conclut par un "Appel à l'action" comprenant vingt interventions "susceptibles d'accélérer la réalisation des 169 cibles des 17 ODD d'ici 2030". Parmi elles figurent un accès universel à des services de base de qualité (soins de santé, éducation, infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement, logement et protection sociale), la fin de la discrimination juridique et sociale avec un renforcement des syndicats et des organisations non gouvernementales, la réduction de l'impact environnemental des systèmes de production alimentaire, ou encore l'augmentation de l'efficacité énergétique en éliminant progressivement la production d'électricité à partir de combustibles fossiles sans captage ni stockage de carbone.
En 2030, la population mondiale devrait atteindre les huit milliards et demi d'habitants. Le succès de l'Agenda 2030 passera donc obligatoirement par des villes durables qui concentreront les deux-tiers de l'humanité.
Lire le Rapport global sur le développement durable
Les quinze experts rédacteurs du GDSR
Co-présidents :
Peter Messerli (Suisse), Centre for Development and Environment (CDE), Université de Bern (Suisse)
Endah Murniningtyas (Indonesie), National Development Planning Agency (Bappenas), République d'Indonésie.
Membres :
Parfait Eloundou-Enyegue (Cameroun), Department of Development Sociology, Cornell University (USA)
Ernest G. Foli (Ghana), Council for Scientific and Industrial Research (CSIR), Forestry Research Institute (Ghana)
Eeva Furman (Finlande), Finnish environment institute (SYKE), Finlande
Amanda Glassman (Etats-Unis), Center for Global Development (Etats-Unis)
Gonzalo Hernández Licona (Mexique), National Council for the Evaluation of Social Development Policy (CONEVAL), Mexique
Eun Mee Kim (République de Corée), Graduate School of International Studies, Ewha Womans University (République de Corée)
Wolfgang Lutz (Autriche), Wittgenstein Centre for Demography and Global Human Capital, International Institute of Applied Systems Analysis (IIASA), Autriche
Jean-Paul Moatti (France), Institut de recherche pour le développement (IRD), France
Katherine Richardson (Danemark), Sustainability Science Center, Université de Copenhague, Danemark
Muhammad Saidam (Jordanie), Royal Scientific Society, Jordanie
David Smith (Jamaique), Institute for Sustainable Development, University of the West Indies (UWI)
Jurgis Kazimieras Staniškis (Lituanie), Institute of Environmental Engineering, Kaunas University of Technology (Lituanie)
Jean-Pascal van Ypersele (Belgique), Earth and Life Institute, Université catholique de Louvain (Belgique)
Peter Messerli (Suisse), Centre for Development and Environment (CDE), Université de Bern (Suisse)
Endah Murniningtyas (Indonesie), National Development Planning Agency (Bappenas), République d'Indonésie.
Membres :
Parfait Eloundou-Enyegue (Cameroun), Department of Development Sociology, Cornell University (USA)
Ernest G. Foli (Ghana), Council for Scientific and Industrial Research (CSIR), Forestry Research Institute (Ghana)
Eeva Furman (Finlande), Finnish environment institute (SYKE), Finlande
Amanda Glassman (Etats-Unis), Center for Global Development (Etats-Unis)
Gonzalo Hernández Licona (Mexique), National Council for the Evaluation of Social Development Policy (CONEVAL), Mexique
Eun Mee Kim (République de Corée), Graduate School of International Studies, Ewha Womans University (République de Corée)
Wolfgang Lutz (Autriche), Wittgenstein Centre for Demography and Global Human Capital, International Institute of Applied Systems Analysis (IIASA), Autriche
Jean-Paul Moatti (France), Institut de recherche pour le développement (IRD), France
Katherine Richardson (Danemark), Sustainability Science Center, Université de Copenhague, Danemark
Muhammad Saidam (Jordanie), Royal Scientific Society, Jordanie
David Smith (Jamaique), Institute for Sustainable Development, University of the West Indies (UWI)
Jurgis Kazimieras Staniškis (Lituanie), Institute of Environmental Engineering, Kaunas University of Technology (Lituanie)
Jean-Pascal van Ypersele (Belgique), Earth and Life Institute, Université catholique de Louvain (Belgique)