
Les manifestations anti-indépendantistes renforcent les liens entre la Catalogne et l'Espagne (photo : F.Dubessy)
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ESPAGNE. Alors que toute l'Espagne attend avec impatience le discours du président de la région de Catalogne, Carles Puigdemont, prévu mardi 10 octobre 2017, quelque 350 000 personnes (950 000 selon les organisateurs) ont marché, dimanche 9 octobre 2017, dans les rues de Barcelone, contre l'indépendance.
Cette contre-manifestation, atteignant pour la première fois cette ampleur - après des mois de tenue du pavé par les indépendantistes vient montrer que tous les Catalans ne veulent pas se séparer de l'Espagne. La forte mobilisation à l'appel du mouvement Societat Civil Catalana (Société civile catalane - SCC) jette un pavé dans la mare de Carles Puigdemont bien décidé à proclamer la république de Catalogne mardi 10 octobre 2017 devant le parlement catalan. Elle met par contre du baume au coeur à Mariano Rajoy. Le premier ministre espagnol trouve désormais, et enfin, des alliés sur place. Et en nombre ! Ce soutien pourrait faciliter l'activation de l'article 155 de la Constitution espagnole. Cette disposition permet tout simplement de suspendre l'autonomie de la Catalogne.
Mariano Rajoy garde cette arme de destruction massive par devers lui comme menace pour éviter toute déclaration d'indépendance unilatérale. Il n'hésitera pas non plus à s'en servir comme moyen curatif pour tuer dans l'oeuf la mise en place d'une éventuelle République catalane.
Cette contre-manifestation, atteignant pour la première fois cette ampleur - après des mois de tenue du pavé par les indépendantistes vient montrer que tous les Catalans ne veulent pas se séparer de l'Espagne. La forte mobilisation à l'appel du mouvement Societat Civil Catalana (Société civile catalane - SCC) jette un pavé dans la mare de Carles Puigdemont bien décidé à proclamer la république de Catalogne mardi 10 octobre 2017 devant le parlement catalan. Elle met par contre du baume au coeur à Mariano Rajoy. Le premier ministre espagnol trouve désormais, et enfin, des alliés sur place. Et en nombre ! Ce soutien pourrait faciliter l'activation de l'article 155 de la Constitution espagnole. Cette disposition permet tout simplement de suspendre l'autonomie de la Catalogne.
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Fuite des plus grandes entreprises
Il semble que la majorité silencieuse ait enfin compris l'enjeu d'un divorce avec Madrid. En préventif, la séparation des biens a déjà débuté avec le transfert effectif d'une dizaine de sièges sociaux des plus grandes banques et entreprises de la région. Elles quittent Barcelone pour Madrid, Valence, les Baléares... L'épidémie, très contagieuse, se poursuit avec des annonces chaque jour. D'autres hésitent encore et pourraient faire connaître leur décision lundi 9 octobre 2017. Le même jour, le patronat catalan (Foment) et la Chambre de commerce de Barcelone prévoient de se réunir pour préparer un texte sur les conséquences négatives d'une indépendance. L'argument économique brandit par le président de la Generalitat prend du plomb dans l'aile.
Déjà, le rappel de la Commission européenne - toute séparation entraînerait de facto la sortie de la Catalogne de l'Union européenne - était venu doucher les espoirs des indépendantistes qui voyaient déjà flotter leur drapeau à Bruxelles et à Strasbourg et continuer à disposer de la monnaie commune, l'Euro.
Mardi 10 octobre 2017, ce sera au tour des indépendantistes de descendre dans la rue.
Déjà, le rappel de la Commission européenne - toute séparation entraînerait de facto la sortie de la Catalogne de l'Union européenne - était venu doucher les espoirs des indépendantistes qui voyaient déjà flotter leur drapeau à Bruxelles et à Strasbourg et continuer à disposer de la monnaie commune, l'Euro.
Mardi 10 octobre 2017, ce sera au tour des indépendantistes de descendre dans la rue.