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SYRIE. Les heurts se poursuivent en Syrie où dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 mars 2011; cinq manifestants ont été tués et plusieurs dizaines blessés par les forces de l'ordre qui les encerclaient à Deraa dans le sud du pays.
Les ONG parlent également de huit cent personnes arrêtés ces derniers jours.
Un millier de manifestants s'étaient réunis autour de la mosquée al-Omari à Deraa pour réclamer, au-delà de leurs aspirations à plus de libertés, à la fin de la corruption et à de meilleurs salaires, un changement de régime.
Dans cette ville, située à 120 km de Damas, des manifestations se déroulent depuis vendredi 18 mars 2011 malgré une forte répression policière et un bilan d'au moins dix morts.
La contagion du mouvement social semble bien réelle après les marches de protestation de Damas, Lattaquieh, Banyas, Hassakeh, Jasem et Nawa
Bachar el-Assad, qui a succédé voici onze ans à son père, s'était attelé à une ouverture économique qui ne satisfait pas les Syriens car entachée de népotisme.
Reste à savoir si le président syrien reste toujours confiant sur la tournure des évènements comme il l'avouait fin janvier 2011 au Wall Street Journal : "Il n'y a aucun risque que la Syrie soit gagnée par la contestation puisque la population fait bloc autour des idéaux du Baas."
Un parti omniprésent qui suscite la colère chez les manifestants qui ont, dimanche 20 mars 2011, incendié ses bureaux à Deraa.
Lire aussi : La Syrie se soulève à son tour
