
Transparency International s'inquiète de la corruption en Europe (TI)
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EUROPE. Transparency International dévoile un nouveau rapport sur la corruption intitulé "Argent, pouvoir et politique : les risques de corruption en Europe".
Malgré un cadre légal satisfaisant (ratification des pays d'Europe du sud de la Convention des Nations Unies contre la corruption et de celle de l’OCDE sur la lutte contre la corruption des agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales), Transparency International note d’innombrables faiblesses.
Certains pays d’Europe du sud (Espagne, Grèce, Italie et Portugal) souffrant de maux structurels mais aussi conjoncturels illustreraient parfaitement, selon l'organisme, le lien "entre la corruption et la crise financière et budgétaire actuelle".
Le rapport attire également l'attention sur "les relations étroites entre entreprises et gouvernements" et regrette l'opacité des prises de décisions et du financement des partis politiques : "trop de gouvernements ne rendent pas suffisamment compte de leurs agissements en matière de finances publiques et de contrats publics, ces derniers représentant 1 800 mrds€ chaque année dans l’UE". L'organisme met également en exergue les procès retentissants pour faits de corruption tenus en 2011 en France et en Italie alors même que "trois quarts des Européens considèrent que la corruption est un problème croissant dans leur pays", selon plusieurs enquêtes de l’Union européenne.
Le faible contrôle des dépenses publiques par des institutions supérieures (notamment en Espagne, en Grèce et au Portugal), et l'opacité des activités de lobbying (excepté en France) favoriseraient aussi la corruption en profitant "à une minorité au détriment de tous les autres".
Outre un "accès à l’information limité" des lois portant sur le droit à l'information (au Portugal notamment), "d’importants risques de corruption existent dans la passation de marchés publics". En effet, les directives européennes, transposées en droit interne, restent "systématiquement et impunément contournées" déclare l'organisme, en insistant sur le cas de l'Italie.
Malgré un cadre légal satisfaisant (ratification des pays d'Europe du sud de la Convention des Nations Unies contre la corruption et de celle de l’OCDE sur la lutte contre la corruption des agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales), Transparency International note d’innombrables faiblesses.
Certains pays d’Europe du sud (Espagne, Grèce, Italie et Portugal) souffrant de maux structurels mais aussi conjoncturels illustreraient parfaitement, selon l'organisme, le lien "entre la corruption et la crise financière et budgétaire actuelle".
Le rapport attire également l'attention sur "les relations étroites entre entreprises et gouvernements" et regrette l'opacité des prises de décisions et du financement des partis politiques : "trop de gouvernements ne rendent pas suffisamment compte de leurs agissements en matière de finances publiques et de contrats publics, ces derniers représentant 1 800 mrds€ chaque année dans l’UE". L'organisme met également en exergue les procès retentissants pour faits de corruption tenus en 2011 en France et en Italie alors même que "trois quarts des Européens considèrent que la corruption est un problème croissant dans leur pays", selon plusieurs enquêtes de l’Union européenne.
Le faible contrôle des dépenses publiques par des institutions supérieures (notamment en Espagne, en Grèce et au Portugal), et l'opacité des activités de lobbying (excepté en France) favoriseraient aussi la corruption en profitant "à une minorité au détriment de tous les autres".
Outre un "accès à l’information limité" des lois portant sur le droit à l'information (au Portugal notamment), "d’importants risques de corruption existent dans la passation de marchés publics". En effet, les directives européennes, transposées en droit interne, restent "systématiquement et impunément contournées" déclare l'organisme, en insistant sur le cas de l'Italie.

Cobus de Swardt, directeur exécutif de l'organisation (TI)
"Les gouvernements européens doivent remédier à ces lacunes"
Pour Transparency International, "les gouvernements européens doivent remédier à ces lacunes" .
Transparency International appelle ainsi les pays à "adopter des réglementations contraignantes en matière de financement des partis politiques (...) à introduire pour les groupes d’intérêts des registres obligatoires, qui s’appuieraient sur une définition large du lobbyiste" et à renforcer l'accès à l'information.
En Espagne, côté entreprise, il s'agirait de mettre en place une politique plus forte de responsabilité sociale d'entreprise (RSE), de renforcer les codes éthiques mis en place par la Comisión Nacional del Mercado de Valores (CNMV qui inspecte les marchés boursiers espagnols) et d'encourager les entreprises à rejoindre le Pacte mondial (Global Compact, initiative lancée par l'ONU afin d'inciter les entreprises à adopter une démarche RSE).
Le rapport suggère au Portugal, d'ouvrir les consciences aux conséquences malheureuses de la corruption sur l'économie, d'éduquer les futurs employés et managers à l'intégrité et l'éthique dans le monde des affaires.
En France, Transparency International appelle l'État à encourager les entreprises à s'investir personnellement dans la lutte contre la corruption, inclure les PME dans cette lutte grâce aux organisations représentatives et à adopter des mesures préventives basées sur de bonnes pratiques déjà mises en place dans certains pays (voir le rapport).
Affaiblir les barrières bureaucratiques constituerait une première étape à mener en Italie, en plus d'une meilleure coopération entre le secteur privé et la société civile sur les missions anticorruption.
Enfin, en Grèce, l'organisation prône l'introduction d'une veille transactionnelle sur Internet entre les compagnies et les autorités publiques afin de réduire la bureaucratie, l'amélioration de la gouvernance des entreprises boursières, la simplification du Code des Livres et des Registres et le renforcement des autorités de surveillance compétentes.
Cobus de Swardt, directeur exécutif de Transparency International, alerte l'Europe du paupérisme des "institutions permettant de combattre la corruption", une question préoccupante selon lui à l'heure "où l’Europe a besoin d’une culture politique de transparence pour sortir de la crise économique".
Voir aussi le résumé exécutif du rapport
Voir aussi le résumé du rapport concernant la France
Transparency International appelle ainsi les pays à "adopter des réglementations contraignantes en matière de financement des partis politiques (...) à introduire pour les groupes d’intérêts des registres obligatoires, qui s’appuieraient sur une définition large du lobbyiste" et à renforcer l'accès à l'information.
En Espagne, côté entreprise, il s'agirait de mettre en place une politique plus forte de responsabilité sociale d'entreprise (RSE), de renforcer les codes éthiques mis en place par la Comisión Nacional del Mercado de Valores (CNMV qui inspecte les marchés boursiers espagnols) et d'encourager les entreprises à rejoindre le Pacte mondial (Global Compact, initiative lancée par l'ONU afin d'inciter les entreprises à adopter une démarche RSE).
Le rapport suggère au Portugal, d'ouvrir les consciences aux conséquences malheureuses de la corruption sur l'économie, d'éduquer les futurs employés et managers à l'intégrité et l'éthique dans le monde des affaires.
En France, Transparency International appelle l'État à encourager les entreprises à s'investir personnellement dans la lutte contre la corruption, inclure les PME dans cette lutte grâce aux organisations représentatives et à adopter des mesures préventives basées sur de bonnes pratiques déjà mises en place dans certains pays (voir le rapport).
Affaiblir les barrières bureaucratiques constituerait une première étape à mener en Italie, en plus d'une meilleure coopération entre le secteur privé et la société civile sur les missions anticorruption.
Enfin, en Grèce, l'organisation prône l'introduction d'une veille transactionnelle sur Internet entre les compagnies et les autorités publiques afin de réduire la bureaucratie, l'amélioration de la gouvernance des entreprises boursières, la simplification du Code des Livres et des Registres et le renforcement des autorités de surveillance compétentes.
Cobus de Swardt, directeur exécutif de Transparency International, alerte l'Europe du paupérisme des "institutions permettant de combattre la corruption", une question préoccupante selon lui à l'heure "où l’Europe a besoin d’une culture politique de transparence pour sortir de la crise économique".
Voir aussi le résumé exécutif du rapport
Voir aussi le résumé du rapport concernant la France