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Protestation contre les expulsions devant une banque à Barcelone (Photo F. Matéo)
ESPAGNE. Née en grande partie de l'effondrement du secteur immobilier, la crise financière en Espagne continue de se répercuter sur ce secteur à travers les cas d'emprunteurs, de plus en plus nombreux, qui ne peuvent faire face à leurs hypothèques : près de 168 534 familles ont été mises à la porte de leurs logements en trois ans, y compris par la force. Et des milliers de cas demeurent en suspend. Ces conflits finissent souvent de manière dramatique pour des personnes qui se retrouvent à la rue et endettées à vie. Voici quelques jours, à Grenade, un homme choisissait de se suicider avant l'arrivée des huissiers venant le déloger d'un appartement dont il ne pouvait plus payer les mensualités.
Les cris de désespoir ont percé les murs du Congrès de Madrid, où les députés se réunissaient ce 31 octobre 2012. Mariano Rajoy a promis de considérer les mesures pouvant être prises alors que les membres de l'opposition socialiste battaient leur coulpe pour ne pas avoir changé les lois quand ils occupaient encore le pouvoir. Mais ces déclarations d'intention pèsent bien peu face à l'urgence des familles en sursis, dont le nombre augmente de manière inquiétante. Selon les derniers chiffres de l'Association Hypothécaire Espagnole (AHE) : 48 213 expulsions ont été ordonnées au cours du premier semestre 2012, soit 14,1% de plus qu'en 2011 au cours de la même période.
La détérioration de l'économie et l'augmentation inexorable du chômage, dont le taux vient de dépasser 25% de la population active, portent au pessimisme. De leur côté, les banques continuent à resserrer les possibilité d'accès à des crédits. En ce sens, la crise aura au moins fait entendre raison aux organismes bancaires, dont les prêts immobiliers moyens plafonnent aujourd'hui aux alentours de 102 000 €, contre 148 000 € en 2008. Il est vrai que jusqu'à cette première année de turbulences, le jeu hypothécaire apparaissait presque sans danger pour les banques. Pour certains emprunteurs, il a fini par être mortel.
Les cris de désespoir ont percé les murs du Congrès de Madrid, où les députés se réunissaient ce 31 octobre 2012. Mariano Rajoy a promis de considérer les mesures pouvant être prises alors que les membres de l'opposition socialiste battaient leur coulpe pour ne pas avoir changé les lois quand ils occupaient encore le pouvoir. Mais ces déclarations d'intention pèsent bien peu face à l'urgence des familles en sursis, dont le nombre augmente de manière inquiétante. Selon les derniers chiffres de l'Association Hypothécaire Espagnole (AHE) : 48 213 expulsions ont été ordonnées au cours du premier semestre 2012, soit 14,1% de plus qu'en 2011 au cours de la même période.
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